Le gouvernement britannique devra emprunter 16 milliards de livres (19 milliards d'euros) de plus au cours des cinq prochaines années pour amortir l'impact de la baisse de l'immigration imputable au Brexit, a estimé mercredi l'Office for Budget Responsibility (OBR), l'organisme public qui établit les prévisions économiques servant de base au budget.
L'immigration a joué un rôle central dans la campagne précédent le référendum du 23 juin et la Première ministre Theresa May a estimé que le résultat du scrutin montrait que le phénomène ne pouvait se poursuivre plus longtemps au même rythme.
L'OBR observe que si la tendance des entrées nettes en Grande-Bretagne s'était maintenue, 327.000 pour les 12 mois à mars, Londres aurait réduit le montant de ses emprunts.
En revanche, avec la baisse des entrées annuelles, que l'OBR évalue à 185.000 d'ici 2021 - selon l'OBR, Londres ne parviendra pas à atteindre son objectif de ramener les entrées nettes de migrants sous 100.000, même en durcissant les règles d'admission -, la Grande-Bretagne devra emprunter davantage chaque année, 5,9 milliards de livres en moyenne sur cinq ans.
"Cela reflète la diminution des recettes fiscales imputable à une population moins nombreuse et légèrement plus âgée, à peine compensée par une baisse des dépenses sociales", dit l'OBR dans son rapport dont la sortie coïncide avec la publication des prévisions économiques du ministre des Finances.
23 nov 2016 (Kylie MacLellan, Nicolas Delame pour le service français)
Source : Reuters