Les participants à la 22 ème édition du Forum de Lisbonne, dont les travaux ont été clôturés vendredi, ont plaidé en faveur d’une réponse collective, coordonnée et structurée à la crise de la migration.
Les Etats seuls ne peuvent pas agir isolément dans la gestion des flux des migrants et des réfugiés, ont noté les participants au Forum tenu cette année sous le thème "Migration et droits humains : comment structurer une réponse collective efficace ?".
Ils ont appelé à cet égard à une réponse solidaire et durable qui privilégie la prévention et la résolution des conflits, en agissant sur les causes plutôt que sur les conséquences.
Ils ont aussi souligné la pertinence du dialogue avec les pays d’origine, de transit et d’accueil des migrants et des réfugiés, avec les gouvernements, les organisations non gouvernementales, et les agences humanitaires, plaidant pour un rôle accru de la société civile dans la résolution de cette crise.
Les participants à cette rencontre, qui a été marquée par la participation d’une délégation marocaine, ont exhorté les pays à se pencher davantage sur la qualité de l’accueil et non sur la quantité des réfugiés reçus.
Ils ont appelé dans ce sens, à garantir les droits des réfugiés et des migrants notamment les plus vulnérables à savoir les enfants, les femmes et les personnes âgées.
Cette édition, qui a été ponctuée de témoignages vivants de migrants et de réfugiés, a été aussi une occasion pour attirer l’attention quant aux vulnérabilités des femmes et aux violences qu’elles subissent depuis le départ de leur pays d’origine jusqu’aux pays de destination.
Les migrants et réfugiés ne doivent pas être considérés comme une menace mais plutôt comme une opportunité pour tout le monde, ont souligné les participants, déplorant par la même la monté du populisme et du discours xénophobe envers cette catégorie.
Cette édition a été aussi une occasion pour présenter l’expérience du Maroc en matière de gestion des flux migratoires en se fondant sur le référentiel des droits humains.
Le Forum, organisé chaque année depuis 1994 par le Centre Nord-Sud basé à Lisbonne, est une plateforme reconnue de dialogue, d’échange d’expériences et de bonnes pratiques entre des représentants d’Europe, des régions voisines et d’autres continents.
Le Maroc est le premier pays du sud de la Méditerranée à avoir adhéré, en 2009, au Centre Nord Sud. Le Royaume assure la vice-présidence du comité exécutif du Centre en la personne de l’ambassadeur du Maroc à Lisbonne, Karima Benyaich.
25 nov 2016
Source : MAP