Une cérémonie de remise de certificats à 133 lauréats marocains et subsahariens de l'Académie marocaine des études diplomatiques (AMED) a eu lieu vendredi à Rabat, en présence du ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Nasser Bourita.
Il s’agit de 54 nouvelles recrues du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, qui ont bénéficié du cycle de formation initiale de l’AMED, promotion 2016, ainsi que de jeunes diplomates issus de 7 pays africains, à savoir le Burkina Faso, le Cameroun, le Gabon, la Guinée, la Guinée Bissau, la République démocratique du Congo et le Tchad, a indiqué la directrice de l’AMED, Nadia El Hnot qui s’exprimait lors de la cérémonie de remise de certificats. La promotion 2016, constituée d’un tiers de sexe féminin, est diplômée à 37 pc en relations internationales et sciences politiques, 22 pc en droit, 37 pc en sciences économiques et 4 pc en d’autres disciplines, a-t-elle souligné, ajoutant que des certificats ont été également remis aux lauréats des promotions 2015 (29) et 2014 (50).
Le cursus de l’année 2016, qui a duré 8 mois et demi entrecoupé de deux mois de stage pratique au sein des directions et des ambassades à Rabat pour les internationaux, a mis l’accent outre sur le module de base (relations internationales, droit, géo-économie, étude approfondie du Maroc) sur la pratique et la maîtrise des langues, en particulier l’anglais diplomatique, a expliqué Mme El Hnot.
Le départements des affaires étrangères a toujours placé le capital humain au centre de ses priorités en vue de doter le ministère de cadres performants capables de s’adapter rapidement à un environnement international complexe, a relevé la directrice, notant que le diplomate doit être polyvalent, efficace, anticipatif et dotée d’une culture générale élargie et une connaissance pointue de son pays.
"Depuis son lancement, en 2011, l’AMED n’a épargné aucun effort pour réussir le cycle de formation initiale et continuera sur cette lancée en se prêtant à l’autoévaluation afin d’améliorer son système d’enseignement et de se rapprocher des normes d’excellence de la formation au sein de l’administration publique des Nations Unies", a affirmé la responsable.
Pour sa part, l’ambassadeur du Tchad à Rabat, Mahamat Abedel-Rassoul, s’est félicité de cette initiative marocaine qui a fait bénéficier plusieurs candidats provenant de plusieurs pays subsahariens, dont le Tchad, soulignant que l’implication de ressortissants subsahariens dans cette formation témoigne de la solidité des liens entre le Maroc et les pays de l’Afrique et de la force des relations de coopération bilatérale qui les unissent.
"Ce stage a été très intéressant et fructueux pour notre candidat qui a pu renforcer ses acquis et compléter sa formation dans le domaine diplomatique dans le but de mettre l’expérience acquise à la disposition de son pays", a-t-il poursuivi.
Afin d’aider les jeunes diplomates à devenir une force de proposition et à apporter un regard neuf et créatif, des projets innovants ont été réalisés en marge du cursus de cette formation, notamment une simulation de la COP 22 dans son volet financement, qui a été conçue en juin 2016 avec l’accompagnement de l’ambassade de France et du négociateur Philippe Lacoste.
La formation au sein de l’AMED, qui constitue un exemple en matière de coopération sud-sud, a fait bénéficier ses lauréats de séminaires et d’ateliers en communication et en renforcement des aptitudes linguistiques. Des visites à des organismes à caractère économique, culturel et politique font également partie du cursus.
16/12/2016
Source : MAP