Le gouvernement d'union nationale libyen (GNA) refuse des propositions de Rome visant à réduire les arrivées de migrants en Italie et les deux parties sont "très éloignées" sur la question, a déclaré vendredi le ministre maltais des Affaires étrangères.
George Vella, dont le gouvernement assure en ce moment la présidence des conseils ministériels de l'Union européenne, a déclaré qu'il informerait lundi à Bruxelles ses collègues d'une longue conversation qu'il a eue jeudi, au nom de l'UE, avec le chef de la diplomatie du GNA, qui est dirigé par Fayez Seraj.
"Leurs positions sont totalement divergentes", a déclaré le ministre maltais. "Ce n'est pas une question d'argent (...), c'est une discussion beaucoup plus large. (...) Il s'agit pour le gouvernement libyen de savoir ce qui est acceptable pour les Libyens."
L'Italie, qui a accueilli l'an dernier un nombre record de 181.000 migrants, a fait des propositions à Tripoli qui n'ont pas été rendues publiques et l'UE espère arrêter rapidement une position commune sur la Libye, afin de soutenir l'initiative italienne.
Le gouvernement de Paolo Gentiloni a seulement indiqué qu'il proposait notamment de contribuer à la sécurisation de la frontière sud de la Libye afin de bloquer le passage des trafiquants.
Le ministre italien de l'Intérieur, Marco Minniti, s'est rendu lundi à Tripoli, un voyage à l'issue duquel ses services ont annoncé un accord avec Fayez Seraj pour renforcer la coopération entre les deux pays dans la lutte contre les passeurs.
L'Italie a également envoyé un nouvel ambassadeur en Libye, deux ans après avoir fermé son ambassade pour des raisons de sécurité.
13/01/2017 Alastair Macdonald
Source : Reuters