La Commission européenne a recommandé, mercredi, au Conseil de l'UE d'autoriser certains États membres à maintenir, pour une durée supplémentaire de trois mois, les contrôles temporaires actuellement en place à certaines frontières intérieures de l'espace Schengen.
Cette proposition concerne l’Autriche, l’Allemagne, le Danemark, la Suède et la Norvège.
Même si la situation s'est peu à peu ‘’stabilisée’’ et qu'une série de mesures destinées à mieux gérer les frontières extérieures et protéger l'espace Schengen ont été mises en œuvre, la Commission considère que les conditions énoncées par la feuille de route +Revenir à l'esprit de Schengen+ pour permettre un retour au fonctionnement normal de l'espace Schengen ‘’ne sont pas encore entièrement remplies’’.
‘’Des progrès notables ont été accomplis en vue d'une levée des contrôles aux frontières intérieures mais nous devons les consolider davantage’’, a déclaré Frans Timmermans, premier vice-président de la Commission.
D’après l’Exécutif européen, ces derniers mois, des ‘’progrès importants’’ ont été réalisés pour ce qui est de sécuriser et de mieux gérer les frontières extérieures ainsi que de réduire l'immigration irrégulière, grâce notamment au nouveau corps européen de garde-frontières et de garde-côtes constitué depuis le 6 octobre 2016.
En outre, à la suite de l'instauration du dispositif des hotspots (points d'enregistrement et zones d'urgence migratoire), l'enregistrement des migrants arrivés en Grèce et en Italie et le relevé de leurs empreintes digitales avoisinent désormais un taux de 100pc.
Toutefois, estime la CE, un nombre non négligeable de migrants en situation irrégulière et de demandeurs d'asile se trouvent toujours en Grèce et la situation demeure fragile sur la route des Balkans occidentaux, d'où un risque potentiel de mouvements secondaires. Par ailleurs, si la gestion des frontières extérieures a connu d'importantes améliorations, il faudra davantage de temps, selon elle, pour que certaines des mesures préconisées dans la feuille de route ‘’Revenir à l'esprit de Schengen’’ soient entièrement mises en œuvre et portent leurs fruits.
Désormais, c’est au Conseil de l’UE, qui représente les Etats membres de l’UE, de prendre une décision sur le fondement de cette proposition de recommandation.
25/01/2017
Source : MAP