jeudi 26 décembre 2024 10:08

9.000 sans-papiers vont quitter le Qatar dans le cadre d'une amnistie

Quelque 9.000 personnes vivant illégalement au Qatar vont quitter l'émirat dans le cadre d'une amnistie en cours accordée par les autorités, a annoncé à l'AFP un haut responsable des services d'immigration.

L'amnistie d'une durée de trois mois et qui expire le 1er décembre, permet à des personnes résidant et travaillant sans les documents requis de quitter le Qatar "sans conséquences judiciaires".

"J'estime que d'ici la fin de l'amnistie, le nombre atteindra 9.000", a déclaré Abdallah Jaber Al-Labda qui suit le dossier au ministère de l'Intérieur. "Quand nous avons commencé, le nombre n'était pas élevé, mais nous arrivons au terme de l'amnistie et ça va s'accélérer".

Il n'y a aucun chiffre officiel sur le nombre de sans-papiers au Qatar mais le sujet est sensible dans un pays régulièrement critiqué en raison des conditions de travail des étrangers (près de deux millions de personnes), en particulier depuis l'attribution du Mondial-2022 de football.

L'amnistie s'applique à ceux qui violent la "Loi No.4 de 2009" qui régit "l'entrée, la résidence et le parrainage d'expatriés".

La loi qatarie stipule qu'il est interdit à des étrangers de travailler dans le petit émirat gazier sans être en possession d'un visa spécifique.

Et, selon le système controversé de la "kafala" toujours en vigueur, quiconque souhaite changer d'emploi doit au préalable obtenir l'autorisation de son employeur.

Des travailleurs deviennent "illégaux" après avoir quitté leur emploi ou abandonné leur poste.

Des organisations de défense des droits de l'Homme affirment que de nombreux migrants s'enfuient de leur travail parce qu'ils n'ont pas été payés ou qu'ils ont été victimes d'abus.

Selon M. Labda, il peut y avoir "plus qu'une raison" mais une fois partis de leur emploi, nombreux sont ceux qui "ont peur d'aller vers les autorités".

Des "illégaux" cherchent à survivre avec l'aide d'amis ou de la famille et occupent des emplois où ils sont payés en espèces, indiquent des responsables.

Un employeur qui recrute un clandestin est passible d'une amende ou de la prison.

La plupart des personnes sur le départ dans le cadre de l'amnistie sont originaires d'Asie, notamment du Bangladesh, d'Inde et du Népal, selon des responsables.

Le Qatar a déjà mis en œuvre trois amnisties, la dernière en 2004.

23 nov 2016

Source : AFP

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