vendredi 27 décembre 2024 14:30

Algérie: un proche du pouvoir stigmatise à nouveau les Subsahariens

Un haut responsable algérien a stigmatisé à nouveau les ressortissants des pays subsahariens, en les rendant responsables de la propagation de la maladie du sida dans le pays.

En 2014, Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), avait déjà défrayé la chronique en appelant à l'interdiction d’entrée sur le territoire algérien aux réfugiés subsahariens.

Les propos du chef du CNCPPDH, qui dépend directement de la présidence de la République, interviennent quelques jours après des affrontements à Alger entre des autochtones et des Subsahariens, suivis par une vague d'arrestations opérée par les forces de sécurité dans les rangs des migrants.
Dans sa nouvelle sortie à la limite de l'incitation à la haine, Me Ksentini estime que les Subsahariens présents en Algérie peuvent être la source de "propagation du sida ainsi que d’autres maladies sexuellement transmissibles".

L'avocat du pouvoir algérien ira jusqu'à dire à un journal local que "ces maladies sont considérées comme quelque chose d’habituelle et de normale par cette communauté".

Farouk Ksentini est convaincu que les Subsahariens "sont responsables de la propagation de ces maladies" et, par voie de conséquence, "n’ont pas d’avenir ici en Algérie".

Le présumé défenseur des droits humains avait suggéré, il y a un peu plus de deux ans, aux autorités algériennes de "prendre des mesures strictes pour limiter le nombre" des réfugiés subsahariens et syriens dans le pays en les refoulant car ils risquent de "propager les maladies et la criminalité".

06/12/2016

Source : MAP

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