Amnesty International dénonce mardi dans un rapport l'exploitation "généralisée et endémique" des migrants en Italie et exhorte le gouvernement à revoir sa politique de l'immigration.
L'enquête, qui se concentre sur les régions agricoles de Latina et Caserta, dans le Sud entre Rome et Naples, montre que les migrants employés dans l'agriculture et le BTP sont payés en moyenne 40% de moins que les Italiens pour le même travail.
Interrogé par l'ONG, un immigré indien raconte avoir accepté de travailler sept jours par semaine pour 3 euros de l'heure, soit 700 euros par mois, mais que son employeur ne lui verse que 100 euros mensuels depuis sept mois. "Je ne peux pas aller à la police car je n'ai pas de papiers", explique-t-il.
Amnesty recommande que les autorités donnent aux immigrés un moyen de porter plainte sans risque contre leurs employeurs.
A l'occasion de la journée internationale des migrants, parrainée par l'Onu, le président italien Giorgio Napolitano a déclaré que "les immigrants en Italie étaient une partie essentielle de la population, une force de travail mais aussi une source d'énergie vitale pour une société vieillissante".
Selon le rapport, environ un demi-million d'immigrés n'ont pas de document valide, sur les quelque 5,4 millions d'étrangers recensés en Italie.
18 décembre 2012, Naomi O'Leary; Jean-Stéphane Brosse pour le service français
Source : Reuters
Amnesty dénonce l'exploitation généralisée des migrants en Italie
Publié dans Médias et migration
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