Le gouvernement néerlandais a annoncé vendredi qu'il se démarque du nouvel acte de provocation du leader du Parti pour la liberté (PVV-extrême-droite), Geerts Wilders, qui a mis en circulation aux Pays-Bas un "autocollant anti-Islam", le qualifiant de procédé "inutile".
Le geste de Wilders, connu depuis toujours pour son hostilité à l'Islam et aux immigrés notamment, est un acte "dégoûtant" qui n'a pas d'autre dessein que de "heurter les sentiments des gens", a affirmé le vice-premier ministre néerlandais, Lodewijk Asscher dans une déclaration à la télévision publique NOS.
Insulter une religion "n'est pas un moyen pour combattre l'extrémisme mais pourrait faire le jeu des extrémistes", a déclaré pour sa part le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Frans Timmermans, qualifiant l'action du leader populiste d'"inutile".
Les sorties controversées et à portée xénophobe du leader populiste ont à maintes reprises suscité des polémiques et l'indignation aux Pays-Bas et de par le monde. La dernière en date, le lancement d'un site destiné à recenser les "nuisances" causées par les populations des pays d'Europe centrale établies aux Pays-Bas.
Au cours des dernières législatives du 12 septembre 2012, le parti s'est livré à une critique acerbe à l'égard de l'Europe, nouveau bouc émissaire de Wilders, son discours contre les émigrés et l'Islam n'étant plus porteur. Le parti de Wilders a essuyé un échec cuisant dans ces élections après la perte de presque la moitié des sièges obtenu en 2010.
20 déc. 2013
Source : MAP