samedi 28 décembre 2024 01:31

Casablanca / théâtre: Un aller-retour à travers la méditerranée

Le festival « Allons au théâtre » anime Casablanca depuis le 9 et jusqu'au 18 avril prochain, avec une diversité d'approches et de pièces qui implique notamment les Marocains résidant à l'étranger. A l'occasion de la pièce « Douleur sous clé », joué en coopération entre la Compagnie du Jour (Grenoble) et le Théâtre des Amis (Rabat), le metteur en scène Karim Troussi, et la directrice du festival, Amel Abou el Aazm, ont répondu à nos questions.

Un mari qui part en voyage, sa sœur qui lui cache la mort de sa femme, un voisin qui lui dévoile la vérité, lorsqu'il rentre un an plus tard, pour lui facturer les services rendus auprès de sa famille, et une victime qui se transforme en hypocrite.. Voilà les ingrédients avec lesquels le metteur en scène Karim Troussi de la Compagnie du Jour de Grenoble a engagé son public dans les anciens Abattoirs de Casablanca. Après la pièce, il nous a raconté son parcours:

Le projet fonctionne sur le principe d'un double troc. Les acteurs jouent cette pièce dans des endroits très divers, chez les gens, dans  des cafés, et, samedi dernier, aux anciens Abattoirs de Casablanca. Ils viennent à la rencontre du public – mais espèrent que ce même public lui rendra la pareille en venant plus souvent au théâtre, et plus particulièrement à la représentation d'une deuxième pièce, « L’honneur de la guerre », jouée en coopération entre les deux compagnies au théâtre Mohamed V à Rabat au mois de mai prochain.

Le deuxième volet du troc concerne la coopération même entre les deux compagnies. M. Troussi réfute quelque peu la notion de l’échange, car « souvent, l’échange est stérile », tandis qu’au troc, les deux partenaires apportent leur produit ou savoir-faire et à partir de là a lieu la transaction. C’est dans cet esprit que la collaboration entre la Compagnie du Jour et le Théâtre des Amis s’est mise en place, comme l'explique M.Troussi :

Selon Amel Abou El Aazm, directrice artistique du festival, une telle coopération entre artistes de la diaspora marocaine et Marocains du Maroc ne montre pas seulement une reconnaissance des artistes Marocains de l'étranger. C'est aussi un signe de l'évolution de la scène culturelle marocaine, car de plus en plus, un tel échange devient naturel. Le théâtre au Maroc se décloisonne:

Source : Yabiladi

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