lundi 25 novembre 2024 20:31

COP22: une occasion d'améliorer les expertises, de développer les capacités et les moyens de lutte contre les migrations climatiques et d'anticiper les effets

La 22-ème Conférence des Parties de la convention Cadre sur les changements climatiques (COP22) , prévue en novembre à Marrakech, constitue une occasion d'améliorer les expertises et les capacités de lutte contre les migrations climatiques et anticiper les effets qui en découlent, a indiqué, vendredi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération et président du Comité chargé de la préparation et de l'organisation de la COP22, M. Salaheddine Mezouar.

Afin d’atténuer les impacts associés au phénomène de la migration climatique, il est nécessaire de lancer des projets et des initiatives à même de contenir les conséquences, de promouvoir le soutien aux investissements, de développer les expertises actives en la matière, et de mener des recherches et études pour présenter aux différents acteurs internationaux ce phénomène et les conséquences qui en découlent, a ajouté M. Mezouar dans une allocution prononcée lors d'un colloque international sous le thème "migrations climatiques: tendances et enjeux".

Les études réalisées sur le phénomène ont révélé que près de 250 millions de personnes sont exposées à la migration à cause du changement climatique, et ont évoqué les problèmes sociaux, économiques et sécuritaires associés à ces migrations, a-t-il relevé, soulignant que l’enjeu qu’impose l'organisation par le Maroc de la COP22 consiste essentiellement à donner un signal fort à la communauté internationale, à la société civile et aux gouvernements régionaux afin d’aller de l'avant dans la mise en œuvre des obligations de l'Accord de Paris.

De même, la COP22 offrira l'occasion d'exhorter les États à prendre des décisions qui permettront de réduire ou d'atténuer les retombées des changements climatiques, et la société civile de s’engager à mobiliser les acteurs et à sensibiliser aux dangers de ce fléau, particulièrement au niveau du continent africain qui constitue l'une des zones les plus touchées par ce phénomène, outre l’échange et le partage d'expériences et d'expertises de manière générale, a-t-il noté.

À son tour, le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, M. Anis Birrou, a mis l’accent sur la nécessité d'approfondir les recherches et les études pour comprendre les causes et les conséquences des migrations causées par les changements climatiques, et de prendre en considération les mouvements en découlant.

Il s'agit également de renforcer l'action conjointe entre les différentes instances actives en matière de défense des droits de l'homme, de protection de l'environnement et de gestion des flux migratoires, ainsi que d'assurer la participation des compétences et cadres nationaux spécialistes dans le domaine de l'environnement et du développement durable.

Le Maroc est aujourd'hui l’un des pays les plus concernés par ce phénomène, en tant que dernière étape entre l'Europe et la migration climatique en provenance de l'Afrique subsaharienne, et en raison de l'aggravation des migrations climatiques internes et de la pression croissante de la migration en provenance d'autres pays africains, a-t-il dit soulignant que la nature complexe des problèmes liés à ce phénomène exige de s’engager dans une perspective globale, participative et durable.

20/05/2016

Source : MAP

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