Le cinéma marocain s'est émancipé de manière notable lors de la dernière décennie et est devenu le miroir de la société marocaine et du développement du pays dans tous les domaines, ont souligné les participants à un débat, tenu jeudi soir à Madrid, dans le cadre d'un cycle du cinéma marocain.
Les intervenants ont également indiqué lors de ce débat, animé par les réalisateurs marocains Narjiss Nejjar et Nourddine Khamari, le journaliste et écrivain espagnol Javier Valenzuela, et l'ancien ambassadeur d'Espagne au Maroc, Luis Planas, que le 7ème art marocain, à part quelques exceptions, reflète la réalité de la société marocaine avec un professionnalisme et une technicité de haut niveau.
Le cinéma marocain, ont-ils insisté, a brisé tous les tabous et évoque le dynamisme d'un pays émergent à travers la discussion de sujets liés aux droits de l'Homme, au genre, à la démocratie, à la mémoire, à la citoyenneté, à la liberté d'expression, à la liberté individuelle et à la diversité culturelle, mettant l'accent sur l'importance de ce genre de création pour proposer des idées et corriger des stéréotypes.
Ce débat sur le cinéma marocain et les droits de l'Homme a aussi mis en avant le dynamisme que connaît le Maroc dans tous les domaines, y compris le cinéma, depuis les années 90, rappelant qu'un nombre important de films de qualité ont été réalisés ces dernières années grâce à des professionnels compétents et une société civile active qui soutient le mouvement cinématographique à travers ses critiques et ses encouragements.
Le cinéma marocain, ont fait noter les intervenants, jette, d'un autre côté, la lumière sur les aspects les plus sombres de la société sans tabous et présente la réalité de la vie quotidienne des Marocains avec ses inquiétudes, ses incertitudes, ses souffrances et ses espoirs.
Après ce débat qui a marqué l'ouverture du cycle du cinéma marocain à Madrid, une autre conférence est prévue ce vendredi sur ''le cinéma, la femme et les droits de l'Homme au Maroc'', avec la participation de cinéastes, journalistes, acteurs et politologues marocains et espagnols.
Organisé à l'initiative de l'Association pour l'action interculturelle universitaire citoyenne (APAIUC) et de la Fondation de la société espagnole générale d'auteurs et éditeurs, cet évènement culturel se poursuivra jusqu'au 15 janvier sous le thème "Après Tanger : un regard éthique sur le mouvement cinématographique".
Au programme, la projection d'une quinzaine de films marocains de la dernière décennie.
Ce cycle, organisé en collaboration notamment avec le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), a pour principal objectif de faire connaître au public espagnol l'évolution et l'actualité cinématographique au Maroc, ainsi que les grands changements enregistrés depuis plus d'une décennie dans le cinéma marocain.
10 janv. 2014
Source : MAP
