C’est l’une des plus grandes revendications des Marocains résidant à l’étranger. Ceux-ci réclament la mise en pratique du droit d’éligibilité des MRE, consacré par la Constitution.
Aujourd’hui, le groupe parlementaire de l’USFP s’est saisi de ce dossier, à travers une proposition de loi, qui a été soumise à la commission de l’Intérieur de la Chambre des représentants. En effet, ce texte entend réformer la loi organique sur la Chambre des représentants, afin d’introduire certaines mesures, comme le vote et l’éligibilité. Une mesure qui permettra de concrétiser les droits constitutionnels, prévus par l’article 17 de la loi fondamentale. Celui-ci prévoit que «les Marocains résidant à l’étranger jouissent des droits de pleine citoyenneté, y compris le droit d’être électeurs et éligibles. Ils peuvent se porter candidats aux élections au niveau des listes et des circonscriptions électorales locales, régionales et nationales». C’est sur la base de cet article que l’USFP a élaboré sa proposition de loi, afin de rendre effectifs ces droits constitutionnels. Surtout que la commission de l’Intérieur se penche actuellement sur l’examen d’une série de textes liés aux prochaines échéances électorales.
Actuellement, la loi sur la Chambre des représentants avait prévu que les MRE puissent voter par procuration et non pas directement dans des bureaux de vote dans les pays d’accueil. Une mesure qui a été critiquée par les associations de la diaspora marocaine lors des élections de novembre 2011. D’ailleurs, cette mesure n’avait pas suscité un grand intérêt. C’est pour cela que le parti de Driss Lachgar propose d’augmenter le nombre de députés, afin d’inclure les représentants élus par les MRE dans les pays d’accueil. En effet, l’article premier propose de passer de 395 députés actuellement à 425. Cela «permettra d’intégrer ces nouveaux représentants, sans toucher à la répartition des sièges au niveau des circonscriptions locales et nationale», est-il indiqué. Le texte entend également ajouter un article 2 bis, visant la création de circonscriptions électorales dans les pays d’accueil. Il s’agit surtout des Etats où le Maroc dispose de représentations diplomatiques ou consulaires, qui devront accueillir les bureaux de vote. Parallèlement, ce texte entend aussi supprimer l’article 72 qui déterminait les conditions d’exercice du droit de vote par procuration. Pour les rédacteurs de cette proposition de loi, «l’application du vote direct dans les pays d’accueil rend inutile le maintien de ces dispositions sur les modalités de réalisation de la procuration», est-il noté.
1/4/2014, M. A. M.
Source: leconomiste