jeudi 28 novembre 2024 19:47

Emoi après une évacuation de migrants à Paris

Le débat politique se durcit autour de la question des migrants. « Quelqu’un peut-il m’expliquer la différence entre ce que faisait la droite en 1996 à l’église Saint-Bernard et ce que fait ce gouvernement ? », s’interrogeait lundi soir le secrétaire national du Parti de gauche, Alexis Corbière, après la troisième évacuation menée en une semaine contre un groupe d’une centaine d’Africains installés dans le 18e arrondissement de Paris.

En rappelant l’expulsion de Maliens et de Sénégalais sans papiers opérée après des coups de hache dans le portail de l’église du quartier il y a dix-neuf ans, par le gouvernement d’Alain Juppé, M. Corbière résumait l’émotion d’une partie de la gauche et des associations à l’issue de l’intervention de CRS lundi après-midi.

L’opération policière menée dans le nord de la capitale a en effet déclenché un tollé au sein de la gauche radicale. Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, s’est dit « révolté » par le comportement du premier ministre, Manuel Valls, « qui envoie la force publique contre les réfugiés de la halle Pajol », quand Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’EEVL, a parlé de « honte » à propos de cette évacuation musclée à coups de gaz lacrymogènes.

Lundi en début d’après-midi, des CRS ont investi la halle Pajol pour emmener les migrants qui s’y étaient installés depuis quelques jours. L’opération s’est heurtée à la résistance des associatifs et des habitants du quartier, organisés en un cordon protecteur. « Ça a été très violent, c’est une honte », déplorait...Suite

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