« La migration, lorsqu'elle est bien gérée, peut être un levier, un accélérateur de développement, elle contribue à la création de richesses, au partage des richesses et au rapprochement entre les peuples. La diaspora marocaine, par exemple, joue un rôle essentiel dans le développement socio-économique de notre pays avec un transfert de compétences et de ressources », a-t-il souligné.
Talbi Alami a déclaré que le débat qui aura lieu lors de cette réunion sur les routes migratoires en Méditerranée occidentale et dans l'Atlantique « est vital tant pour les pays de transit que pour les pays d'origine et de destination, car la migration est une question très complexe qui touche à la sécurité, à l'économie, à la politique sociale et, surtout, à la dignité humaine ».
Cependant, il a souligné que la migration « ne doit pas être conçue uniquement à travers le prisme de la tragédie humaine », car c'est souvent la vision qui est présentée, mais il a fait valoir qu'elle est aussi « le reflet des attentes légitimes de milliers de jeunes Méditerranéens et Africains pour un avenir meilleur ».
Il a donc préconisé de se concentrer sur les « causes profondes » de la migration et de gérer ses conséquences « immédiates », telles que la lutte contre la pauvreté, le chômage, les conflits et les effets du changement climatique.
Face au phénomène migratoire, le président de la Chambre des représentants marocaine, Rachid Talbi Alami, a rappelé que le Maroc a adopté une approche « pratique et humaniste » avec la promotion d'un plan de gestion des flux migratoires, une politique nationale d'immigration et d'asile « basée sur la protection des droits des migrants et la lutte contre la traite des êtres humains ».
Il a ajouté que le Maroc soutient ses partenaires européens et internationaux dans cette lutte, mais que la gestion des migrations « ne peut se résumer à une approche sécuritaire » et qu'il faut investir « beaucoup plus » dans les mécanismes de migration « légale », en facilitant la mobilité des personnes de manière sûre et ordonnée, et en créant des opportunités pour les jeunes, qui sont les principaux concernés par ces flux migratoires ».
« Grâce à une vision commune et à la recherche de solutions collectives, nous devons assumer ensemble la responsabilité de veiller à ce que les migrations soient non seulement sûres, mais aussi bénéfiques pour nos sociétés », a-t-il conclu.