samedi 28 décembre 2024 00:59

France : d’anciens mineurs marocains montent au créneau pour défendre leurs droits

Des dizaines d’ex-mineurs marocains en France occupent depuis ce mardi matin les locaux de l’Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGD) à Noyelles-Sous-Lens (Nord de la France). Leur objectif, revendiquer des droits qui depuis longtemps leur sont refusés.

Depuis des années ils luttent pour se faire entendre, mais en vain. Ils ont décidé ce mardi de monter d'un cran, en organisant un sit-in.

«Cette occupation a pour objectif de dénoncer l'arnaque du plan social et la remise en cause du droit au logement garanti à tous les mineurs », rapporte un communiqué de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF).

Par dizaines, ces ex-mineurs marocains sont venus protester contre une mesure extrêmement discriminatoire à leur égard. Bafoués dans leurs droits depuis 1987 et ledit plan social, qui les faisait licencier et les excluait du droit au logement, ils vivent depuis ce temps dans la précarité.

Comble du préjudice, les ex-mineurs français, et ressortissants de l’union européenne, s’étaient vus accordés un capital versé en une seule fois, qui leur avait permis de racheter leur logement. Les mineurs marocains, exclus de cette procédure, n'ont jamais pu être propriétaires.

A Douai, commune voisine de Noyelles, Abdellah Samate, président de l’Association des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN), se bat depuis 1996, pour la réparation de cette injustice. Son combat porte ses fruits depuis mars derniers. Le tribunal des prud'hommes de Douai a jugé discriminatoire l'attitude de l'ANGD en la condamnant à verser 40 000 euros à chacun des dix mineurs que représentait Samate, au titre des dommages et intérêts.

Une consolation certes minime, mais un début de victoire quand même, qui ne serait pas de trop pour les ex-mineurs de Noyelles.

Source : Yabiladi

 

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