jeudi 26 décembre 2024 12:30

France : Les immigrés, inégaux, même dans l'entrepreneuriat

 

En France, une étude montre que sur les 10 premiers mois de 2009, 425 700 nouvelles entreprises ont vu le jour, soit 65% de plus que l'année dernière, rapporte le quotidien "Les Echos". Une des causes de ce boom, les immigrés, qui prennent chaque année une part de plus en plus importante dans la création d'entreprises, et ce malgré les difficultés qu'ils rencontrent...

Ladite étude a été menée conjointement par le ministère français de l'Immigration, l'Agence pour la création d'entreprise (APCE), et l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (ACSE). Elle révèle que ce sont en moyenne, 24 000 entreprises qui sont créées par des immigrés dans l'Hexagone chaque année, soit près de 8% du total des créateurs d'entreprises.

L'enquête affirme que ce mouvement a été amplifié par le statut d'auto-entrepreneur, et que « le chômage, l'inactivité et la précarité agissent comme des facteurs déclencheurs [...]. L'entrepreneuriat apparaît comme un antidote pour contourner ces difficultés ». L'ampleur du phénomène cache cependant bien des problèmes.

Le principal d'entre eux se nomme discrimination. Les résultats de l'étude montrent ainsi que seulement 27% de ces nouveaux entrepreneurs bénéficient d'un prêt bancaire, contre 38% pour les créateurs d'origine française. De plus, 19% disent avoir du mal à obtenir un financement auprès de leur banquier, voire même à ouvrir un compte, précise l'enquête.

Une autre difficulté se trouve au niveau de l'accompagnement. Peu de ces entrepreneurs fréquentent des réseaux d'accompagnement lors de la création de leur entreprise (24%, contre 36% pour les créateurs français). De plus, pour le quart d'entre eux (26%), les premiers conseillers se trouvent dans l'entourage familial. La raison en est toute simple, « l'accompagnement est quelquefois perçu par les porteurs de projet comme une perte de temps ».

Devant toutes ces difficultés, ces entrepreneurs se tournent donc vers des secteurs peu exigeants en termes d'investissements, comme l'informatique, le bien-être, les transports, les services à la personne ou aux entreprises. Crise ou pas crise, en voilà qui ont bien tiré leur épingle du jeu.

Source : Yabiladi


Google+ Google+