Le premier forum des jeunes Marocains du Monde s'est ouvert à Ifrane sur des discours volontaristes de la part de Mohamed Ameur, ministre de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, et Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Ainsi, le Maroc a conscience aujourd'hui des enjeux qui entourent cette jeunesse d'ici et d'ailleurs. C'est sur cette jeunesse qu'il pourra compter dans les années à venir pour construire le Maroc de demain. Le premier effet de cette rencontre est de jeter un pont entre ces Marocains en Europe, en Amérique du Nord, dans les pays arabes, ou d'Afrique subsaharienne, et les jeunes Marocains au Maroc. Mieux se connaitre aujourd'hui permettra sans aucun doute de collaborer plus facilement demain.
Mais au delà de ce dialogue nécessaire, l'objectif principal de ce forum est surtout de donner la parole à près de 500 jeunes Marocains. Comment mener des politiques qui concernent cette catégorie de la population sans les écouter ? Pour ce faire, des ateliers très concrêts sur l'entrepreneuriat, la vie politique, les médias... sont prévus. Au delà des constats, des séances de catharsis collective, il est demandé aux animateurs de ces ateliers de produire un rapport avec des recommandations sur lesquels le gouvernement pourra s'appuyer pour les futures politiques publiques.
Ne nous leurrons pas, cette déclaration d'intention du Ministre des MRE et du Président du CCME, si elle est encourageante et qu'elle constitue une première, il faut toutefois veiller à l'application effective des recommandations, qui émergeront lors de ce forum. Le débat est nécessaire mais pas suffisant. Un jeune élu belgo-marocain, nous déclarait à juste titre ce matin : « C'est très bien le blabla mais qu'est ce qu'ils attendent de nous ? On a besoin d'avancer ! » Les jeunes Marocains d'ici et d'ailleurs ont besoin d'être écoutés, de jouïr d'une meilleure reconnaissance. Mais ils demandent surtout du changement, des actes.
C'est en tout cas dans une ambiance franche et détendue qu'ont débuté les premiers ateliers cet après-midi. Tellement détendue que le Ministre, Mohamed Ameur, devant un amphithéâtre bondé, n'a pas hésité à prendre place par terre, assis sur les marches. Instant de nostalgie et souvenir des temps où lui aussi était étudiant marocain à Toulouse.
Source : Yabiladi