lundi 25 novembre 2024 16:52

Immigration : Ces Marocains qui quittent Montréal!

Alors qu’on n’en finit plus de débattre inefficacement le sujet de l’intégration des immigrants, de plus en plus de nouveaux Québécois sont écœurés et décident de reprendre le chemin de retour ou d’aller voir ailleurs. Quelque 25 % des immigrants feraient ce choix.

L’émission Une heure sur terre de Radio-Canada a consacré dans son dernier épisode un reportage à ce phénomène intitulé La grande séduction marocaine. Le journaliste-réalisateur, Luc Chartrand, y a brossé entre autres le portrait de trois jeunes Montréalais d’origine marocaine qui ont décidé de retourner au pays, faute de ne pas avoir pu réaliser leur rêve ici.

Des jeunes qui ont grandi ou vécu assez longtemps au Québec pour se considérer Québécois et fruits du Québec. Des jeunes, super diplômés, parfaitement trilingues qui respirent la modernité dans tous leurs gestes ont été obligés de rebrousser chemin. Ces jeunes gardent un souvenir amer de l’accueil qu’ils ont reçu ici. Pourquoi?

Ali Séfrioui avoue avoir subi la discrimination. Il raconte que des trente camarades de classe, ils étaient quatre immigrants, deux d’Amérique latine et deux du Maghreb. Et surprise, ce fut les seuls à ne pas avoir pu décrocher un emploi même s’ils faisaient partie des meilleurs de la promotion.

Et cela fait mal à ces jeunes de quitter le Québec, car ils considèrent ce résultat comme un échec de ne pas avoir pu atteindre leurs rêves qu’ils se sont construits au Québec.

À la fin, Ali ne s’est pas senti le bienvenu, et le Maroc lui a ouvert les bras. De retour au pays, à 28 ans, le jeune quadra gère un portefeuille immobilier de 300 millions de $ pour le compte de l’ONA, l’une des plus grandes sociétés du Maroc.

Pour conclure son reportage, Luc Chartrand lance un appel : «Les Québécois se retrouvent face à leurs contradictions. Dans les années 1990, les Québécois ont réclamé une immigration plus francophone. Ils ont ouvert leurs portes  aux Marocains, aux Algériens ou aux Tunisiens. Mais garder au Québec ses nouveaux Québécois dans un monde de plus en plus compétitif n’est plus comme avant une partie jouée d’avance, c’est aussi une affaire de grande séduction. »

27 octobre 2010

Source : Metro Montréal

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