L'OCU (Organisation pour une Citoyenneté Universelle) organise une action sur le Parvis de l'Hôtel de Ville à Paris visant à sensibiliser sur la question des migrants et les possibilités pour remédier au problème, comme le passeport de citoyenneté universelle.
JOLPress : Qu’est-ce que l’OCU (Organisation pour une citoyenneté universelle) ?
Jean Rousseau : L’OCU a été lancée en mai 2013 à l’UNESCO il y a juste un an. Elle est née de la rencontre entre trois associations : Emmaüs International, la Fondation France Libertés Danielle Mitterrand et le mouvement Utopia.
Nous sommes tous les trois attachés aux droits des gens en difficultés et notamment des migrants.
Nous n’ignorons pas que nous sommes dans un contexte de blocage sur la question de l’immigration, que ce soit au niveau français, européen ou international.
Non seulement les gens ne sont pas protégés, mais nous avons plutôt des politiques de fermeture qui ont des effets pervers et gravissimes. Nous avons donc décidé de nous unir pour essayer de faire changer les choses au niveau de l’opinion publique et des décideurs pour qu’ils évoluent notamment sur les politiques d’ouverture. Cela passe notamment pour l’international par le respect de l’article XIII de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme sur la libre circulation des personnes.
JOLPress : Etes-vous impliqué dans les élections européennes ?
Jean Rousseau : C’est sûr que l’Europe est importante, mais nous visons d’abord l’échelle internationale.
Nous n’avons pas questionné les partis pour cette élection, nous avons alerté les élus en place après des événements dramatiques à plusieurs reprises et il n’y a pas eu de suite. Les candidats ne vont pas s’engager, nous n’y croyons pas trop. Il faut attendre de pouvoir discuter avec ceux qui sont en place. Nous avons déjà parlé avec Martin Schulz, et s’il est réélu à la tête du Parlement européen, nous retournerons le voir parce que je pense que c’est quelqu’un d’assez ouvert à une évolution de la position de l’Europe sur la question migratoire.
JOLPress : Quel est le but de cette action sur le Parvis Hôtel de Ville ? Y en aura-t-il d’autres ?
Jean Rousseau : On a trouvé ce moyen assez pédagogique avec une symbolique forte qui est ce passeport de citoyenneté universelle. Nous en popularisons l’idée parce que c’est un résultat auquel on peut parvenir dans quelques années : n’avoir que des documents d’identité et pas des documents de circulation.
Parallèlement nous menons des démarches avec certains Etats qui sont prêts à accueillir des ressortissants d’autres pays sans visa.
Nous espèrons faire le même type d'actions dans d’autres villes étrangères, mais il nous faudrait des appuis solides avec d’autres associations. De la même façon dont nous avons approché la Mairie de Paris qui nous soutient, nous nous intéressons aussi à un réseau de villes qui sont cosmopolites comme les grandes capitales et donc sensibles à ce genre de question.
20/05/2014
Source : .jolpress.com