mardi 26 novembre 2024 02:42

Inauguration à Molenbeek d’une sculpture à la mémoire des victimes des attentats de Paris et de Bruxelles réalisée par l’artiste marocain Mustapha Zoufri

Une sculpture réalisée par l’artiste marocain Mustapha Zoufri a été inaugurée, mardi dans la commune bruxelloise de Molenbeek, à la mémoire des victimes des attentats de Paris et de Bruxelles. 

Ce monument intitulé « La flamme de l’espoir », a été réalisé en partenariat avec le Conseil de la Communauté marocaine à l’étranger (CCME) et la commune de Molenbeek-Saint-Jean. 

Conçue en acier inoxydable sous forme d’un parallélépipède de 2m70 de hauteur sur 1m25 de largeur, l’œuvre de Mustapha Zoufri est constituée d'une superposition de mots, un langage imaginaire et abstrait. 

Le monument a été installé devant le siège de la commune de Molenbeek pour symboliser le vivre-ensemble et l’esprit de tolérance qui a toujours marqué les relations sociales dans les quartiers bruxellois.
«Cette sculpture était prévue initialement pour célébrer les 50 ans de l’immigration marocaine, puis il y a eu les attentats de Paris et ceux de Bruxelles qui nous ont plongé dans une tristesse infinie et qui ont été une source d’inspiration pour l’ériger à jamais ici comme une stèle inébranlable contre l’intolérance et l’obscurantisme», a confié M. Zoufri à la MAP. 

Ce monument est, selon lui, «une ode silencieuse à la paix et à l’espérance au cœur d’un quartier stigmatisé, voire diabolisé depuis les récents événements tragiques», affirmant qu’il la dédie «à tous les innocents massacrés dans le monde ».

Dans une déclaration à la MAP, le secrétaire général du CCME Abdallah Boussouf a pour sa part affirmé que cette sculpture porte bien son nom et constitue un hymne à l’espoir et à la vie.

Il s’agit aussi pour M. Boussouf d’ «un message fort des habitants de cette commune bruxelloise qu’ils ne baisseront pas les bras face aux obscurantismes et qu’ils continueront à cultiver le vivre-ensemble et à rejeter toute forme de radicalisation, toute forme de terrorisme et toute pensée qui prône la haine».

La Bourgmestre de la commune de Molenbeek Françoise Schepmans a souligné, pour sa part, que «depuis le 13 novembre (NDLR : date des attentats de Paris), plus rien n'est pareil pour notre commune", relevant que «les Belges ont été profondément heurtés par ces attaques terroristes dans la ville lumière (...). Mais, à Molenbeek, la douleur fut encore plus marquée lorsqu'on apprit que plusieurs terroristes venaient de la commune."

"La 'Flamme de l'Espoir », a-t-elle ajouté « va illuminer les coeurs pour que pareil drame ne se produise plus jamais ». 

Lauréat de l'Académie royale des beaux arts de Bruxelles et de l'Ecole supérieure des arts visuels de Mons, Mustapha Zoufri 57 ans, a beaucoup travaillé sur la mosaïque moresque et arabo-musulmane, en particulier sur la naissance des formes via l'exercice géométrique et arithmétique (carré magique / carré de l’harmonie).

Il s’est ensuite, penché sur l’abstraction lyrique, influencé en cela par Gérard Schneider, Matisse, Paul Klée, Kandinsky, Miro ou encore Belkahia. Quand il n’est pas au chevet de ses lettres, de ses toiles, il s’adonne à ses autres talents de sculpture et gravure notamment.

«La flamme de l’espoir» lui a demandé plus de six mois de travail et nécessité une tonne d’acier. 

08/11/2016

Source : MAP

Google+ Google+