lundi 25 novembre 2024 04:26

« L’Europe doit accepter le multiculturalisme et éviter des définitions étriquées des identités nationales » affirme le Commissaire des DH du Conseil de l’Europe

« Le racisme, la xénophobie et la discrimination perdurent en Europe. Les minorités sont la cible de propos haineux, de violences et de discriminations systématiques, surtout sur le marché du travail », constate Thomas Hammarberg, Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe dans son dernier Point de vue qui paraît aujourd'hui.

Il demande aux responsables politiques de prendre plus au sérieux ces tendances néfastes. « Il est nécessaire d'analyser et de traiter les causes les plus profondes de cet échec humain et politique. Notre aptitude à l'échange aura des conséquences pour l'avenir de l'Europe. »

A propos du débat sur l'identité nationale actuel en France et dans d'autres parties de l'Europe, le Commissaire souligne que « ce débat peut être utile à condition de ne pas tomber dans le piège qui consisterait à privilégier une identité unique spécifiant qui elle inclut et, par extension, qui elle exclut ».

« Nous appartenons tous à plusieurs catégories qui ne se limitent pas à notre appartenance ethnique, à notre nationalité ou à nos convictions religieuses. Imposer une identité prétendument unique crée les conditions d'un affrontement sectaire » a-t-il mis en garde.

Rappelant que les relations sociales et le développement économique favorisent l'émergence d'une conception réfléchie de l'identité, le Commissaire recommande l'élaboration de politiques d'intégration fondées sur le pluralisme, la justice et l'égalité des chances.

« Le système scolaire est essentiel pour construire des ponts entre les cultures. Il faut une éducation inclusive, sans ségrégation et qui enseigne le respect de la différence » a-t-il ajouté.

Source : Conseil de l'Europe

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