lundi 25 novembre 2024 00:12

La Nouvelle politique migratoire a été fondée sur des approches tenant compte des aspects sécuritaire et socio-économique (Charki Draiss)

L'élaboration de la nouvelle politique migratoire au Maroc, devenu une terre d'accueil et de transit des immigrés, a nécessité l'adoption de nouvelles approches humanistes qui prennent en considération les aspects sécuritaire et socio-économique, ainsi que les engagements internationaux du Royaume en la matière, a indiqué, jeudi à Rabat, le ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, Charki Draiss.

Dans ce sillage, les autorités publiques se sont penchées sur la régularisation de la situation des demandeurs d'asile, dont plus de 500 se sont vu délivrer des cartes de réfugié dans le cadre d'une opération menée en collaboration avec le Bureau du Haut-commissariat aux réfugiés, a précisé M. Draiss, qui intervenait à l'ouverture d'une journée de sensibilisation et de formation autour de l'opération exceptionnelle de régularisation de la situation d'immigrés étrangers, en présence de représentants notamment du ministère de l'intérieur, du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) et de la Délégation interministérielle aux droits de l'Homme (DIDH).

Il est revenu également sur le lancement du chantier de réforme institutionnelle et juridique que mène la DIDH, avec pour mission l'élaboration de lois régissant l'immigration et l'asile, et qui criminalise le trafic des êtres humains, s'arrêtant sur la planification d'une politique d'intégration, notamment sociale, des immigrés.

Parallèlement, a-t-il poursuivi, l'opération exceptionnelle de régularisation de la situation des immigrés étrangers occupe une place importante pour les autorités publiques, en ce qu'elle constitue un test pour tous les intervenants dans cette nouvelle vision migratoire qui sera sous la loupe des partenaires étrangers du Royaume et des organisations non gouvernementales de défense des droits de l'Homme.

Après avoir appelé tous les intervenants dans ce domaine à œuvrer de concert pour atteindre les résultats escomptés de cette politique, M. Draiss a relevé qu'il a été question, lors de l'élaboration de la nouvelle politique migratoire, de mettre en œuvre "une stratégie propre au Royaume qui prend en compte les spécificités de notre pays, ce qui a été largement illustré avec l'adoption d'une approche de concertation avec les différents acteurs administratifs et institutionnels, comme le CNDH et les associations de la société civile, tout au long de la procédure de traitement des demandes de régularisation aux niveaux central et local".

A son tour, le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, Anis Birou, a exhorté les différents intervenants dans la mise en application de cette politique nationale à l'échelle locale, à faire valoir la dimension humaine dans l'approche de régularisation de la situation des immigrés illégaux pour consacrer l'exception marocaine en matière de traitement de la question migratoire, conformément aux hautes directives de SM le Roi en ce sens.

Il a, de même, ajouté que tous les cadres chargés de cette opération "auront à s'inspirer de l'attachement du Maroc aux valeurs universelles et aux conventions internationales dans le domaine des droits de l'Homme, le but étant l'exécution optimale de cette initiatives courageuse, qui a été positivement accueillie au niveau mondial.

Le secrétaire général du ministère des affaires étrangères et de la coopération, Nasser Bourita a, de son côté, fait remarquer que la nouvelle approche migratoire s'articule principalement autour de la vision royale, la dimension humaine et juridique, mais également l'approche globale de consolidation des relations internationales du Maroc notamment avec les pays africains.

Pour sa part, la représentante du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger a évoqué les grands axes de la politique nationale de l'immigration, à savoir notamment l'intégration culturelle et socio-économique des immigrés, la mise à niveau du cadre juridique et législatif, la planification et la veille informationnelle dans le suivi du flux migratoire et la consolidation du partenariat entre institutions compétentes et société civile.

Dans le même ordre d'idées, la représentante de la délégation interministérielle aux droits de l'Homme a mis en exergue la méthodologie adoptée dans le cadre de la mise à niveau de l'environnement juridique et institutionnel dans le domaine de l'immigration, de l'asile et de lutte contre le trafic des êtres humains.

Elle a noté a cet égard, que cette démarche est menée conformément aux références nationales et internationales, le rapport du CNDH, les engagements internationaux du Royaume, les recommandations des instances de l'ONU et la jurisprudence des juridictions nationales et régionales.

Dans un exposé sur l'opération exceptionnelle de régularisation de la situation d'immigrés étrangers, le représentant du ministère de l'intérieur a présenté la méthodologie adoptée dans la mise en œuvre de ce programme, les catégories d'immigrés concernées par cette opération, ainsi que la procédure administrative.

26 déc. 2013

Source : MAP

 

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