mardi 24 décembre 2024 18:36

La nouvelle politique migratoire renforce les acquis démocratiques du Maroc

Le chantier de réformes mené depuis l'accession de SM le Roi Mohammed VI au Trône, s'est renforcé par le lancement en septembre dernier d'une nouvelle politique migratoire basée sur approche humanitaire et de respect des droits de l'Homme, fortement appréciée par la communauté internationale qui salue ce nouveau pas du Royaume sur la voie de consolidation de l'Etat de droit.

Cette nouvelle politique s'inspire des Hautes Orientations royales qui venaient constituer une vision nouvelle de la politique migratoire nationale, humaniste dans sa philosophie, globale dans son contenu, responsable dans sa démarche et pionnière au niveau régional, confortant ainsi les acquis démocratiques du Maroc tout en lui permettant de faire preuve d'une "interaction positive" avec les mécanismes onusiens en matière des droits de l'Homme et des migrants en particulier.

Perçue comme un tournant décisif et historique en matière de gestion des flux migratoires, cette vision prend en considération les grandes mutations que connaît le phénomène migratoire aux niveaux régional et international et les nouvelles réalités nationales en rapport avec la question des migrants et des réfugiés.

Le Maroc étant passé du statut d'un pays émetteur ou de transit à un pays d'accueil des immigrants, la nouvelle vision de la politique migratoire vient conforter la nouvelle politique africaine initiée par SM le Roi Mohammed VI, consacrant la vocation du Maroc en tant que terre d'accueil, ses relations séculaires avec l'Afrique et son engagement continu pour le développement humain, notamment la formation des ressources humaines, la consolidation de la paix et de la sécurité et la promotion de l'action humanitaire en Afrique.

La nouvelle politique marocaine d'immigration se décline en un plan d'action opérationnel autour des quatre axes essentiels du rapport du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH), à mettre en œuvre selon "une démarche d'association avec cette institution et de concertation avec l'ensemble des autres acteurs concernés".

Sur le plan d'asile, il a été procédé au lancement immédiat d'un processus de mise à niveau du cadre juridique et institutionnel national et ce, dans le but de doter le Royaume d'un système de gestion conforme aux standards internationaux et respectueux de ses engagements en matière de promotion et de protection des droits de l'Homme.

Concernant les étrangers en situation administrative irrégulière, des instructions ont été données aux autorités compétentes pour continuer de traiter les personnes en situation de séjour irrégulier dans le strict respect de la loi et de veiller à la protection de leurs droits et de leur dignité.

Dans ce cadre, il a été procédé au lancement d'une opération exceptionnelle de régularisation des étrangers. Depuis le lancement de cette opération en septembre, quelque 14.510 demandes de régularisation de la situation des immigrés illégaux ont été étudiées, sur un total de 16.123 dossiers déposés auprès des commissions chargées de cette opération à travers le Royaume.

Près de 3.000 demandes ont déjà reçu un avis favorable (20 pc du nombre total) alors que les autres dossiers sont en cours d'étude au niveau des différentes préfectures et provinces, avait assuré le ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, Cherki Drais qui présentait en juin le bilan de cette opération à l'occasion de l'installation de la Commission nationale de recours pour la régularisation des migrants en situation administrative irrégulière.

L'installation de cette commission, présidée par le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), s'inscrit en droite ligne des dispositions constitutionnelles, des Hautes Orientations Royales concernant la nouvelle politique migratoire du Royaume et des recommandations du rapport du CNDH sur l'asile et l'immigration.

Elle s'insère aussi dans le cadre des initiatives prises depuis septembre 2013 dans ce domaine, dont l'ouverture du bureau des réfugiés et des apatrides, l'opération exceptionnelle de régularisation des migrants en situation irrégulière et le processus de mise à niveau de l'arsenal juridique relatif au trafic des êtres humains, à l'asile et à l'immigration.

La commission est composée notamment de représentants du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et des Affaires de la migration, du ministère de l'Intérieur, du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, du ministère de l'Emploi et des Affaires sociales, de la Délégation interministérielle aux droits de l'Homme et d'acteurs associatifs.

Les recommandations du rapport du CNDH relatives aux étrangers en situation régulière font en effet l'objet d'un examen approfondi par les autorités compétentes, pour une mise en oeuvre adéquate dans le cadre d'un mécanisme de concertation avec le CNDH et les autres acteurs concernés.

Parallèlement, les autorités marocaines continueront leur lutte sans relâche contre les réseaux de trafic des migrants et de traite des personnes, avec notamment le renforcement du dispositif juridique et des actions de sensibilisation en la matière.

Au niveau international, les ministres concernés considèrent la Vision Royale comme "un référentiel pour l'action diplomatique en relation avec les questions migratoires, consacrant ainsi le rôle du Maroc en tant que force réelle d'action et de proposition aux niveaux régional et multilatéral".

Ils estiment à ce propos que les partenaires du Maroc, notamment l'Union européenne, sont également concernés au premier plan par la nouvelle donne migratoire et doivent faire preuve d'un engagement plus concret dans leur appui à la mise en oeuvre de cette nouvelle politique marocaine d'immigration.
Le Maroc table aussi sur une attitude responsable de la part des pays voisins, qui sont autant concernés par la problématique migratoire au niveau régional.

Avec l'émergence de la nouvelle politique migratoire, le Maroc se trouve ainsi engagé dans une réflexion approfondie pour une meilleure intégration des immigrés et leur contribution au développement socio-économique notamment à travers la mise en place d'un modèle qui répond aux besoins de cette catégorie tout en prenant en compte les spécificités du pays.

17 juil. 2014, Amal TAZI

Source : MAP

 

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