vendredi 27 décembre 2024 13:22

La Suède a besoin de 64.000 migrants par an pour sa croissance (agence gouvernementale)

La Suède a besoin de 64.000 migrants chaque année si elle veut éviter que la pénurie de main-d'œuvre n’affaiblisse la croissance économique toujours solide, a annoncé mardi l'Agence publique pour l'emploi.

"Une pénurie de main-d'œuvre commencerait à nuire à la croissance de la Suède dès l'année prochaine, en raison du faible taux de natalité", a déclaré à la presse le directeur général de l'agence gouvernementale, Mikael Sjoberg.

L'impact est déjà ressenti par certaines entreprises qui peinent à recruter les compétences nécessaires, a-t-il révélé, estimant que ce problème va s’aggraver en 2017.

"La pénurie affecte déjà le secteur public et plus d'entreprises vont ressentir les effets l’année prochaine. Un certain nombre de sociétés privées sont également touchées actuellement, et ce nombre devra augmenter", a averti de son côté Johan Bissman, haut responsable de l’agence.

L'augmentation de l'âge de retraite, fixée à 65 ans, pourrait contribuer à alléger la situation, mais selon l'agence, l'immigration demeure nécessaire pour une solution à long terme.

Le royaume nordique, qui a accueilli depuis 2014 un nombre record de 245.000 migrants, avait dû s’adapter à la fronde populaire en durcissant ses règles d’asile en janvier dernier à travers le rétablissement des frontières et un recours accru à l’expulsion.

Côté économie, le PIB suédois a progressé de 4,2 pc en 2015, une croissance parmi les plus fortes dans le Vieux Continent.

L’évolution de l’activité économique au cours des neuf premiers mois de 2016, dopée principalement par les exportations et la consommation interne, reste à un niveau permettant la baisse du chômage, lequel n’a pas dépassé les 6,9 pc en octobre.

Pourtant, la bonne performance de l’économie alimente les craintes d'un décalage entre situation économique et politique monétaire, susceptible d'aboutir entre autres à la formation d'une bulle immobilière.
Pour éviter ce scénario, la banque centrale a instauré un taux d'intérêt directeur négatif depuis février 2015, aujourd'hui de -0,5 pc, en vue de soutenir l'inflation et de freiner la vigueur de la monnaie nationale.

6 déc 2016

Source : MAP

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