dimanche 29 décembre 2024 01:47

Le CCME pour une coopération plus étendue avec les nouveaux acteurs associatif en matière d'enseignement des langues

Le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami a appelé au renforcement de la coopération avec les nouveaux acteurs associatifs en matière d'enseignement des langues de l'immigration.

Intervenant au terme des travaux de la conférence internationale "Langues en immigration : mutations et nouveaux enjeux", organisée les 24 et 25 juin à Rabat, M. El Yazami a précisé que cette coopération doit se faire après une certification des programmes et de la pédagogie mis en oeuvre et faire l'objet d'une évaluation périodique.

Cité par un communiqué du CCME, M. El Yazami a également fait part de la disponibilité du Conseil de continuer le processus de discussion avec l'ensemble des acteurs, notamment par la tenue de séminaires au sein même des pays d'immigration, mettant l'accent sur la nécessité de procéder à des évaluations régulières des efforts importants consentis par le Maroc dans ce domaine.

Par ailleurs, alors que le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a rappelé les grandes lignes du plan d'urgence adopté il y a quelques mois par le gouvernement dans ce domaine, le président délégué de la fondation Hassan II des MRE, M. Omar Azziman, a insisté sur la nécessité d'une évaluation des expériences cumulées durant les trois dernières décennies en matière d'enseignement de la langue et de la culture d'origine.

Les conclusions de ces expériences devraient servir de tremplin pour une coopération plus ajustée entre les différents partenaires publics marocains, en association avec leurs homologues des pays d'accueil et des acteurs sur place, qui devraient être multipliés au regard du caractère mondiale de l'émigration marocaine, a insisté M. Azziman.

Issus de neuf pays (la Belgique, l'Espagne, la France, les Etats-Unis, l'Italie, le Royaume-Uni, l'Allemagne, les Pays-Bas, le Canada et du Maroc), près de 130 chercheurs, responsables publics du Maroc et acteurs associatifs de la communauté marocaine et représentants des gouvernements étrangers partenaires, ont établi durant ce séminaire un bilan de l'ensemble des dispositifs mis en place en matière d'enseignement des langues arabe et amazighe, indique le communiqué du CCME.

Il a ainsi été constaté la diversité des dispositifs, le nombre grandissant des acteurs intervenant dans ce domaine ainsi que les différentes contraintes qui entravent l'accomplissement de leur mission.

A cet égard, la tension existant entre ces dispositifs et les mutations continues des communautés marocaines (dont en premier lieu l'émergence des nouvelles générations) a été analysée ainsi que l'inadaptation de certains outils mis en place à la fin du siècle dernier.

En outre, plusieurs intervenants ont souligné l'intérêt de la mise en œuvre par les divers gouvernements européens d'un cadre européen commun de référence en matière de programmes scolaires et d'enseignement des langues vivantes, insistant, d'un autre côté, sur la nécessité pour l'enseignement des langues de l'immigration de s'y adapter.

Source : MAP

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