mardi 26 novembre 2024 02:38

Les commerçants algériens ne doivent pas demander de titre de séjour en France

Pour obtenir un visa de court séjour, les commerçants algériens doivent désormais s'engager à ne pas demander de titre de séjour en France ni à y bénéficier de prestations sociales ou médicales, ont annoncé mercredi à l'AFP les services du ministère de l'Immigration.

"L'exigence d'une déclaration sur l'honneur résulte d'une initiative du consul général de France à Alger visant à simplifier la procédure de demande de visas de court séjour pour le cas particulier des commerçants algériens", selon cette source.

"Par cette déclaration, le commerçant atteste qu'il n'a pas l'intention de demander un titre de séjour, ni de bénéficier de prestations sociales ou médicales en France", a-t-on ajouté, sans préciser les raisons pour lesquelles les commerçants étaient les premiers concernés par la mesure.

Pour les services du ministère, "cette disposition contribue à réduire la liste des pièces demandées et elle est donc favorable aux commerçants, dont les représentants ont indiqué qu'ils étaient satisfaits de la simplification".

Les commerçants sont désormais dispensés de fournir une attestation d'hébergement et une attestation de devises, a-t-on précisé de même source.

Au 30 novembre 2010, pour les 11 premiers mois de l?année, la France a délivré un total de 125.027 visas aux Algériens.

En 2009, les Russes ont été la première nationalité pour les documents délivrés (253.112), suivis des Chinois (170.188), des Marocains (151.509) et des Algériens (130.013).

Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux doit réunir en février les consuls afin de leur demander plus de vigilance dans la délivrance des visas de cour séjour qui, selon lui, ne doivent pas être des +passeports pour la clandestinité+".

"La question des visas de court séjour est cruciale pour les millions d'Algériens et de Maghrébins de bonne foi", a répondu le secrétaire d'Etat algérien chargé de la Communauté algérienne à l'étranger, Halim Bénatallah.

Paris et Alger tentent depuis plus d'un an de signer un quatrième avenant à l'accord bilatéral de 1968 sur la circulation entre les deux pays.

La négociation semble ardue. La France veut aligner son ex-colonie sur le droit commun, l'Algérie souhaite garder un statut privilégié, les Algériens constituant la première communauté étrangère en France.

Source : AFP

Google+ Google+