Victimes de ce qu'ils appellent leur exclusion par la direction technique nationale pour l'obtention du diplôme CAF A, vingt entraîneurs marocains exerçant au Qatar ont saisi via une correspondance le chef du gouvernement pour demander que justice soit faite. Des accusations rejetées en bloc par le DTN, Jean-Pierre Morlans.
Le torchon brûle entre les entraîneurs marocains exerçant au Qatar et la direction technique nationale. Dans une correspondance adressée au chef de gouvernement, les signataires de cette missive dénoncent ce qu'ils appellent le clientélisme et le favoritisme de la DTN dans la sélection des candidats au diplôme CAF A. Les plaignants indiquent qu'ils étaient surpris d'apprendre le 4 avril dernier qu'une liste comprenant uniquement trois entraîneurs, dont un qui n'exerce plus depuis une année a été retenu pour passer son fameux diplôme qui garantira à son détenteur de continuer à exercer au Qatar.
En revanche, ceux qui n'obtiendront pas d'équivalence seront obligés de dire adieu à leur poste et rentrer au Maroc puisque le Qatar n'acceptera plus que des entraîneurs titulaires d'un diplôme CAF A. Les signataires accusent en particulier un adjoint de la direction technique à qui ils reprochent d'avoir tisser des relations avec certains entraîneurs marocains exerçant au Qatar à qui il fournit tous les renseignements concernant les modalités de dépôts de candidature et en oubliant d'autres. Ce n'est pas tout. Les signataires de cette correspondance soulignent que leurs dossiers remplissent toutes les conditions requises pour passer le diplôme CAF, mais ont été écartés sans raisons valables tout en précisant que la Tunisie, l'Égypte, le Soudan, la Libye et l'Algérie ont facilité la tâche à leurs citoyens qui sont dans la même situation que les Marocains.
Morlans nie tout en bloc
Contacté par le «Matin» pour avoir la version des faits de la DTN concernant les accusations proférées par les entraîneurs exerçant au Qatar, Jean-Pierre Morlans souligne que la DTN ne peut pas délivrer des diplômes supérieurs tout simplement parce que les personnes avancent qu'elles sont menacées de perdre leur boulot. «L'année dernière, 17 personnes qui exercent au Golfe sont venues pour la mise à niveau de leur licence B et seules deux ou trois ont calé», nous a-t-il indiqué. Et d'ajouter que la personne qui mène cette campagne de désinformation n'a pas entraîné depuis 14 ans se demandant comment une telle personne peut revendiquer un diplôme supérieur. Ce n'est pas tout.
Morlans indique qu'aucune de ces personnes n'a entraîné un club de première division au Maroc et pourtant elles veulent l'équivalence du diplôme CAF A alors que la majorité d'entre elles entraînent des équipes de poussins ou minimes. Si on fait une exception pareille demain, les entraîneurs résidants au Maroc vont eux aussi demander d'être traités de la sorte. Il a, outre, ajouté qu'il faut que ces entraîneurs suivent un module chaque mois et passer tous les tests avant de prétendre un diplôme supérieur. Et pour conclure, il a souligné que la DTN va voir s'il y a parmi eux d'anciens internationaux ou des entraîneurs des équipes premières ayant déjà un diplôme et qui peuvent postuler au diplôme CAF A.
9 Avril 2013, Abderrahman Ichi
Source : LE MATIN
