vendredi 29 novembre 2024 20:34

Les Marocains résidant l’étranger ont créé 236 entreprises dans le Royaume

Le projet Face Maroc, cofinancé par l’Union européenne, vise à faciliter la création d’entreprises au Maroc par les MRE installés en Europe. Le projet a dépassé ses objectifs : 236 entreprises créées, 85,12 millions de DH investis et 844 emplois directs créés en l’espace de 4 ans dans divers secteurs et dans différentes régions du Royaume.

Le projet FACE Maroc, cofinancé par l’Union européenne, lancé février en 2009 avec l’appui de trois pays européens, en l’occurrence les Pays-Bas, la France et l’Allemagne, avec pour objectif la facilitation de la création d’entreprises au Maroc par la diaspora marocaine installée en Europe, touche à sa fin avec des réalisations meilleures que prévues. Il est à noter que ce projet a démarré il y a quatre ans, pour une durée de 48 mois, avec la collaboration de quatre partenaires : la fondation IntEnt aux Pays-Bas, l’Agence française de développement (AFD), le Centre international de migration (CIM), en Allemagne, et l’Association internationale entrepreneuriat Maroc (IntEnt Maroc) au Maroc. Le projet a été doté d’un budget de 2,23 millions d’euros, dont près de 1,5 million d’euros assuré par l’UE.

La conférence de clôture du projet Face Maroc s’est tenue hier à Casablanca en présence de l’ambassadeur de l’Union européenne au Maroc, Eneko Landaburu, du président de fondation IntEnt, Jacques Kemp, et Abdelfattah Sahibi, du ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger, en plus de certains bénéficiaires de ce programme.

Pour une contribution plus efficace de l’UE

Le représentant de l’UE a profité de sa présence à cette conférence pour souligner que certes le programme a réalisé de résultats positifs dépassant même les objectifs initiaux, mais le plus important est de pérenniser cette expérience et de capitaliser sur ses réalisations. Il a lancé un message direct à la partie marocaine pour ne pas laisser tomber cette expérience, en demandant au ministère concerné d’assurer une continuité à l’association IntEnt Maroc, en l’accompagnant à cet effet. Cette continuité devra aussi se traduire, d’après le responsable européen, par les pistes de travail que permet d’ouvrir ce programme pour que la contribution de l’UE soit plus efficace au Maroc à l’avenir.

S’agissant du bilan de ce programme qui prend fin, ses résultats ont dépassé les objectifs tracés, d’après le chef de projet, Peter Coelewij.

En effet, alors que les initiateurs du projet FACE Maroc tablaient sur la création de 225 entreprises (TPE et PME), devant générer 1350 emplois directs sur une durée de 4 ans, le bilan fait état de 236 entités créées, avec un investissement total de 85,12 millions de DH. Ces entreprises ont généré 844 emplois directs (y compris l’entrepreneur) lors du début de leur activité. Fait marquant : 15% de ces entreprises ont été créées par des femmes.

La répartition des profils par pays de résidence fait ressortir que l’Italie représente 28% des créations, suivie de la France (25%), des Pays-Bas (16%), de l’Espagne (15%), de l’Allemagne (7%), de la Belgique (4%), de l’Angleterre (3%) et des autres pays européens (Suisse, Portugal, Pologne) avec 1%.

Par secteurs d’activité, c’est dans le tertiaire et les BTP que le plus d’entreprises ont été créées par ces MRE, avec 16% chacun. Ils sont suivis par les secteurs de la restauration et de l’hôtellerie (15%), l’import et la distribution (12%), la logistique et les transports (11%) et l’industrie (3%).

Les responsables de ce projet ont tenu également à souligner un taux d’échec faible. «Il est important de noter que 89 % des entreprises créées en 2009 sont encore vivantes au dernier trimestre 2012, ce qui montre une construction adéquate des projets», font-ils remarquer.

De plus, ajoute-t-on, «le projet FACE Maroc a aidé à la création d’une structure solide d’accompagnement au Maroc pour les entrepreneurs de la diaspora marocaine ayant l’habitude de travailler avec des cultures d’affaires européennes».

Transfert de savoir-faire

Ce projet Face Maroc a permis d’adapter la méthodologie de la fondation IntEnt à la situation et la réglementation marocaine. En effet, cette fondation a transféré son savoir-faire et ses outils de travail vers les partenaires stratégiques qui sont maintenant en mesure de sélectionner et d’encadrer les porteurs de projets. IntEnt Maroc a mis en œuvre plusieurs partenariats européens et participé au lancement d’autres projets, tels que le projet de réinsertion économique de l’Office français d’immigration et d’intégration (OFII), le projet Milan pour le co-développement et le projet Remida en Italie.

15 Janvier 2013, Lahcen Oudoud,

Source : LE MATIN

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