Des images diffusées par la deuxième chaîne de télévision italienne "RAI2" montrant des immigrés qui subissaient de mauvais traitements dans un centre d'accueil à Lampedusa (sud) a suscité un tollé de protestations et d'indignations notamment de la part des responsables italiens.
Ce qui s'est passé "est inacceptable dans un Etat démocratique", s'indigne le ministre pour l'intégration, Cécile Kyenge, alors que la Présidente de la Chambre des députés, Laura Boldrini, parle de "traitement indigne d'un pays civilisé".
Selon la presse italienne, des organisations dont Amnesty International, Medecins sans frontières, l'Organisation internationale de migration et la Croix rouge ont exprimé des réactions "très dures" face à ces violations des droits de l'Homme.
Pour sa part, le ministre de l'Intérieur, Angelo Alfano, a promis de faire la lumière sur cette affaire et déterminer les responsables, soulignant que "le fautif devra payer".
"Nous aurons une réponse dans 24 heures sur ce qui s'est passé dans ce centre. Le parquet d'Agrigento est chargé de mener une enquête à ce sujet pour déterminer les responsabilités", a-t-il déclaré à la presse.
Par ailleurs, au moment où les protestations s'amplifient, les médias italiens annoncent l'arrivée sur les côtes de Lampedusa d'un pneumatique à bord duquel sont entassés une centaine d'immigrés bravant le froid.
L'embarcation a été localisée par un hélicoptère de la Marine militaire italienne au sud de l'Ile. Ses occupants ont été secourus, quelques heures après, grâce à l'intervention d'une vedette déployée dans le cadre de la mission Mare Nostrum.
17 déc. 2013
Source: MAP