vendredi 29 novembre 2024 16:42

Les travailleurs migrants frappés par une crise ont besoin d'une aide durable et globale

L'évacuation, en 2011, de plus de 200.000 travailleurs migrants de la Libye a attiré l'attention du monde entier sur la situation dramatique de dizaines de milliers de travailleurs migrants, principalement originaires de pays en développement à faible revenu, a constaté mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Ces travailleurs migrants balayés par les bouleversements politiques, se sont retrouvés sans argent, sans emploi, sans documents ni aucun moyen de rejoindre leur famille au pays,

"Sensibles à leur statut marginal en Libye et à leur vulnérabilité manifeste, des donateurs internationaux sont intervenus pour aider à monter une opération de rapatriements massifs", a souligné l'OIM dans un communiqué publié à l'occasion de la journée international des migrants.

"Cette crise a montré que les conflits et les catastrophes naturelles ou provoquées par l'homme peuvent avoir un impact sur des migrants déjà vulnérables et, ce faisant, déboucher sur des crises humanitaires", relevé l'agence onusienne appelant la communauté internationale, et surtout les pays d'origine et d'accueil reconnaissent les conséquences des crises pour les migrants et leur famille restée au pays, à intervenir pour "en atténuer les conséquences à courte et moyenne échéance".

"L'évacuation de la Libye fut certes une remarquable réussite humanitaire, mais le bilan est en demi-teinte. Si nous avons pris la mesure des besoins de réintégration des Bangladais de retour au pays, auxquels nous avons tenté de répondre avec le gouvernement du Bangladesh et la Banque mondiale, nous avons cependant méconnu les besoins et le bien être des migrants qui sont retournés les mains vides dans des pays frappés par la récession économique et l'insécurité alimentaire, tels que le Tchad et le Niger", a constaté le directeur général de l'OIM, William Lacy Swing.

Il a relevé que "les crises peuvent déboucher sur des flux de population temporaires et durables, complexes et souvent imprévisibles qui soulèvent toutes sortes de difficultés auxquelles la communauté internationale doit faire face de manière globale, en veillant notamment à protéger les migrants vulnérables contre les violences et l'exploitation concomitantes d'une crise dans leur pays d'accueil puis dans les pays de transit, et à assurer leur réintégration sûre et durable une fois de retour au pays".
"Pour trouver des solutions humaines et efficaces permettant de relever les défis complexes et multiformes des flux migratoires provoqués par une crise, il faut de solides partenariats entre les organisations internationales, les Etats et les divers acteurs non étatiques, dont les ONG, les médias, le secteur privé, les groupes religieux et les communautés transnationales de la diaspora", a préconisé le directeur général de l'OIM.

"Nous avons tous le devoir de protéger les droits humains de toutes les populations mobiles", a-t-il dit.

18 déc 2012

Source : APS

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