jeudi 26 décembre 2024 13:12

Migrants-Renzi veut des sanctions financières contre l'Est

- Les Etats de l'est de l'Europe qui continuent de refuser d'accueillir des migrants et de soutenir ainsi les pays confrontés en premier lieu à l'afflux de réfugiés devraient être sanctionnés financièrement, a déclaré mercredi le président du Conseil italien, Matteo Renzi.

L'Italie est la principale destination des migrants qui fuient la pauvreté et la violence qui sévissent en Afrique. Elle abrite actuellement 160.000 demandeurs d'asile sur les 460.000 qui ont atteint ses côtes depuis début 2014.

Sur les 39.600 réfugiés qui devaient être relocalisés dans d'autres pays membres de l'UE en vertu d'un plan de la Commission européenne, seulement 1.300 l'ont été, montrent des chiffres diffusés par Bruxelles.

"Il faut que l'Italie défende des positions très dures à l'égard de ces pays qui ont reçu beaucoup d'argent grâce à leur appartenance au bloc (...) et qui ne respectent pas leur engagement d'accueillir des immigrants", a déclaré le chef de l'exécutif italien au Parlement, estimant qu'il fallait réduire les aides financières octroyées à ces pays.

La Pologne, la Hongrie et d'autres anciens Etats communistes refusent d'accueillir des migrants, tout particulièrement ceux qui sont musulmans, jugeant qu'ils contribueraient à destabiliser leurs sociétés.
Les fonds structurels européens dévolus aux régions les moins développées de l'Union européenne absorbent une grande partie du budget européen à long terme, évalué à environ 1.000 milliards d'euros.
Le nouveau budget européen à long terme, couvrant la période 2021-2027, doit être bouclé d'ici fin 2017.
"Les aspects positifs de l'appartenance à l'Union européenne doivent être contrebalancés par les devoirs inhérents à cette appartenance", a jugé Matteo Renzi, en détaillant ses priorités pour le sommet européen des 20 et 21 octobre à Bruxelles.

La quasi-totalité des Hongrois qui ont voté le 2 octobre pour le référendum sur l'immigration voulu par le Premier ministre Viktor Orban ont dit non à la politique européenne de répartition des migrants par quotas dans les pays membres.

12/10/2016, (Steve Scherer,; Nicolas Delame pour le service français)

Source : Reuters

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