lundi 25 novembre 2024 20:35

Multiplication des délits contre les foyers de réfugiés en 2015 en Allemagne

L'Allemagne a enregistré près d'un millier de délits contre les foyers de réfugiés en 2015, attribués à l'extrême droite, une hausse de 427% en un an, concomitante à l'afflux de migrants dans le pays, a indiqué lundi le ministre de l'Intérieur.

Quelque 923 délits visant des foyers de réfugiés ont été comptabilisés en 2015 contre 175 en 2014. Selon les chiffres du ministère, 177 d'entre eux étaient des actes de violences contre 26 un an plus tôt, selon le ministère qui n'attend pas d'amélioration en 2016.

Les actes sans violence physique, comme par exemple des graffitis, le déploiement de bannières nazies ou l'incitation à la haine, constituent l'essentiel des infractions, selon les statistiques du ministère de l'Intérieur.
"La thématique des réfugiés est bien sûr au coeur de la criminalité motivée politiquement", a souligné le ministre, présentant devant la presse un bilan de la criminalité en Allemagne.

Les autorités allemandes se sont inquiétées à de nombreuses reprises de la forte hausse des crimes et délits racistes dans le sillage de l'arrivée de 1,1 million de candidats à l'asile en Allemagne en 2015.

Quelque 23.000 délits ont été attribués au total à l'extrême droite (+35%) en 2015, et 1.485 d'entre eux sont des actes de violences.

"Un recul des chiffres de la criminalité politique n'est pas à attendre en 2016 malheureusement. D'ores et déjà au premier trimestre, 347 délits contre des foyers de réfugiés ont été enregistrés", a indiqué M. de Maizière, sans donner de détail sur leur nature.

Le ministre a aussi dressé un portrait des suspects d'extrême droite. Ils sont dans 90% des cas des hommes, sont âgés de 18 à 30 ans dans le trois-quarts des cas, et 44% d'entre eux étaient jusqu'alors inconnus des services de police.

Les infractions d'extrême gauche ont aussi connu une forte augmentation en 2015 avec quelques 9.600 délits (+18,3%) dont 2.246 actes de violences (+34,9%) commis dans la plupart des cas contre des adversaire politiques ou des policiers.

23/05/2016

Source : AFP

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