Le parlement néerlandais a décidé de reporter son vote au sujet de la nomination de l'actuel président de la fédération néerlandaise de l'automobile (ANWB), Guido van Woerkom, au poste d'ombudsman national suite aux objections formulées sur sa personne par la communauté marocaine.
Des ONGs de la communauté marocaine établie aux Pays-Bas se sont opposées à la nomination de Guido van Woerkom en raison de commentaires discriminatoires sur les chauffeurs de taxis marocains, qu'il avait faits en 2010, appelant les partis à voter contre ce choix.
En effet, plusieurs partis ont émis des réserves sur la personne controversée de van Woerkom et sur sa capacité d'être un médiateur pour tous les Néerlandais, ajoutant que le nouvel Ombudsman devrait jouir de la confiance de l'ensemble des Hollandais.
Parmi ces formations politiques figurent le parti socialiste, les Verts et le parti travailliste qui a dit vouloir rencontrer d'abord Guido van Woerkom. Ce dernier a également des opposants au sein du parti libéral (VVD) et de l'Union chrétienne (CU).
En réaction à ce report, van Woerkom qui a fait part de sa déception, a réitéré ses excuses pour les propos discriminatoires tenus quatre ans plutôt.
Trois grandes ONGs ont appelé les députés néerlandais à voter mardi contre le choix de Van Woerkom.
"Il ne jouit pas de l'appui d'une grande partie de la communauté et ne convient pas pour le rôle d'ombudsman", a indiqué l'Alliance des Néerlandais Marocains (SMN).
"Les Néerlando-marocains ne voient pas en lui la personne indépendante, impartiale et honnête que devrait être le médiateur national", avait souligné, de son côté, le Conseil national des Marocains des Pays-Bas (LBM) dans une lettre adressée à la deuxième chambre du parlement.
Un avis partagé par le Conseil des mosquées du Maroc aux Pays-Bas (RMMN) qui a également envoyé une lettre ouverte aux députés, où il exprime sa crainte que les plaintes des Marocains sur la discrimination ne trouvent pas la voie vers une solution juste auprès de l'ombudsman en cas de nomination de Van Woerkom.
Guido van Woerkom avait fait en 2010 une remarque discriminatoire à l'égard des chauffeurs de taxis marocains avant de présenter ses excuses.
03 juin 2014
Source : MAP