samedi 30 novembre 2024 01:41

Pays-Bas : le taux de chômage des personnes issues de l'immigration atteint plus de 15 pc

Le taux de chômage des jeunes issus de l'immigration a atteint 15,5 pc au cours de l'année 2012, en hausse de 2,5 points par rapport à l'année dernière, indique l'office néerlandais des statistiques (CBS).

Toutefois, seulement près de 5 pc de leurs compatriotes néerlandais de souche sont touchés par le chômage, au lieu de 4,2 pc en 2011, selon des chiffres du CBS, qui précise que les jeunes de moins de 25 ans étaient les plus touchés par le manque de l'emploi.

28 pc des jeunes immigrés non-occidentaux n'ont pas d'emploi contre moins de 10 pc des jeunes néerlandais, selon la même source.

L'Institut néerlandais pour les recherches sociales avait publié dernièrement une enquête faisant ressortir que les jeunes hollandais issus de l'immigration, même avec des compétences professionnelles similaires à leurs concitoyens, ont moins de chances de trouver un emploi via une agence de recrutement.

Un Néerlandais de souche réussit dans 44 pc des cas à décrocher un emploi sur entretien, contre 23 pc pour un autre appartenant à l'une des minorités, a révélé l'étude menée avec le concours de jeunes (22-23 ans) ayant visité 460 agences de recrutement. L'étude a révélé que "cette discrimination contre les jeunes hollandais non-occidentaux serait à l'origine de leur mauvaise situation sur le marché de l'emploi".

Les Néerlandais d'origine marocaine restent les moins touchés par cette discrimination au sein des agences de recrutement comparativement aux autres communautés, notamment turque, surinamienne, ou antillaise, indique-t-on de même source.

Le procédé de cette enquête consistait à ce que ces jeunes, faux chercheurs d'emploi, présentent le même CV et répondent de la même manière aux questions standards dans un néerlandais sans accent. Les candidats étaient aussi habillés presque de la même manière et avaient des comportements identiques.

L'étude a, par ailleurs, révélé que le taux d'accès des femmes issues de l'émigration à l'emploi était plus important que chez les hommes, prouvant que les employeurs font plus confiance aux premières qu'aux seconds.

9 févr. 2013

Source : MAP

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