Dans son État des lieux 2014 de la situation des étrangers en France, l’association la Cimade rappelle les promesses non tenues.
« 300 000 à 400 000 personnes en situation irrégulière en France
65 000 expulsions
60% d’expulsions avant le contrôle du juge des libertés
47 258 personnes enfermées en centres de rétention
19 524 morts aux frontières de l’Europe depuis 1988 » (Chiffres 2012)
La Cimade, association de solidarité avec les migrants, publie ce mardi un État des lieux 2014 de la situation des étrangers en France. Le constat, dressé en 15 points, est pessimiste.
Clarifier les règles de la politique migratoire, améliorer les conditions d’accueil en préfecture, réduire les demandes de délais d’asile, faire de la rétention une exception plutôt qu’un instrument de procédure, autant de prises de position du candidat Hollande dont la Cimade ne constate pas encore les effets.
Petite touche claire dans un bilan bien sombre, les mesures prises pour améliorer le sort des étudiants étrangers, les possibilités de régularisation des parents d’enfants scolarisés, la fin du délit de solidarité et de la franchise Aide Médicale d’État (AME)… Mais la Cimade regrette que nombre de ces décisions se soient faites par l’entremise de circulaires, sans véritable pérennité juridique.
Quant au projet de loi sur l’asile, pourtant une « priorité » selon le candidat Hollande, il n’a cessé d’être repoussé.
« Deux ans après le début du quinquennat, du changement on ne peut que constater, au mieux une lenteur coupable face à l’urgence, au pire le renoncement ou la volte-face d’une politique publique qui s’inscrit en définitive dans la continuité », écrit Jean-Claude Mas, secrétaire général de l’association.
13 mai 2014, Lena Bjurström
Source : politis.fr