lundi 25 novembre 2024 01:30

Réfugiés: Bruxelles rappelle leurs engagements aux gouvernements européens

La Commission européenne a invité vendredi les gouvernements européens à tenir les engagements pris lors de l'adoption du pacte pour l'immigration et l'asile en 2008 dans une déclaration publiée à l'occasion de la journée mondiale des réfugiés le 20 juin. "L'Europe est confrontée à la plus grave crise économique de son histoire récente, mais cela ne justifie pas d'oublier le drame des réfugiés en Europe et dans le monde", ont souligné les commissaires européens chargés de la Sécurité Cecilia Malmström et de l'Aide humanitaire Kristalina Georgieva. Cecilia Malmström a une nouvelle fois dénoncé les "disparités" constatées entre les Etats "tant dans l'octroi de la protection que dans la forme de la protection accordée". "Il n'est pas acceptable que dans une Union européenne fondée sur des valeurs communes, les chances d'obtenir une protection varient aussi radicalement d'un pays à l'autre". La Commission européenne a formulé une série de propositions pour doter l'UE de procédures et de critères communs, mais elle n'est pas parvenue à obtenir un accord des gouvernements. Les Européens ne sont en revanche pas avares de soutiens financiers avec 218 millions d'euros accordés en 2009 et 2010 pour aider 22 millions de réfugiés et personnes déplacées dans le monde. Mais ils sont plus réticents en matière d'asile. Près des trois quarts des demandes présentées dans des pays de l'Union européenne ont été rejetées en 2009, selon l'Office européen des statistiques Eurostat. En 2009, 229.500 décisions pour traiter une demande d'asile ont été prises dans l'UE et 73% des demandeurs d'asile (soit 166.900) ont été déboutés. Un statut de réfugié n'a été accordé qu'à 12% des demandeurs d'asile. 11% des demandeurs se sont vu octroyer une "protection subsidiaire", un statut qui reconnaît l'existence de risques pour le demandeur dans son pays d'origine et qui empêche son expulsion. 4% des demandeurs d'asile ont reçu une autorisation de séjour pour des raisons humanitaires.

Source : Le Monde/AFP

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