mercredi 27 novembre 2024 14:34

Réfugiés : le retour de l'Europe forteresse

Au lendemain des attentats parisiens, le durcissement de l’Europe sur la question des réfugiés était prévisible.

Elle est désormais tangible, alors qu’il est avéré que deux des kamikazes ont emprunté la « route des Balkans », se noyant dans la masse des réfugiés. Malgré les appels de la Commission européenne ou du Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (UNHCR) à ne pas faire de redoutables amalgames, les gouvernements européens referment leurs portes les uns après les autres, débordés par le nombre des migrants, confrontés à des opinions publiques de plus en plus hostiles et incapables de mettre en place un système de solidarité efficient.

Tout un symbole : la Suède, sans doute le pays de l’Union le plus ouvert, a annoncé, mercredi 25 novembre, un drastique tour de vis dans sa politique d’asile, la situation étant jugée « intenable » par son gouvernement. « La législation suédoise va être adaptée au niveau minimal de l’Union européenne » pour une période de trois ans, a déclaré le premier ministre, Stefan Löfven. « Il faut soulager la pression pour que plus de personnes demandent l’asile dans d’autres pays européens », a-t-il ajouté. Lors des deux derniers mois, ce pays de 9,8 millions d’habitants a accueilli 80 000 demandeurs d’asile.

Cette annonce intervient alors que, sur la « route des Balkans », un certain nombre de pays (Slovénie, Croatie, Serbie et Macédoine) se sont mis, ces derniers jours, à « filtrer » les migrants, ne laissant passer que les Syriens, les Irakiens ou les Afghans. Les Nations unies ont...Suite

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