lundi 10 février 2025 15:16

Hommage à Agadir à un dirigeant associatif de l’immigration marocaine

dimanche, 09 février 2025

M. Driss El Yazami, président du CCME, a participé ce samedi 8 février 2025 à Agadir à l’hommage rendu à l’ancien président de l’Association des Marocains en France (AMF) M. Arsala Idder, cérémonie organisée par la famille et les amis du militant à l’occasion de son 94ème anniversaire. Militant anticolonialiste avant 1956, syndicaliste et membre de la gauche marocaine après l’indépendance, M. Idder a vécu en France comme réfugié de 1967 à 1995, date à laquelle il est revenu au Maroc.

Durant cette cérémonie, plusieurs orateurs et oratrices ont pris la parole dont son fils, -venu d’Irlande où il vit-, Mme Souad Frikech et Mohamed Chaoui, présidents successifs de l’AMF, M. Tarik Kabbaj, ancien député et ancien maire d’Agadir, plusieurs amis et compagnons de route de M. Idder, M. Mohammed Charef, universitaire et président de la Commission régionale des droits de l’Homme et M. Driss El Yazami.

 M. El Yazami président du CCME et M. Arsala Idder

M. Driss El Yazami en compagnie de M. Arsala Idder

Dans son allocution, le président du CCME a rappelé l’estime qu’il porte à M. Idder et l’amitié qui les lie depuis la fin des années 1970 et évoqué le rôle important que l’AMF et M. Idder ont joué dans l’histoire de l’immigration marocaine en France puis en Europe. Fondée à Paris en 1960, l’AMF, une des plus anciennes associations maghrébines de l’hexagone, a accompagné à la fois les mutations socio-politiques de la communauté marocaine et de la société politique française et contribué à tous les combats pour l’égalité des droits et contre la xénophobie. Son militantisme a d’ailleurs valu à M. Idder une menace d’expulsion du territoire en 1974 pour atteinte à l’ordre public, à un moment où le droit d’association n’était pas encore reconnu aux étrangers.

M. El Yazami a aussi rappelé que l’histoire de l’AMF et de l’immigration de la deuxième moitié du XXème siècle s’insère dans une longue histoire politique et culturelle de l’immigration en rappelant à titre d’exemples l’Association des étudiants musulmans nord-africains en France (AEMNA), établie à Paris dès 1928 et qui fut une véritable pépinière de dirigeants nationalistes du Maghreb. Ou encore la commémoration en cette année 2025, du soixante-dixième anniversaire de la publication des « Boucs » de Driss Chraïbi, un des plus importants romans sur l’immigration.

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