Un programme d'intégration des immigrés est en cours de préparation, visant essentiellement la mise à niveau de l'arsenal juridique et l'intégration des personnes ne maîtrisant pas la langue arabe, a annoncé le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, Anis Birou.
"Le premier aspect de ce programme porte sur la mise à niveau juridique avec trois projets de loi concernant la traite, l'asile et l'immigration", a précisé M. Birou dans un entretien accordé au quotidien "L'Economiste", ajoutant que le deuxième volet concerne l'intégration des personnes ne parlant ni l'arabe ni la darija, à travers un programme d'apprentissage et un volet de formation professionnelle.
Rappelant que la politique migratoire sera basée sur une approche globale, humaniste, avec une responsabilité partagée qui met la dignité de l'être humain au centre des préoccupations, le ministre a fait savoir que le troisième bloc porte sur les mécanismes de concertation avec la société civile, le quatrième porte sur le partenariat à l'intérieur et à l'extérieur du Maroc, alors que le dernier bloc porte sur le volet de coopération et du financement tout en bénéficiant des expertises et des expériences internationales.
Concernant l'engouement des immigrés à la régularisation, M. Birou a relevé que plus de 1.000 dossiers ont été déposés rien qu'à Rabat, sachant que plusieurs ont retirés des formulaires et prennent du temps pour les remplir.
"Nous avons donné des rendez-vous jusqu'en mars pour une meilleure fluidité de l'opération", a précisé M. Birou, ajoutant que ces dossiers seront instruits dans un délai de deux mois comme le stipule la circulaire conjointe avec le ministère de l'Intérieur.
Ainsi, il a affirmé que l'ouverture de 83 bureaux et la mobilisation de 3.000 personnes traduisent la philosophie de l'initiative royale, avec une dimension humaine, qui met en avant toutes les valeurs qui font la force de la société marocaine, ajoutant que l'opération a bien démarré avec près de 2.500 personnes rien qu'à Rabat.
Concernant les critères à justifier, le ministre a souligné que le Maroc a choisi des critères souples qui servent le mieux les immigrés, en effectuant un benchmark.
Quant à la société civile, M. Birou a mis en relief le rôle important joué par les associations dans la mobilisation des immigrés en situation irrégulière, en leur expliquant la portée de cette opération.
09 janv. 2014
Source : MAP