samedi 30 novembre 2024 07:38

Pour fêter ses vingt an qui coïncident avec son quatre  vingtième e numéro, Qantara, magazine des cultures arabe et méditerranéenne publié chaque trimestre avec une belle iconographie en couleur…Suite

Initié par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l’étranger, Marocains du Monde investissement, ou « MDM invest » pour les initiés, est un programme d’aide à l’investissement destiné à encourager la diaspora à injecter de l’argent dans l’économie nationale. Cependant, les facilitations considérables au niveau du financement, et l’offre étudiée pour séduire nos Marocains résidant à l'étranger (MRE) n’ont abouti finalement qu’à des petits résultats. A ce jour, seulement 16 projets ont été agrées par la Caisse centrale de garantie (CCG). Détails.

Quel est le point en commun entre une pizzeria, un centre de mésothérapie et une maison d’hôte ? Tous les trois sont des projets portés par des MRE et financés grâce au fonds « MDM invest ». De l’agro-alimentaire, à l’enseignement supérieur, en passant par l’événementiel, les projets agrées par la Caisse centrale de garantie (CCG) balayent plusieurs secteurs d'activités. L'industrie manufacturière arrive ainsi en tête avec 27% des projets, le secteur du tourisme en deuxième place avec 22%, ensuite vient l'enseignement privé avec 17% et enfin, les activités culturelles et sportives représentent 13% des projets validés.

Des résultats en deçà des attentes

Cependant, à ce jour, seulement 16 projets en tout ont été agrée par la CCG. Un résultat très en deçà des chiffres escomptés. Ce programme ambitieux visait le financement par crédit bancaire à une hauteur maximale de 65%, ainsi qu’une subvention de l’état s’élevant à 10% et plafonnée à 5 millions de dhs. Rien que dans le cadre d’un partenariat France-Maroc, 1 000 PME devaient être créées grâce au fond « MDM invest ».

Comment s’explique cet « échec » ?

La plus grande partie des 16 projets provient donc de la France d’abord, suivie des investisseurs belges, puis les canadiens. Près de 127 millions de dhs ont été injectés dans le financement, soit 52 millions de dhs en crédit bancaire, et 13 millions de dhs octroyées par l’état marocain. Le reste est apporté, obligatoirement en devise, par les entrepreneurs qui ont choisi pour la plupart leur région pour implanter leur projet. La plupart des entreprises sont basées à Casablanca, Meknès et Rabat. Aucun projet n’a été présenté pour les provinces du sud par exemples. Pourtant, un programme spécial avait été prévu dans le cadre d’un projet commun entre l’Agence du sud et le PNUD pour les provinces de Guelmim, Tan Tan, Tata, Assa–Zag et Tarfaya.

L’écart entre les objectifs du projet et les fonds levés à l’heure qu’il est soulève plusieurs questions. Comment s’explique cet « échec » ? Des conditions très contraignantes pour les investisseurs ? Un programme pas assez adapté ? Ou la crise financière en a-t-elle refroidi plus d’un ? Un problème de communication autour du projet n’est pas non plus à exclure. C'est en tout cas la principale raison évoquée par le ministre, Mohamed Ameur, qui se disait déçu par le faible nombre de projets d'investissements.

22/8/2011, Rim Battal

Source : Yabiladi

Le Maroc a été présent avec force ce weekend au 35è "Ethnic Enrichment Festival" de Kansas City, dans le Midwest américain, qui se veut une vitrine sur le patrimoine culturel et ethnique mondial, avec la participation d'une cinquantaine de pays.

La participation marocaine à ce festival, qui attire chaque année quelque 35.000 visiteurs, a porté notamment sur un stand culinaire exposant la richesse et les saveurs de la cuisine marocaine, ainsi que sur des spectacles de musique reflétant les traditions et les danses folkloriques du Royaume.

Plus d'une centaine de Marocains résidant dans la région ont également pris part au festival annuel de Kansas City, représentés notamment par l'association "MoroccoTomorrow", qui réunit de jeunes professionnels marocains établis aux Etats-Unis, au Canada et en Europe, selon un communiqué de ladite association.

Les participants marocains ont par ailleurs profité de cette occasion pour célébrer la Fête de la Jeunesse et l'anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple, et réitéré leur attachement à leur pays d'origine, selon la même source.

Ils ont également rappelé à cette occasion les relations privilégiées qui lient le Maroc et les Etats-Unis depuis 1777, date à laquelle le Royaume est devenu le premier pays du monde à reconnaitre l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique de la couronne britannique.

22/08/11

Source : MAP

Le discours adressé par SM le Roi Mohammed VI à l'occasion du 58-ème anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple, réaffirme la pleine citoyenneté des Marocains résidant à l'étranger consacrée par la nouvelle constitution, s'est félicité un collectif d'associations de MRE.

"Le discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI réaffirme sans aucune ambiguité la pleine citoyenneté et les droits à la participation optimale des MRE aux institutions nationales et à la gestion des affaires publiques en s'appuyant sur la nouvelle constitution, ce qui confirme la volonté de notre Souverain à permettre aux MRE une implication la plus large possible à l'édification du nouveau Maroc", relève le collectif "Cap Sud MRE" et Génération France Maroc dans un communiqué dont copie est parvenue lundi à la MAP.

La sollicitude royale "nous procure une motivation supplémentaire et nous impose une plus grande mobilisation à faire entendre notre voix auprès des différents acteurs politiques de la nation", a noté le président de l'Association CAP SUD MRE, SALEM Fkire.

CAP SUD MRE, Génération France Maroc et les associations qui lui sont affiliées ont établi, a-t-il dit, onze points relatifs à la participation des Marocains résidant à l'étranger à la vie publique et compte les soumettre à différentes formations politiques "afin qu'ils aient la même démarche constructive".

Selon ses fondateurs, CAP Sud MRE a été créée en mai 2010 à Agadir par un groupe de chefs d'entreprises MRE ayant fait le choix d'investir au Maroc et participer activement à la dynamique économique des deux rives.

22/08/11

Source : MAP

 

Quelque 40 mille marocains démunis résidant dans 12 pays d'Europe, d'Afrique et d'Amérique du nord bénéficient de "L'opération Ramadan 2010-2011".

Il s'agit de Marocains résidant en France, Italie, Belgique, Espagne, Allemagne, en Grèce, aux Pays-Bas, en Tunisie, au Sénégal, en Gambie, au Canada et aux Etats-Unis, précise un communiqué du ministère Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger.

Cette opération prévoit la distribution de plus de 400.000 ftour et 2.000 denrées, ainsi que l'organisation de plus de 400 cérémonies à cratères culturel et spirituel à l'occasion de la nuit sacrée du destin et de l'Aïd al Fitr.

Elle est destinée aux couches vulnérables en l'occurrence des veuves, des enfants mineurs, des personnes incarcérées, des étudiants, des retraités, des anciens combattants et des résidants dans des centre d'accueil.

Cette opération de solidarité est organisée en partenariat avec 50 associations de MRE et en coordination avec les centres consulaires concernés.

Le budget alloué à cette opération s'élève à 9 millions de dirhams dont 6,5 millions de dirhams versés par le ministère Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger.

22/08/11

Source : MAP

En anglais, « blender » signifie mixeur. L'artiste japonaise Hidemi Takagi n'a pas trouvé meilleur mot pour décrire le melting-pot des cultures à New York. Elle l'a représenté par des emballages de produits alimentaires venus des quatre coins du monde. Tous, sans exception, trouvés dans la ville américaine. Un travail de collecte qui a duré cinq ans, et qu'elle expose en photos à Times Square.

95 images d'emballages de nourriture – barres chocolatées, bonbons, biscuits – de 47 pays différents, récoltés dans les magasins de 35 quartiers new yorkais. Depuis le 1er août, c'est le Times Square Visitor Center qui accueille « le projet Blender », et ce jusqu'à la fin du mois.

Les photographies ont également envahi 25 poubelles des places piétonnes de Broadway, de quoi contraster avec le paysage ambiant. Glenn Weiss de la Times Square Alliance, cité par Art Daily, explique :

« Dans cet endroit dominé par des images gigantesques de produits et de marques mondiales, ces petits produits rappellent avec émotion le lien au pays d'origine de nombreux New Yorkais venus d'Egypte, Colombie, Serbie, Pakistan, Thaïlande, Sénégal et 40 autres Etats. »

Née à Tokyo, Hidemi Takagi arrive aux Etats-Unis en 1997. Elle observe New York petit à petit, en utilisant les transports en commun. Découvre les quartiers les plus métissés. Elle raconte :

« Parfois, je prends le bus, et je commence à observer les changements de paysage. Je ne sais pas où le bus m'emmène. C'est comme ça que j'ai commencé à découvrir des endroits ayant une forte population d'immigrés. Sur les marchés, j'ai pu voir de nombreux produits venus de plusieurs pays. »

La nourriture, première piqûre de rappel de la culture d'origine

Ces emballages, Hidemi Takagi les trouve drôles, beaux, colorés. Le charme de l'ancien, du démodé. Parmi les premiers qui retiennent son attention, une barre de chocolat russe Alenka trouvée sur un marché de Brighton Beach, à la pointe sud de New York. Elle y découvre d'autres emballages venus des anciens Etats de l'Union soviétique, et commence la collecte. Nous sommes alors en 2006.

« Je viens du Japon, où tout paraît soigné, parfait, high-tech. J'aime les choses qui s'y opposent », confie la photographe. Ces caractéristiques de la culture nippone, Hidemi Takagi les retrouve sans grande surprise aux Etats-Unis. Du coup, elle se plaît à sillonner des quartiers et magasins « un peu à l'écart des habitudes du New Yorkais » :

« Ils me demandent pourquoi je vais là-bas et ce que j'y recherche. Parfois j'explique mon projet, mais je ne suis pas sûre du nombre de personnes qui l'ait vraiment compris ».

L'idée de la photographe surprend :

« Les gens me demandent pourquoi je vais là-bas, et ce que j'y recherche. Je ne suis pas sûre que beaucoup comprennent vraiment le projet. »

Pourquoi, en effet, utiliser des emballages de produits alimentaires pour représenter la diversité des populations à New York ? L'artiste a tout simplement pris ce qui lui semblait « le plus essentiel à la vie », la nourriture. La première chose qui, donc, rappellerait la culture d'origine :

« Je peux porter des vêtements américains sans problème, mais il est difficile de s'adapter à de nouvelles habitudes culinaires. Chaque semaine, je fais mes courses à l'épicerie japonaise, cuisine japonais chez moi. Je ne sais pas pourquoi je préfère la mayonnaise japonaise à l'américaine, mais c'est comme ça. »

« A New York, chacun a une histoire liée à l'immigration »

Quand on lui demande quels sont, pour elle, les quartiers immigrés les plus emblématiques de la ville, Hidemi Takagi répond : « Little India à Jackson Heights, Chinatown et Koreatown à Flushing. » Tous sont situés dans le Queens, où Hidemi Takagi remarque aussi la présence de communautés russes et polonaises.

A Brighton Beach – là où elle a récolté ses premiers emballages venus de l'ex-URSS –, l'artiste décrit « le sentiment d'être dans une autre ville ».

Son endroit préféré ? Ridgewood, toujours dans le Queens. « Historiquement, c'est un quartier allemand. Mais aujourd'hui, il est aussi diversifié que n'importe quel quartier de l'arrondissement » constate la photographe. « Il y a entre autres une importante enclave polonaise, et une poignée d'anciens Yougoslaves là-bas ».

Hidemi Takagi reconnaît avoir une petite préférence pour les magasins polonais et balkanique du quartier, « sobres, discrets et jamais bondés ».

Du Queens à Manhattan, du « jamais bondé » au jamais vide, ce n'est donc pas sans raison que ses travaux sont exposés à Times Square. Le lieu est parfait pour rencontrer des touristes venus du monde entier. L'artiste espère ainsi surprendre des New Yorkais, pas toujours au courant de qui sont leurs voisins et d'où ils viennent :

« Une fois qu'ils sont attirés par la couleur des photos, ils seront amenés à lire les textes qui se trouvent en dessous. Ils en apprendront plus sur ces histoires d'immigration, sur ces quartiers. Ce ne serait pas génial si ces personnes prenaient le train pour visiter l'un d'eux ? »

22/8/2011, Valentine Pasquesoone

Source : Rue 89

Placée sous le signe de l’entraide, de la solidarité active, la rentrée universitaire 2011-2012 des étudiants africains et étrangers au Maroc, sous la houlette de l’Agence marocaine de coopération internationale, renforce plus que jamais le rôle tampon du Maroc dans la lutte contre l’immigration clandestine. Un fléau qui préoccupe tous les gouvernants d’Afrique Subsaharienne. Et la jeunesse africaine, en bute à une formation et éducation adéquates dans leur pays, voit dans le système universitaire marocain une opportunité pour ne pas tomber dans la déchéance de l’immigration clandestine, faute de ne pas bénéficier d’un environnement idoine à son cursus universitaire dans sa terre natale.

En la matière, l’AMCI (née de l’Agence maroco-mauritanienne de coopération-AMAMCO et de l’Agence guinéo-marocaine de coopération-AGUIMCO dont la fusion a abouti à l’Agence marocaine de coopération-ACI pour devenir plus tard l’AMCI), qui, depuis plus d’un quart de siècle ne cesse de déployer des efforts inestimés, dans le cadre de la coopération de la coopération bilatérale ou multilatérale, est plus en plus sollicitée pour donner une chance à cette jeunesse africaine, véritable creuset du renouveau africain. Déjà, ils sont plus de 8000, majoritairement africains, dont plus de la moitié bénéficie d’une bourse octroyée par l’Agence. Et la nouvelle rentrée, près de 1500 nouveaux bacheliers seront accueillis dans les écoles, facultés, instituts et autres filières de formations valorisées.

En plus de cet effort colossal et appréciable, le Maroc est également le premier investisseur maghrébin en Afrique de l’Ouest à travers ses entreprises citoyennes. Sans compter que l’Agence est également présente sur loe continent à travers des projets socio-éducatifs tels la construction d’écoles, de cités universitaires, des centres de santé et même des adductions d’eau potables.
Pour réussir le pari de la rentrée académique, chaque année, l’AMCI procède à une sélection rigoureuse des candidats dans leur pays respectifs grâce à des missions de prospections et d’études des cas en étroite collaboration avec les hautes autorités des Etats, faisant ainsi des relations Maroc-Afrique un modèle de coopération Sud-Sud.

Dans les chancelleries africaines à Rabat, on se félicite des actions menées par l’Agence en donnant une seconde chance à cette jeunesse africaine en quête du savoir valorisée, contribuant ainsi, malgré elle puisque ce n’est pas sa vocation, à la lutte contre l’immigration clandestine.

Mais on peut aisément apprécier cette valeur ajoutée quand on sait que l’AMCI place le capital humain au cœur de sa stratégie de partenariat en faveur d’un développement économique et social durable et constitue l’instrument de mise en œuvre des programmes de coopération Sud-Sud du Royaume. Sans doute, c’est dans cette perspective que la rentrée 2011-2012 constituera un tournant majeur en raison des attentes et des sollicitudes qui sont on ne peut plus nombreuses.
L’Agence, face à cette forte demande exprimée, multiplie les efforts pour que l’ouverture prochaine soit un bon cru, dédié à la fraternité, l’amitié et l’entraide mutuelle au grand bonheur des futurs cadres africains.

22/8/2011

Source : L’Opinion

Ils viennent de la Zup à Montbéliard, de Champvallon à Bethoncourt et des Résidences à Belfort. Et ils ont cartonné à l’examen de la fac de médecine. Portraits croisés, loin des clichés.

«Les deux tiers des enfants d’immigrés sont en échec scolaire». Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, mai 2011.

«Le modèle de l’intégration à la française est un échec», Nicolas Sarkozy, discours de Grenoble, août 2010. A Montbéliard, Bethoncourt et Belfort, Myriam, Fatima et Youcef ne sont pas mécontents de faire mentir nos éminents gouvernants. Et de bousculer, par la même occasion, quelques clichés à la peau dure.

La première, Myriam Akodad, 23 ans, est d’origine marocaine. Elle a grandi à la Petite-Hollande à Montbéliard et s’est classée première de la fac de médecine de Besançon au concours sanctionnant les six années d’étude. Elle est aussi arrivée, au plan national, 21 e sur 7.774! A la rentrée, elle entamera cinq années de spécialisation, en radiologie ou en médecine interne.

La deuxième, Fatima Kocak, a grandi dans une famille turque de Champvallon à Bethoncourt. Ses parents ne savent ni lire, ni écrire le français. Elle s’est classée 4 e de l’académie de Besançon, 142 e au plan national et veut être radiologue. Le troisième, Youcef Lounes, 25 ans, est d’origine algérienne, élevé dans une famille nombreuse des Résidences. Il est 2.262 e et se destine à une carrière de chirurgien.

Myriam et ses amis de la fac ne tirent pas gloriole de leur parcours universitaire brillant.

Mais ils se sentent «exemplaires»  d’une génération bien décidée à faire voler en éclats beaucoup d’idées reçues. «Je suis issue d’une famille de huit enfants», raconte Myriam. «Mon père fait les marchés, il vend du bazar oriental. Avant, il a fait plein de petits boulots, notamment chez Peugeot. Je l’ai toujours vu travailler dur, il avait envie de s’en sortir, et ce sont des valeurs qu’il a transmises à ses enfants».

Pour autant, le fait de poursuivre ses études n’était pas acquis. «Mon père pensait que les études n’étaient pas faites pour les gens modestes comme nous, il n’y croyait pas. Il estimait qu’il fallait trouver un travail le plus tôt possible». C’est la grande sœur de Myriam, Hayate, qui forcera le destin. Aujourd’hui médecin urgentiste, également championne du monde de boxe et élue à Besançon, elle convainc le chef de famille qu’étudier n’est pas vain. Médecins, ingénieur, juriste les plus jeunes de la fratrie ont tous de belles situations. «Moins le droit à l’erreur» Youcef, dont le parcours est similaire, le reconnaît volontiers «En France, on est gâtés, on a plein d’atouts pour réussir. L’ascenseur social existe encore. Il faut juste vouloir monter dedans et que dans les quartiers, les jeunes en aient conscience.

Peut-être qu’on ne leur tend pas assez la main, qu’on ne les informe pas assez. Et peut-être qu’ils ne font pas toujours ce qu’il faut non plus». Myriam se souvient avoir eu «le cul entre deux chaises», entre le jugement de ses camarades de la Zup qui la traitaient «d’intello», et les autres, pour qui elle ne se sentait «pas légitime». «J’ai l’impression qu’on nous en demande un peu plus pour être considérés comme les autres, comme si nous devions convaincre». «La discrimination existe», complète Youcef. «On a le sentiment qu’on a moins le droit à l’erreur que les autres».

Myriam accueille toujours avec circonspection les propos stigmatisant les jeunes d’origine étrangère. «Ce n’est pas juste. On met l’accent sur ceux qui font des bêtises, on montre rarement ceux qui s’en sortent. Pourtant, il y en a plein», résume-t-elle. Pour les étudiants, «les quartiers et les communautés d’origine immigrée ne sont pas assez représentés dans les hautes sphères de la société.

Mais ça viendra, c’est une question de génération».

23/8/2011, Serge LACROIX

Source : L’Est Républicain

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