vendredi 29 novembre 2024 05:34

Malgré toutes les critiques à son égard, le ministre de l'Intérieur a annoncé sur TF1 qu'il comptait faire baisser l'immigration légale en France de 200.000 personnes par an à 180.000.

Claude Guéant a confirmé vendredi soir qu'il voulait réduire l'immigration légale d'au moins 20.000 personnes dans un premier temps SIPA

Diminuer l'immigration légale en France ? Claude Guéant l'avait annoncé dès la semaine dernière. Ce vendredi soir, le ministre de l'Intérieur a présenté des objectifs chiffrés sur TF1, annonçant vouloir réduire de 20.000 le nombre de titres de séjours délivrés chaque année. Arguant qu'en France « l'intégration est en panne », le locataire de la place Beauvau s'est donné comme finalité, « dans un premier temps », de passer de 200.000 étrangers supplémentaires chaque année à 180.000. Comme pour faire le lien avec le concept d'immigration « choisie » cher au candidat Sarkozy en 2007, Claude Guéant a souligné que « 24% des étrangers non européens qui se trouvent en France sont des demandeurs d'emploi ».           
Ce projet d'immigration restreinte s'était heurté dès la semaine dernière au désaccord de certaines personnalités ou responsables politiques. Christine Lagarde, la ministre de l'Economie et des Finances,
Laurence Parisot, la présidente du Medef, avaient mis en garde contre un projet contre-productif selon elles d'un point de vue économique.

« Une société a des limites »

Alain Minc, économiste et conseiller de Nicolas Sarkozy, avait également manifesté son scepticisme mardi, jugeant que cette idée prenait le contre-pied des « valeurs de celui qui a eu l'audace de se présenter en campagne présidentielle comme un "petit Français de sang mêlé" ». Dans son rapport remis jeudi au Premier ministre, François Fillon, le Haut conseil à l'intégration (HCI) a estimé quant à lui que « l'intégration à la française, ça marche ».           
Visiblement peu soucieux de ces avertissements, Claude Guéant avait confirmé mardi vouloir réduire l'immigration légale. « Pour moi, le problème, c'est celui de la cohésion de notre société et une société a des limites dans l'accueil de personnes de nationalités étrangères », avait-t-il expliqué. Il avait également annoncé vouloir relever les exigences en matière de niveau de langue française pour les candidats à la naturalisation.

16/4/2011

France soir

La présidente du Medef s'est prononcée contre la politique de baisse de l'immigration légale en France de Claude Guéant. Elle s'est également dite "stupéfaite" par la mesure de François Baroin qui pousse les entreprises à verser une prime de 1.000 euros à tous les salariés.

« Je ne crois pas qu'il faille faire de l'immigration légale liée au travail un problème », a déclaré la présidente du Medef dans un entretien au Monde daté de dimanche-lundi. Elle a rappelé que l'immigration liée au travail ne représente que 20 à 30.000 personnes par an. « Restons un pays ouvert, qui accueille de nouvelles cultures et profite du métissage », a poursuivi Laurence Parisot. Face à la montée du populisme, « le plus grand danger, ce serait de se refermer », a-t-elle ajouté, en se livrant à un vibrant plaidoyer en faveur d'une plus grande intégration européenne.

Ces propos sont donc très violemment opposés aux mesures annoncées vendredi soir par Claude Guéant sur le plateau de TF1. Le ministre de l’Intérieur souhaite en effet diminuer l’immigration légale de 20.000 individus, passant ainsi de 200.000 à 180.000 immigrés légaux par an. Selon lui, « l’intégration est en panne en France ».

Une vision du monde que ne partage pas la présidente du Medef. Selon elle, ces questions de l’intégration de l’autre devraient tout d’abord être discutées à l’école : Si « il y a des enjeux d'intégration dans notre pays, c'est notamment à l'école et avec les enseignants qu'il faut les aborder », a-t-elle estimé.

Ce n’est pas la première fois que la présidente du Medef s'indigne contre les promesses de Claude Guéant. Elle n'est d'ailleurs pas la seule à avoir critiqué cette dernière annonce, puisqu’avant elle Christine Lagarde, et les socialistes étaient montés au créneau.

« Stupéfaite » par la proposition de Baroin

Dans le même entretien, elle en a profité pour revenir sur la mesure controversée de François Baroin. « Nous sommes un peu stupéfaits », déclare-t-elle, face à la proposition du ministre du Budget de pousser les entreprises à verser une prime de 1.000 euros à tous les salariés, avant de distribuer les dividendes à leurs actionnaires. « Attention, s'il n'y avait plus de distribution de dividendes, il n'y aurait plus d'investissement ! », prévient-elle en soulignant au contraire la nécessité de soutenir celui-ci pour accélérer la sortie de crise. Elle a réaffirmé son opposition à la mesure en posant la question : « Comment accepter que l'Etat décide de la politique salariale de chaque entreprise au risque de tuer l'envie d'entreprendre et d'étouffer la liberté créatrice ? » Un scepticisme partagé puisque nombreux sont les experts qui jugent la mesure « gadget ».

17/4/2011

France soir

Un riche programme d'activités culturelles destinées à la communauté marocaine en Espagne, notamment en Andalousie, a été mis au point par la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Ce cycle culturel, qui devrait être inauguré en mai prochain pour se poursuivre tout au long du reste de l'année en cours, s'articule autour d'activités de tout genre, dont des séminaires, des concerts de musique, des conférences, des activités sportives, des expositions d'artisanat, qui seront organisés dans différentes villes de la région autonome d'Andalousie, a fait savoir la présidente de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, Mme Elvira Saint-Gerons.

Baptisé "Le Maroc en Andalousie", ce cycle d'activités culturelles poursuit un double objectif, permettre aux ressortissants marocains vivant en Espagne de garder le contact avec leurs racines et offrir l'occasion au public espagnol de connaître un peu mieux le Royaume, sa civilisation et sa culture, a-t-elle précisé dans un entretien à la MAP.

Mme Saint-Gerons, qui a reçu, jeudi, la visite de l'ambassadeur du Maroc en Espagne, M. Ahmed Souilem, au siège de la Fondation, a relevé que les activités programmées couvriront des thèmes variés allant de la femme à l'enfance, en passant par l'immigration, l'éducation et l'art, ajoutant qu'elles essayeront de toucher tous les niveaux de public possibles.

Et de poursuivre que l'organisation cette année de ces manifestations culturelles intervient après le succès éclatant du cycle d'activités culturelles "Maroc en trois cultures" initié l'année dernière, en collaboration également avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

La préparation du cycle "Le Maroc en Andalousie" n'a pas été motivée uniquement par le succès du cycle précédant, "Maroc en trois cultures", mais elle s'inscrit également dans le cadre de la continuité des activités organisées par la Fondation des trois cultures de la Méditerranée axées sur le rapprochement entre les cultures et civilisations, a ajouté Mme Saint-Gerons.

"Notre ambition est d'assurer la continuité de tout ce que nous faisons comme projet à la Fondation des trois cultures de la Méditerranée", a-t-elle insisté à ce sujet.

Créée à Séville en 1998, la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue, dont l'objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.

La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome de l'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs dans ce domaine dans l'espace euro-méditerranéen.

15/4/2011

MAP

Le centre cinématographique marocain (CCM) participe à 64ème édition du festival de Cannes du 11 au 22 mai prochain.

Cette édition sera marquée par la participation à la compétition officielle d'un film franco-marocain intitulé "La source des femmes" du réalisateur roumain Radu Mihaileanu, coproduit par la société marocaine Agora et dont le tournage s'est déroulé au Maroc, indique un communiqué du CCM.

Lors de cette 64ème édition, le Maroc revient à la section "la quinzaine des réalisateurs", avec le film "Sur La Planche" de Leila Kilani, produit par la société Soco Chico Films et qui a bénéficié de l'avance sur recettes du CCM.

Cette participation intervient après la présence, en 2003, du film "Mille Mois" de Faouzi Bensaidi à la section "un certain regard" et du film "Les Yeux Secs" de Narjiss Nejjar à la section "la quinzaine des réalisateurs".

Le communiqué rappelle que le CCM participe, depuis 2006, au village international du festival de Cannes par l'organisation d'un pavillon qui vise à assurer une bonne présentation de l'offre cinématographique marocaine et promouvoir le Maroc en tant que destination privilégiée des producteurs étrangers.

Ce pavillon a rendu "de très grands services au cinéma marocain, tant au niveau de la notoriété internationale ou de la visibilité, qu'au niveau de l'évolution des contacts avec les professionnels internationaux (producteurs, distributeurs, chaînes de télévisions)", ajoute-t-on de même source.

15/4/2011

MAP

L'artiste-peintre marocain Khalid El Bekay expose, depuis le 8 avril, ses oeuvres les plus récentes au centre culturel Torre Vella de Salou, dans la région de Tarragone (nord-est de l'Espagne).

Intitulée "Terre", l'exposition qui se poursuivra jusqu'au 1er mai donne à voir et à apprécier une nouvelle collection de travaux lithographiques, de gravures et de toiles réalisés par ce jeune artiste marocain, rendu célèbre grâce à son immense talent et à son professionnalisme hors pair.

L'artiste marocain emploie la technique du collage sur bois, sans utiliser d'instruments tranchants. Selon Raquel Medina, critique d'art catalane, les oeuvres exposées par Khalid El Bekay, "artiste à la trajectoire intense et brillante" marquent un "tournant décisif dans son parcours".

"De la représentation des fruits, il a évolué vers une épuration très réfléchie dans laquelle la terre elle-même, contemplée à vol d'oiseau et évoquant les formes géométriques des champs de culture, devient un élément thématique central", a dit Medina qui a présenté l'oeuvre de l'artiste.

La nature, et plus particulièrement la terre "généreuse et fertile", se trouve depuis plusieurs années à la base de la réflexion conceptuelle du peintre marocain.

L'artiste démontre à nouveau "sa parfaite maîtrise de techniques aussi illimitées qu'originales dans le domaine du collage pictural", a-t-elle souligné, affirmant que la "recherche de l'équilibre et la simplicité constituent des composantes essentielles de cette étape si intéressante et si pertinente d'une trajectoire en progression constate, animée par l'inquiétude créative et le désir permanent de se surpasser".

Pour Josep Maria Cadena, journaliste et critique d'art catalan, les nouvelles oeuvres réalisées par l'artiste marocain sont "le résultat d'une évolution, d'une recherche constante dans le domaine de la couleur visant à exprimer des réalités intérieures". "Il n'a plus besoin de la cérémonie du thé, des produits du jardin ni des mosaïques. Il est allé à la recherche de l'abstraction présente dans la nature elle-même", a dit Cadena, saluant la "sensibilité picturale féconde et artistiquement positive de Khalid el Bekay".

Le vernissage de cette exposition s'est déroulé en présence des autorités municipales de la ville catalane, des responsables du Consulat général du Maroc à Tarragone et de plusieurs critiques d'art catalans.

Vivant et travaillant à Barcelone où il dispose d'un atelier dans le centre d'art contemporain Piramidon, Khalid El Bekay, né en 1966 à Casablanca, est considéré comme l'un des peintres marocains les plus talentueux. En 1990, il avait obtenu son diplôme à l'Institut supérieur des Beaux-Arts de Tétouan. Peu de temps après, il s'installe à Barcelone où il soutient en 1995 une licence en Beaux-Arts, section gravure.

Très saluées par les critiques, ses oeuvres sont souvent empreintes de formes simples alliant avec excellence "authenticité et modernité" et "Occident et Orient".

"Mon oeuvre est un mélange de cultures, entre Occidentale et la Nôtre. Mes tableaux sont la matérialisation de mon dialogue avec la terre", avait déclaré l'artiste marocain lors d'une précédente exposition à Madrid.

15/4/2011

MAP

La Belgique a renforcé depuis quelques jours les contrôles douaniers dans les aéroports de Zaventem et de Charleroi alors que les autorités italiennes ont commencé à délivrer des permis de séjour temporaires à des milliers d'immigrés tunisiens arrivés récemment sur leur sol.

Depuis les protestations en Tunisie, quelque 22.000 immigrés se sont rendus en Italie. La majorité d'entre eux souhaitent partir en France.

Compte tenu de l'afflux important, les autorités italiennes ont décidé d'octroyer des permis de séjour temporaires pour protection humanitaire qui permettront aux migrants de voyager durant trois mois dans tous les pays de la zone européenne Schengen.

Mais des conditions doivent être remplies, a-t-on précisé ce dimanche au cabinet de Melchior Wathelet, secrétaire d'État à l'Asile et aux Migrations. Ainsi, les migrants doivent être en possession de leurs papiers, emporter suffisamment d'argent et pouvoir justifier clairement le but de leur voyage. Ce sont ces critères qui sont davantage contrôlés pour l'instant.

En outre, Melchior Wathelet a demandé aux villes et communes, par le biais d'une circulaire, de faire écho de ces conditions. Il leur a également demandé de contrôler si chacun se faisait connaître dans les trois jours après son arrivée. Le but est de se faire une idée de la situation, selon la même source.

Il est difficile de savoir pour l'instant si beaucoup de migrants afflueront. Au cabinet de Melchior Wathelet, on souligne que la diaspora tunisienne est petite par rapport à celle établie en France. Par ailleurs, le cabinet ne s'attend pas à un afflux important dans l'immédiat.

17/4/2011

Belga/Yenoo.be

Comment concilier kafala et adoption selon la loi française ? Quels effets le printemps arabe a-t-il sur les migrations ? Figuig sera-t-elle inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO ? Faudrait-il rédiger la constitution marocaine en darija ? Comment préparer un tajine aux bigorneaux ? Les réponses, vous les trouverez dans le numéro d'avril de Yabiladi Mag, mais surtout une enquête sur les consulats marocains à l'étranger, véritable casse-tête chinois.

 Chaque été les MRE occupent la première place dans l’actualité marocaine, mais qui se préoccupe encore d’eux lorsqu’ils se dispersent à nouveau à travers le monde ? Les consulats ? C’est bien leur rôle et pourtant, l’enquête menée par Yabiladi Mag pour son numéro d'avril est édifiante : sourds aux demandes des associations, aveugles à l’absurde bureaucratie qui s’est instaurée dans leurs murs, les consulats représentent un passage obligé dont un grand nombre de MRE se passerait volontiers.

Yabiladi Mag, pour son sixième numéro, s’est penché sur les services consulaires du Maroc à l'étranger. Une enquête interactive sur le net nous a permis de recueillir directement les témoignages des MRE, en plus d'un sondage effectué sur le site. Notre journaliste a aussi mené sa propre enquête, téléphonique cette fois. Se faisant passer pour une personne en quête d'informations, elle a évalué les services de tous les consulats marocains en France et en Belgique. Les employés des consulats expliquent-ils convenablement les démarches à réaliser pour obtenir un passeport ? Comment réagissent-ils à la demande de soutien d'une sans-papiers ou à celle d'une mère qui voudrait donner un nom amazigh à son enfant ?

Les réponses laissent perplexe et peu de consulats sortent réellement du lot. Dans cette optique, le e-consulat pourrait éviter des désagréments aux MRE, mais les services consulaires en ligne sont encore incomplets.

15/4/2011

Yabiladi

Et si la France pouvait réussir sa politique d'immigration ? L'Express livre en avant-première - et soutient -les principales mesures du rapport établi par le Haut Conseil à l'intégration.

Des propositions à la fois pragmatiques et iconoclastes. Aux politiques de s'en emparer…Suite

 

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