Dans un rapport, la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance "recommande aux autorités françaises de réviser la législation sur l'immigration", qui est de nature à "encourager un climat hostile".
Un rapport de la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (Ecri), un organe du Conseil de l'Europe, dénonce le climat de xénophobie qui entoure les questions d'immigration en France, a-t-on appris mardi 15 juin.
En conséquences, l'Ecri "recommande vivement aux autorités françaises de réviser la législation sur l'immigration et le droit des non ressortissants", du 20 novembre 2007. La Commission estime en effet que la législation est de nature à "encourager un climat hostile aux non ressortissants".
"Au-delà de la question des droits fondamentaux des non ressortissants", le collège d'experts issus des 47 états membres de l'organisation "s'inquiète de l'évolution du climat général à (leur) égard".
Dérapages des élus et des membres du gouvernement
Dans le collimateur de la Commission : les politiques français et le débat sur l'identité nationale. "Plusieurs propos tenus notamment sur les questions d'immigration et d'intégration par les responsables politiques, y compris par des élus et des membres du gouvernement, ont été ressentis comme encourageant l'expression du racisme et particulièrement de la xénophobie", souligne l'Ecri. Elle se félicite en revanche des condamnations de ces dérapages par la société.
Rédigé fin 2009, ce quatrième rapport sur la France reprend les analyses de la Halde (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité), qui soulignent que "l'immigration choisie", vantée par le président Nicolas Sarkozy, a "un caractère potentiellement discriminatoire".
Selon la Commission, "l'immigration choisie" associe trop exclusivement le droit de résider en France à l'exercice d'un métier dans un secteur qui peine à recruter, au détriment d'autres raisons telles que le regroupement familial.
Le ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale est particulièrement épinglé par le rapport pour sa "politique du chiffre" en matière de reconduites aux frontières. L'Ecri estime que ces objectifs "créent apparemment des tensions au sein de la société française et des administrations concernées". Ils "entraîneraient des excès" en matière d'interpellations et contribueraient à développer une "suspicion généralisée de fraude" à l'encontre des étrangers.
"Profilage racial" persistant
En revanche, la Commission se réjouit que la loi de 2007 reconnaisse la nécessité d'agir en faveur de l'intégration tout en mettant en garde "contre les excès possibles". Elle s'interroge sur la pertinence du lien entre l'obtention d'une carte de résident et le respect du contrat d'accueil et d'intégration, qui prévoit une formation linguistique et civique, alors que "le degré d'intégration d'une personne ne dépend pas seulement de sa volonté".
En outre, le rapport dénonce "la persistance d'allégations de comportements discriminatoires de la part des représentants de loi", notamment le "profilage racial" ou "contrôle au faciès".
Un commentaire de la France joint au rapport est contesté par la France.
La Commission, qui s'appuie notamment dans ses analyses sur le travail de la Halde et de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS), invite par ailleurs le gouvernement français à "soutenir" ces deux institutions.
Source : Le Nouvel Observateur
Wali Al Madhalim, Moulay M'hamed Iraki, a été réélu à l'unanimité président de l'Association des Ombudsmans de la Méditerranée (AOM), lors de l'assemblée générale de cette association tenue mardi à Madrid.
S'exprimant à cette occasion, M. Iraki a passé en revue les principales étapes franchies par l'Association depuis sa création et les initiatives qu'elle a entreprises, tout en soulignant les défis et enjeux auxquels elle doit faire face.
M. Iraki avait souligné, lors des travaux de la 4ème rencontre de l'AOM, que le choix de la problématique de la relation entre immigration, droits de l'Homme et rôle des ombudsmans comme thème de cette rencontre était "judicieux", étant donné l'importance de cette question et sa complexité.
Il avait mis l'accent sur l'importance de toutes les questions relatives à l'immigration et aux migrants, notamment la nécessité de défendre la dignité et les droits de cette catégorie sociale pouvant faire face à toute forme d'exclusion et de marginalisation, surtout en cette conjoncture de crise économique vécue par plusieurs pays d'accueil.
"Cette situation nous interpelle tous en tant qu'institutions de médiation ou ombudsmans", avait-t-il ajouté.
La 4ème réunion de l'AOM a été une occasion de mettre en lumière les diverses conceptions et expériences des différents pays membres de l'Association sur la question de l'immigration et des droits de l'Homme.
Elle a été sanctionnée par l'adoption d'une déclaration où l'AOM a exprimé son engament à oeuvrer pour la promotion et la défense des droits fondamentaux et le respect de la dignité des migrants, ainsi qu'à veiller au respect des droits fondamentaux dans tout l'espace méditerranéen pour toutes les catégories de migrants, y compris les migrants irréguliers.
L'Association a appelé à "mettre en œuvre une politique active d'intégration des migrants et de lutte contre l'exclusion, la xénophobie, le racisme, l'antisémitisme et, en général, contre toute forme de fanatisme".
L'Association des ombudsmans méditerranéens a été créée en 2008 à Marseille, à l'occasion de la 2ème rencontre du Réseau méditerranéen des médiateurs et ombudsmans.
Source : MAP
La qualité du dialogue politique entre le Maroc et l'Italie et leurs acquis en matière de coopération économique et d'échanges humains militent pour que les deux pays inscrivent désormais leur partenariat dans une vision stratégique et novatrice, ont souligné mardi à Rome Mmes Latifa Akharbach, Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération et Stefania Craxi, Secrétaire d'Etat italienne aux Affaires Etrangères.
Lors d'entretiens qui s'inscrivent dans le cadre des consultations politiques renforcées entre le Maroc et l'Italie, les deux responsables se sont félicités, à ce propos, du niveau du dialogue politique existant entre les deux pays et des acquis en matière notamment de coopération économique.
S'agissant de la coopération migratoire avec l'Italie, la secrétaire d'état a rappelé que, comme c'est le cas avec l'ensemble des pays de l'Union Européenne, le Maroc prône l'adoption d'une stratégie globale et équilibrée, fondée essentiellement sur la promotion de l'immigration légale et la facilitation des procédures d'obtention de visas.
Lors de ses entretiens avec Mme Akharbach, Mme Craxi a, pour sa part, salué l'intégration réussie de la communauté marocaine résidant en Italie et loué sa contribution active au développement économique de la Péninsule.
D'autre part, les deux parties ont relevé la convergence de leurs analyses concernant le coût humain, politique et économique du non-Maghreb et souligné la nécessité de lever les blocages institutionnels et politiques qui entravent la marche et l'action de l'Union pour la Méditerranée.
Mme Akharbach effectue, du 14 au 16 juin, une visite de travail en Italie pour des entretiens portant sur les derniers développements de la question nationale, la coopération bilatérale économique et culturelle, les relations entre le Maroc et l'Union européenne (UE), la gestion de l'immigration, le partenariat euro-méditerranéen et le processus de paix au Moyen Orient.
Source : MAP
Les associations des Marocains d'Italie ont réaffirmé la mobilisation de l'ensemble de la communauté marocaine pour la défense de la marocanité du Sahara et leur adhésion totale au projet d'autonomie proposé par le Royaume.
Dans un communiqué parvenu mardi à la MAP, le réseau des associations des Marocains d'Italie souligne, à cet égard, l'enthousiasme débordant manifesté par des milliers de membres de cette communauté pour participer à la "Caravane de la Paix" partie, jeudi dernier, de Bruxelles à destination de Lagouira, pour un périple de plusieurs milliers de kilomètres destiné à sensibiliser l'opinion publique européenne à la pertinence du projet d'autonomie et à la légitimité des droits du Royaume sur son Sahara.
Le réseau a tenu, cependant, à rendre un vibrant hommage à cette caravane qui se déroule avec la participation de trois cent cinquante Marocains établis dans plusieurs pays européens, dont l'Italie, un chiffre symbolique en référence aux 350.000 participants à la glorieuse Marche Verte.
Réitérant l'attachement indéfectible de toutes ses composantes à la marocanité des provinces du sud, le réseau souligne la détermination renouvelée des Marocains d'Italie à ne ménager aucun effort pour mettre constamment à nu les manoeuvres ourdies par les ennemis de l'intégrité territoriale et dénoncer leurs mystifications et leurs mensonges.
Il s'élève également contre la répression sauvage à laquelle sont soumis les séquestrés des camps de la honte et l'exploitation à outrance faite par les dirigeants du "polisario" de la situation inhumaine dans laquelle ces séquestrés sont maintenus pour s'enrichir, en détournant à leur profit les aides qu'ils n'ont de cesse de réclamer.
Les associations des Marocains en Italie lancent un appel pressant pour la levée du blocus imposé aux camps de Lahmada afin que les séquestrés puissent retourner librement à la mère patrie, retrouver les leurs desquels ils sont séparés par la force et jouir des bienfaits de la sérénité et de la prospérité dans leur pays, le Maroc.
Source : MAP
Les fondamentaux de l'économie marocaine sont restés stables, malgré un contexte économique international difficile, témoignant ainsi d'une meilleure résistance face aux chocs externes, selon le rapport sur les perspectives économiques en Afrique pour l'année 2010.
Malgré la crise économique internationale, les performances de l'économie marocaine sont "restées bonnes" en 2009, avec un taux de croissance de l'ordre de 5 pc, relève-t-on dans ce rapport, présenté mardi à Rabat, par la Banque africaine de développement (BAD).
"L'instabilité des marchés financiers, la flambée du prix du pétrole et l'essoufflement des grands partenaires commerciaux du Royaume ont fait redouter le pire, pourtant les fondamentaux sont restés stables, témoignant d'une meilleure résistance face aux chocs externes", explique-t-on dans le rapport, élaboré sous le thème "mobilisation des ressources publiques et aide au développement".
La résilience de l'économie marocaine tire son explication des réformes structurelles et sectorielles, lancées au Maroc, et qui ont contribué, ces dernières années, à asseoir "les fondements d'une économie moderne et ouverte sur l'extérieur", ajoute-t-on de même source.
Pour faire face aux effets de la crise économique mondiale, les pouvoirs publics au Maroc ont redoublé d'efforts pour "moderniser le secteur public, lancer de grands projets d'infrastructure, promouvoir le secteur privé et protéger l'environnement", relève-t-on dans le rapport sur les perspectives économiques en Afrique.
Le rapport fait état également de certaines fragilités au niveau de l'économie nationale, soulignant que la crise a eu un impact négatif sur les recettes touristiques et les transferts des marocains résidents à l'étranger.
La croissance économique devrait donc marquer le pas en 2010 pour s'établir à environ 4,3 pc, estime le même rapport, élaboré en partenariat avec l'OCDE et la Commission économique pour l'Afrique de l'ONU (CEA).
"Les performances économiques du Maroc sont frappantes et remarquables", a affirmé Mme Amani Abou-Zeid, représentant résidante de la BAD, lors de la présentation du rapport.
Elle a réaffirmé, à cette occasion, la disposition de la BAD à accompagner le Maroc dans ses efforts visant à consolider davantage ses fondamentaux économiques.
"Nous encourageons les autorités marocaines à continuer sur cette voie", a-t-elle dit, ajoutant que la BAD a accompagné le Maroc durant les 40 dernières années, tout particulièrement lors de la crise, durant laquelle elle a triplé ses investissements au Maroc".
Pour sa part, le représentant du ministère de l'Economie et des Finances a souligné les efforts déployés au Maroc pour la diversification de l'économie, le renforcement des ressources publiques, la rationalisation des dépenses et l'amélioration du climat d'affaires.
Grâce à cette démarche et malgré un contexte international défavorable, l'économie nationale a enregistré un taux de croissance de l'ordre de 5 pc en 2009, avec une inflation de 1 pc, un déficit budgétaire de 2,2 pc et un ratio de la dette totale du trésor de 47,1 pc en 2009 contre 47,3 pc en 2008, a-t-il rappelé.
Source : MAP
La situation de la communauté marocaine établie à Londres a été au centre d'entretiens que le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a eus mardi dans la capitale britannique avec le maire du Royal Borough de Kensington and Chelsea (ouest de Londres), M. James Husband.
Les deux parties ont passé en revue plusieurs questions relatives aux moyens de renforcer les relations de coopération et de partenariat entre le Maroc et la Grande-Bretagne dans le domaine de l'immigration.
Elles ont notamment étudié les possibilités d'organiser des voyages au Maroc au profit de jeunes issus de la communauté marocaine à Londres.
Ce genre de démarches entreprises avec plusieurs autres pays offre l'occasion à ces jeunes de renforcer les liens avec leur pays d'origine et voir de visu les progrès réalisés par le Maroc, un pays ouvert, démocratique, tolérant et résolument tourné vers la modernité, a confié à la MAP M. Ameur.
Le responsable a également examiné avec son interlocuteur britannique un projet visant la création à Londres en partenariat avec la partie britannique d'un centre culturel marocain dans le but promouvoir les liens culturels entre la communauté marocaine et son pays d'origine.
M. Husband, à la tête d'une région où sont installés quelque 10.000 ressortissants marocains, s'est réjouit du projet, tout en soulignant l'importante contribution qu'apporte la communauté marocaine à la vie dans le district de Kensington and Chelsea.
Par ailleurs, M. Ameur a souligné que sa visite en Grande-Bretagne, la première du genre, vise à évaluer la situation de la communauté marocaine dans ce pays et informer les membres de cette communauté des programmes retenus par le gouvernement marocain à leur profit dans les domaines social, culturel et de la mobilisation des compétences.
La visite sera également l'occasion d'écouter les préoccupations de cette communauté et d'examiner les moyens de mettre en place des relations de partenariat dans les domaines social et culturel, a dit le responsable, qui devra tenir une rencontre avec les cadres marocains établis à Londres.
Cette dernière rencontre sera l'opportunité d'exposer l'approche du gouvernement en matière de mobilisation des compétences et les moyens de donner une nouvelle dynamique à cette approche au niveau de Londres, qui abrite plusieurs compétences marocaines de haut niveau, a poursuivi M. Ameur
Durant son séjour à Londres, le responsable tiendra également une rencontre avec les représentants de la communauté marocaine et s'entretiendra avec le Sous-secrétaire d'Etat au ministère chargé des Communautés et des Gouvernements locaux, M. Andrew Stunnel.
Source : MAP
Ses élites et son bon niveau d’éducation, comptent parmi les atouts du Maghreb, selon les participants au séminaire de l’IFRI du 14 juin 2010 à Paris sur « Le Maghreb dans l’économie mondiale : défis et opportunités », mais à condition que les cerveaux expatriés n’oublient pas leur pays.
MAGHREB. La percée de pays comme l’Inde ou Israël dans la haute technologie s’est réalisée en grande partie grâce à leurs cadres partis travailler dans la Silicon Valley depuis les années 90. Qu’ils soient revenus créer ou moderniser des entreprises dans leur pays ou qu’ils jouent les intermédiaires en mobilisant réseaux et investisseurs, ce rapatriement des compétences est une recette de succès. Cet exemple pourrait inspirer les élites du Maghreb, expatriées depuis plus ou moins longtemps, plus ou moins loin mais en nombre toujours croissant.
Or, « l’indicateur de l’attachement des élites économiques à leur pays reste très faible » regrette Driss Ksikes, directeur de la revue Economia de Rabat en parlant de l’absence d’investissement privé national dans les économies du Maghreb, à l'occasion d'un séminaire sur le Maghreb dans l'économie mondiale organisé par l'IFRI le 14 juin 2010 à Paris. Ce phénomène qui concerne les entrepreneurs établis sur place s’applique aussi aux cerveaux expatriés qui ne tentent pas assez de faire bénéficier leurs pays d’origine de leurs compétences et des relations qu’ils ont pu établir dans leurs nouveaux pays d’accueil.
Rattraper la fuite des cerveaux
Cette faiblesse du transfert du savoir vient s’ajouter à la tendance générale des nouvelles vagues de migrants qui transfèrent de moins en moins de fonds vers leurs pays d’origine, comparés aux émigrés des années 60 et 70. La fuite des cerveaux s’accompagne aussi d’une perte de revenus pour les pays du Maghreb qui voient leurs meilleurs éléments s’éloigner de plus en plus loin. Nombreux sont ceux qui se dirigent vers l’Amérique du Nord, plus accueillante qu’une Europe qui n’accepte de faire venir les familles de ces immigrants choisis qu’au bout de trois ans.
Quelques mesures nationales que pourraient prendre les pays du Maghreb, assorties d’accords euro-méditerranéens pourraient rattraper, sinon inverser, cette fuite durable des cerveaux. Plutôt que de dénoncer le «brain drain», ils plaident en faveur de la mobilité coordonnée des compétences à condition que les diasporas maghrébines contribuent efficacement au développement de leurs pays d’origine.
Source : eco nosrum
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