samedi 30 novembre 2024 03:32

La coalition de centre droit d'Angela Merkel durcit son discours sur l'immigration. Jeudi, les conservateurs de la CDU et les libéraux du FDP ont annoncé leur intention de faire voter une nouvelle loi au Bundestag renforçant les conditions d'immigration vers l'Allemagne: seuls les étrangers qui auront réussi un examen attestant de leur maîtrise de la langue de Goethe seront autorisés à rester. Le gouvernement confirme ainsi une inflexion à droite sur ces questions, amorcée avec la nomination du nouveau ministre de l'Intérieur, Hans-Peter Friedrich, issu de la CSU bavaroise.

L'amendement au texte actuel «restreindra à un an au maximum» la durée de séjour outre-Rhin des immigrants n'ayant pas passé l'examen d'allemand, affirment les députés, Hans-Peter Uhl (CDU) et Gisela Pilz (FDP). Cette disposition concerne uniquement les ressortissants de pays nécessitant un visa, comme la Turquie ou l'Égypte… Il touche donc en premier lieu les musulmans. Pour l'instant, la seule fréquentation d'un cours d'allemand suffit à obtenir le droit de séjourner outre-Rhin. Avec le nouveau dispositif, la coalition au pouvoir affirme vouloir s'assurer que les immigrants parlent effectivement l'allemand à la fin de leur «cours d'intégration».

«Une claque au visage des musulmans»

Le ministère de l'Intérieur a salué cette initiative, qui peut «offrir une incitation supplémentaire pour s'intégrer aux conditions de vie en Allemagne». Horst Seehofer, ministre-présidentde la Bavière et patron du nouveau ministre de l'Intérieur au sein de la CSU, est allé plus loin. Seehofer souhaite faire inscrire dans la Constitution bavaroise l'obligation pour les immigrés «de se reconnaître dans nos valeurs et en premier lieu d'apprendre l'allemand». La CSU veille scrupuleusement à la préservation des «valeurs conservatrices» et de la «tradition chrétienne» en Bavière, où les crucifix sont encore accrochés dans les classes des écoles publiques.

L'opposition dénonce «une germanisation forcée». La semaine dernière, Hans-Peter Friedrich avait déjà déclenché un tollé outre-Rhin en déclarant que «rien dans l'Histoire ne démontre que l'islam appartient à l'Allemagne», lors de sa prise de fonction au ministère de l'Intérieur. Les sociaux-démocrates avaient aussitôt dénoncé la «sottise» du nouveau ministre, qui est aussi en charge de l'intégration des immigrés, alors que les Verts lui reprochaient son «grossier comportement». C'est «une claque au visage des musulmans», avait estimé la présidente de la Fédération musulmane libérale, Lamya Kaddor.

Le président de la République, Christian Wulff (CDU), a répété que «l'islam est une partie de l'Allemagne». Entre 3,8 et 4,3 millions de personnes de confession musulmane (dont 45% ont la nationalité allemande) vivent actuellement dans ce pays de 82 millions d'habitants. Les Turcs en forment la plus grande communauté avec 2,5 millions de personnes. Comme la plupart des pays européens, l'Allemagne - qui compte 30% de catholiques et autant de protestants - est confrontée à l'épineuse question de l'intégration de cette population. Selon une étude publiée par Die Zeit en décembre, deux Allemands sur cinq s'estiment menacés par l'islam, plus que les Français, les Néerlandais, les Danois ou les Portugais. L'été dernier, un pamphlet anti-islam d'un haut fonctionnaire de la banque centrale, Thilo Sarrazin, avait déclenché une immense polémique et s'est retrouvé en tête des ventes de livres.

11/3/2011, Patrick Saint-Paul

Source : Le Figaro

Le GADEM se mobilise pour rendre justice à un étudiant camerounais, qui a été, selon elle, refoulé du Maroc vers son pays d'origine sans motivations claires…Suite

La diaspora féminine marocaine est mondiali sée. Les Marocaines ont essaimé partout et sont aides à domicile, parlementaires ... Quel que soit le motif de leur départ, elles sont toutes en quête d'une valorisation dans le pays  d'accueil qu’elles ne trouvent pas souvent dans leur pays d'origine. Pourtant, elles n'oublient pas celui-ci….Suite

Mohamed Ameur évoque  l'opération rapatriemet des sinistrés de Libye vers la mère patrie...Suite

Les Sages doivent trancher sur l'impossibilité de reconduite aux frontières.

Déjà reporté à deux reprises cette semaine, l'arrêt que doit rendre en principe le Conseil d'État vendredi en matière d'immigration est capital. Les sages du Palais-Royal ont été saisis à la mi-janvier par le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Et leur décision éclairera les conséquences que pourrait avoir le retard du vote de la loi Besson, défendue vendredi à l'Assemblée par le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant.

En bonne logique, ce texte aurait dû être voté avant la fin de l'année dernière. Car il transpose notamment dans notre droit interne une directive européenne de 2008, baptisée «directive retour», qui devait être appliquée de façon effective par Paris «au plus tard le 24 décembre 2010».

Des avocats spécialisés dans la défense des immigrés se sont engouffrés dans la brèche. Depuis le début de l'année 2011, ils ont formé des recours qui, tous ou presque, de Paris à Lille, Toulouse, Rouen, Lyon ou Nice, se sont soldés par une défaite des autorités. Les tribunaux administratifs ont en effet estimé que le droit communautaire primait sur le droit national. Conséquence : les clandestins concernés devaient être remis en liberté.

Des milliers d'autres pourraient bénéficier de cette faille juridique si une solution transitoire n'est pas trouvée. Car la loi Besson ne sera pas applicable dans les faits avant la fin mai, eu égard aux délais des éventuels recours constitutionnels et de publication des décrets.

«Il faut tenir pendant trois mois», résume un haut fonctionnaire, Place Beauvau. D'où les espoirs fondés par le ministère dans une décision favorable du Conseil d'État ce vendredi. La question à trancher peut se résumer ainsi : les dispositions prévues par la «directive retour» européenne sont-elles suffisamment «précises» et «inconditionnelles» pour être opposables à l'administration française ? Claude Guéant et ses équipes estiment que non. Le tribunal de Montreuil attend sa réponse.

«Directive retour»

En tout état de cause, même si une solution transitoire est trouvée, elle ne s'imposera qu'au juge administratif. Mais pas aux juges des libertés et de la détention (JLD) qui interviennent également dans le contentieux des étrangers.

À Nice, par exemple, sur la centaine de clandestins majoritairement tunisiens restés à la charge de la France, entre le 14 et le 28 février, 40 ont été remis en liberté par le juge administratif et 52 par le JLD.

«Le Conseil d'État est en quelque sorte invité à coller une rustine sur un pneu qui fuit. Mais il peut décider de laisser l'air s'échapper», se risque un haut fonctionnaire pour expliquer la situation.

Pour éviter un rejet systématique de leurs arrêtés de reconduite à la frontière, les préfets sont invités par leur ministre à s'assurer que, durant sa garde à vue, le clandestin s'est bien vu signifier qu'il avait le droit de rentrer dans son pays par ses propres moyens. Car c'est le sens même de la «directive retour». Désormais, le clandestin aura entre 7 et 30 jours pour rentrer de lui-même. L'éloignement immédiat et contraint deviendra l'exception.

11/3/2011

Source : Le Figaro

 

Le projet de loi sur l'immigration oppose les centristes et la Droite populaire au sein de la majorité présidentielle.

Après la défaite, la victoire? Les quarante-quatre députés UMP, membres du collectif de la Droite populaire, se sont félicités jeudi que le gouvernement ait enfin accepté, en deuxième lecture du projet de loi sur l'immigration, de mettre fin à l'acquisition automatique de la nationalité française pour tous les étrangers nés sur le territoire national. Désormais, les 3000 jeunes majeurs concernés devront écrire une lettre manuscrite de «demande de certification de nationalité». Ce que l'ancien ministre de l'Immigration, Éric Besson, avait refusé aux élus UMP en première lecture. La naturalisation des étrangers sera en outre conditionnée à l'obtention d'un examen de connaissances, dont les modalités seront fixées par décret en Conseil d'État.

Donnant-donnant

Une sorte de donnant-donnant, car les députés appartenant à l'aile droite du groupe UMP ont été meurtris que le gouvernement accepte de retirer, mardi, l'une des mesures phares du texte concernant l'extension de la déchéance de nationalité pour les assassins de policiers. Et ce, sous la pression de 68 députés centristes, radicaux et Nouveau Centre, emmenés par Jean-Louis Borloo, le président du Parti radical, et Pierre Méhaignerie, le leader des centristes de l'UMP à l'Assemblée. On a assisté à «un putsch silencieux qui ne dit pas son nom. La mobilisation autour de la déchéance de nationalité est un faux nez pour préparer la candidature de Borloo en 2012», affirme Lionnel Luca (Alpes-Maritimes), qui parle d'un «mardi noir pour la majorité présidentielle». Philippe Meunier (Rhône), juge «inacceptable et intolérable» que la suppression de cette mesure phare du projet sur l'immigration «n'ait pas été discutée en réunion du groupe UMP». L'élu du Rhône refuse «la politique du couteau sous la gorge». Cela dit, les députés membres de la Droite populaire ont préféré quitter l'hémicycle, mercredi soir, pour ne pas prendre part au vote sur l'amendement Goasguen de suppression de l'extension de la déchéance, pour ne pas «contrer le gouvernement».

Tous sauf un: Christian Vanneste, qui a voté contre. «Au sein du groupe UMP, l'ancienne fracture idéologique RPR-UDF s'est reconstituée», déplore le député du Nord, qui considère que «les liens au sein du groupe UMP vont se distendre à l'approche de l'élection présidentielle». Proche de Jean-François Copé, Bernard Reynès, lui aussi membre de la «Droite pop», s'inquiète d'«une volonté forte des centristes d'exister». Le député des Bouches-du-Rhône, qui a été chargé par Matignon d'une mission sur le coût du travail dans le monde agricole, n'a pas apprécié que le groupe Nouveau Centre dépose une proposition de loi sur le même sujet…

Émulation ou rivalité? Le radical Jean Leonetti (Alpes-Maritimes) défend «la liberté de langage» et «la diversité» au sein du groupe UMP, sinon «un jour la diversité s'exprimera au FN ou chez François Bayrou». Jean-Louis Borloo se veut zen. «Notre mouvance s'organise tranquillement. Je ne crois pas que la droite populaire présentera un projet alternatif. Nous, on va le faire, pour répondre au cri d'angoisse des Français, explique l'ancien numéro deux du gouvernement. On n'est donc pas du tout sur les mêmes enjeux.»

11/3/2011

Source : Le Figaro

Plus de 9.000 citoyens marocains ont été rapatriés de Libye par voies aérienne et maritime, a indiqué, jeudi à Rabat, le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur.

5.100 ressortissants ont été transportés par avion et 4.000 autres ont été rapatriés à bord de deux ferrys, a détaillé le ministre, lors d'une réunion du Conseil de gouvernement, rappelant l'action gouvernementale, sur hautes instructions royales, pour mobiliser les moyens nécessaires à cette opération.

D'autres citoyens marocains attendent toujours l'amélioration de la situation pour rentrer au pays, a ajouté M. Ameur, dont les propos ont été rapportés par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, au cours d'un point de presse à l'issue de cette réunion.

Les services du ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et ceux des Affaires étrangères restent mobilisés pour mener à bien cette opération, depuis la Libye, la Tunisie et l'Egypte, a-t-il poursuivi, saluant les efforts "colossaux" déployés par les ambassades et les services consulaires dans ces pays.

10/3/2011

Source : MAP

Le Canada est l'un des premiers pays a avoir fait de la condition de la femme une priorité dans le monde et l'ACDI finance des programmes pour soutenir des initiatives dans les pays du Sud pour développer des outils et de la formation.

LE MATIN: Nombre d'institutions et de centres de recherches du Canada se sont investis dans la question du développement international. La CRDI avait par exemple organisé, en collaboration avec d'autres partenaires, la Conférence internationale de Mexico sur «La décentralisation, le pouvoir local et les droits des femmes» qui a précédé le premier Forum des femmes élues locales d'Afrique qui se tient à Tanger. L'Agence canadienne de développement international est également très présente sur le dossier des femmes ?

FATIMA HOUDA PEPIN: La coopération et le partenariat international constituent un socle fort de la politique étrangère du Canada. On retrouve cette dimension dans le cadre des programmes de coopération de l'Assemblée nationale du Québec, de l'Organisation internationale de la francophonie et de l'Association des parlementaires très présents sur cette question d'émancipation de la femme en Afrique, notamment au Bénin, au Mali, en Tanzanie et au Kenya. Le Canada est l'un des premiers pays a avoir fait de la condition de la femme une priorité dans le monde et l'ACDI que vous évoquez finance des programmes pour soutenir des initiatives dans les pays du Sud pour développer des outils et de la formation. Les talents et le savoir-faire des femmes élues africaines sont appréciables et malgré le manque de ressources, elles parviennent à réaliser des progrès dans toutes les sphères d'activités politiques économiques et sociales. Avec mes collègues députés, nous avons œuvré à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale et à faire avancer l'agenda des femmes en matière de santé, d'éducation, de budget selon le genre et de lutte contre la violence familiale. Au Québec, je préside le cercle des femmes parlementaires, un forum d'échanges et de réseautage non partisan, où les députées discutent des enjeux nationaux et internationaux qui les préoccupent sans égard à leur allégeance politique.

La finalité est toujours la même : travailler à améliorer la qualité de vie, le niveau de vie et le milieu de vie des
citoyens. Dans ce sens, toutes les politiques sont réellement locales.

Vous êtes intervenue dans le panel consacré au leadership féminin animé par ma consœur Malika Malek sur l'utilité d'avoir des femmes en politique. A votre avis, pour quelles raisons la femme doit-elle s'investir dans le monde politique ?

Il y a plusieurs raisons pour cela. Il y a surtout une raison essentielle, celle de l'équité dans la représentation de la société. Les femmes représentent la majorité de la population, les exclure du pouvoir et des centres décisionnels reviendrait à creuser un immense déficit démocratique. Les femmes représentent un réservoir de capital humain extraordinaire. Les sociétés qui s'en priveraient ou qui ne les mettraient pas pleinement en valeur, se condamneraient au sous-développement.

On se pose aussi la question si les femmes élues représentent réellement les préoccupations des autres femmes et de la société ? Et si leur apport constitue réellement une force de changement ?

Je dirai oui, mais...Les femmes élues sont porteuses d'une vision différente de la politique et de la société, une vision qui les amène à mettre la priorité à la bonne place. Lorsqu'elles décident de se porter candidates pour assumer des charges publiques, elles sont compétentes, ont une conscience objective et travaillent d'arrache-pied pour progresser.

Elles savent qu'elles doivent prouver leurs compétences, elles sont plus soucieuses des inégalités sociales, plus sensibles au sort des femmes et des enfants, plus volontaires et concrètes dans leurs luttes contre la pauvreté et l'exclusion sociale.

Oui, mais…dites-vous, quel est le contrepoint que vous apportez ?

Lorsque les femmes ne constituent pas une masse critique pour changer les choses, elles ont tendance à adopter les comportements de leadership masculin dans leurs manières de gérer le pouvoir. Le plafond de verre est révélateur à cet effet.

L'autre entrave à l'agenda des femmes réside dans le caractère partisan qu'impose l'appartenance aux partis politiques. Il est légitime de se demander à quoi cela sert-il de porter des femmes au pouvoir, si la discipline des partis leur enlève toute initiative et les empêche de défendre l'intérêt commun ? Cette question fait l'objet de débats même dans les pays qui ont une longue tradition démocratique. Face au cynisme ambiant à l'égard des partis politiques traditionnels, face au désintéressement des citoyens à l'égard de la chose publique, y a-t-il une solution qui permettrait de maintenir la discipline de partis tout en permettant aux élues de voter selon un point de vue qui ne met pas en cause la survie du gouvernement ou la cohésion des partis politiques ? C'est la question que j'ai posée.

Pouvez-vous donner un exemple concret de cas où se poserait cette question ?

Il y a un cas, celui où les élues seraient tenues d'être solidaires de leurs formations politiques respectives lors de votes décisifs, comme le vote du budget du gouvernement ou sur des questions d'intérêt national, mais elles auraient suffisamment de latitude pour s'exprimer sur des questions qui relèvent de leurs compétences et qui touchent les citoyens de leurs communautés locales et de leurs régions.

Un atelier portant sur les femmes et la transparence dans la gestion locale a été animé à Tanger lors de ce forum par Mme Zineb Eladaoui, présidente de la Cour des comptes régionale de Rabat, et Rachid Filali Meknassi, SG de Tranparency Maroc. Un mot sur ce thème de lutte contre la corruption qui est partout très présent dans le monde à l'échelle locale et du rôle des femmes élues locales ?

La tenue de cet atelier est une excellente initiative. La corruption a produit des ravages et des profondes ruptures sur tous les plans, financier, économique, sociale et aujourd'hui ce sont les économies réelles des pays du tiers monde qui sont touchées. Sur le plan de l'économie mondiale, la crise financière a révélé l'ampleur de la corruption et de l'opacité des circuits financiers dans laquelle nous a entraînés le leadership masculin qui domine le monde de la finance. Beaucoup se sont tournés alors vers les femmes pour se demander si celles-ci ne seraient pas plus garantes de la performance et du succès des entreprises publiques et privées. Des études faites aux Etats-Unis indiquent que des tendances lourdes se dessinent à l'échelle mondiale au plan social, économique et environnemental. Ces tendances commandent un nouveau style de leadership. Une participation accrue des femmes aux postes décisionnels est un atout précieux pour développer un leadership plus efficace, c'est un levier au développement qui répond aux impératifs économiques et qui peut constituer un avantage compétitif et un moteur de performance des organisations locales, régionales et nationales. En mai 2009, un journal avait publié un article dans « les affaires » au titre évocateur « le leadership féminin pour vaincre la crise ».

Les femmes seraient donc plus honnêtes, mieux à même de gérer les budgets et les crises. Quelles sont les autres qualités que devraient avoir des femmes élues locales ?

Les qualités humaines des femmes, leur flexibilité, leur approche participative, leur capacité de travailler en équipe sont autant de formules gagnantes pour une bonne gouvernance .Tout cela augure pour les femmes élues d'Afrique qui ont une bonne connaissance du terrain et des enjeux locaux. Mais tout cela ne suffit pas, il faut aussi des valeurs pour agir comme force de changement. Les femmes doivent avoir de l'ambition pour leurs communautés locales, pour leurs régions, elles doivent faire la politique pour servir et non pour se servir. Une de mes devises, c'est la passion de servir, de changer les choses pour améliorer la qualité de vie des gens. L'éthique et la déontologie permettent de fixer des règles claires, de les appliquer à soi-même et aux équipes qui travaillent avec nous.

La loyauté est pour moi une autre valeur comme l'est l'authenticité. Personnellement, j'ai fait la politique avec et pour les gens. Le courage politique est également une des valeurs motrices dans la lutte contre la pauvreté, contre les discriminations qui nécessitent des visions audacieuses avec une obligation de résultats et une reddition de comptes. Avec une vision claire, des objectifs, il faut alors passer à l'action, avec des projets qui comptent comme l'alphabétisation, la santé des femmes et un réseau d'entraide et de soutien. C'est aussi l'ambition de ce forum de Tanger que de créer un vaste réseau !

10/3/2011, FARIDA MOHA

Source : Le Matin

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