Entre l’offre et la demande d’apprentissage de l’arabe par les ressortissants marocains à l’étranger, il y a un grand fossé. Le diagnostic est alarmant. Les chiffres, également. Seulement 600 enseignants pour (excusez du peu) plus de trois millions de Marocains résidant à l’étranger ! Et ce n’est pas tout. Uniquement 5 inspecteurs supervisent pas moins de 50.000 élèves ! Qualifier d’infimes ces chiffres relèverait du pléonasme tellement l’offre est dérisoire. D’où cette levée de boucliers du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, initiateur de la conférence internationale qui s’est tenue, du 24 au 25 juin à Rabat, sous le thème «Langues en immigration : mutations et enjeux ».
Comme son thème l’indique, cette conférence a pour objectif de s’arrêter d’abord sur les mutations qu’a connues, dans les pays de résidence, l’enseignement des langues en général et de l’arabe en particulier. Sur ce dernier point, et en ce qui touche la communauté marocaine résidant à l’étranger, il y a lieu de constater que l’augmentation démographique des MRE n’a pas été accompagnée par une révision à la hausse de l’offre d’apprentissage de la langue d’origine, en l’occurrence l’arabe. Ni par la nécessaire adaptation à cette nouvelle réalité du système mis en place pour cet apprentissage, connu généralement sous le label « ELCO » (Enseignement des langues et des cultures d’origine). Institué à la fin du siècle dernier, ce système s’était fixé pour objectif de préparer les enfants de l’immigration au retour dans leur pays d’origine. Or, la réalité a changé actuellement. Il est difficile d’imaginer le retour des 3 millions des Marocains du monde dans leur pays des racines.
D’où l’impérieuse nécessité d’adapter ce système à cette nouvelle démographie, qui passerait par un renforcement de l’enseignement de l’arabe dans les pays d’adoption de manière à favoriser l’attachement des MRE à la langue et à la culture d’origine. C’est le premier enjeu de cette conférence, tel qu’il a été détaillé à « Libé » par le président du CCME Driss El Yazami.
Cette question de remise à plat du système devient d’autant plus impérieuse que le déficit accusé en matière d’enseignement de l’arabe à l’étranger profiterait à des acteurs qui ne sont pas souvent en odeur de sainteté. Ce déficit a permis, au mieux, à des acteurs privés d’arrondir leurs chiffres d’affaires, associations et organismes privés s’entend, et au pire, à des islamistes de mener leur propagande obscurantiste auprès des enfants de l’immigration. En clair, les islamistes ont investi le terrain avec toutes les dérives que cela suppose.
Si l’émergence de ces nouveaux acteurs édifie à bien des égards sur l’ampleur de la demande en apprentissage de langue arabe, il n’en demeure pas moins qu’elle présente le risque majeur d’une potentielle récupération de ces enfants par les réseaux islamistes.
Mais passons, car il y a un troisième et dernier enjeu pour cette conférence. Il s’agit de la politique des pays de résidence. Il y a en Europe un cadre commun de référence des langues, qui est un processus d’homogénéisation au niveau du Vieux continent de tous les programmes scolaires qui prend aussi en compte l’arabe en tant que langue vivante. Et sur ce point précisément, le chemin reste long à parcourir pour renforcer l’enseignement de l’arabe dans les écoles des pays d’adoption. C’est l’un des principaux plaidoyers faits par les intervenants à cette conférence, la première en son genre au Maroc, du moins en termes de qualité des intervenants (une centaine de chercheurs, d’ici et d’ailleurs), d’opportunité des thématiques soulevées, et des enjeux d’une question qui s’impose aujourd’hui plus que jamais, en l’occurrence celle du rapport des ressortissants marocains à l’étranger avec leur pays d’origine. Ces enjeux sont énormes car «pour les enfants nés dans l’immigration, il ne peut y avoir d’insertion heureuse dans la société où ils vivent qu’en réussissant bien évidemment un bon parcours professionnel, mais aussi en entretenant un rapport positif et apaisé à toutes leurs filiations et appartenances, d’où l’impératif de la mise en place d’une offre rénovée qui garantit leur insertion socioprofessionnelle et leur épanouissement personnel, et renforce leurs liens avec la terre des ancêtres », a indiqué le président du CCME.
Samedi 26 Juin 2010 M’Hamed Hamrouch
Source : Libération
«Les Marocains d'ailleurs. Identités et diversité culturelle», c'est le titre d'un ouvrage qui vient de paraître aux éditions La Croisée des Chemins, avec une collaboration du CCME. L'auteur est le professeur Mohamed Hamadi Bekouchi, un intellectuel qui a passé une quarantaine d'années de sa vie à l'étranger …Suite
L'ambassadeur, chef de la délégation de l'Union européenne (UE) au Maroc, Eneko Landaburu, a déclaré dernièrement que Rabat et Bruxelles s'apprêtent à signer un accord de réadmission des clandestins subsahariens ayant transité par le territoire national, en contrepartie Bruxelles s'engage à simplifier l'octroi aux Marocains des visas de longue durée. Si la question de la réadmission figure dans la déclaration finale du premier Sommet Maroc-UE, organisé en mars dernier à Grenade, elle parle seulement de «coopération pour le retour et la réadmission des migrants en situation irrégulière» et non de Subsahariens.
Au-delà de cette précision, certains observateurs indiquent que la réadmission ne peut être résolue sans associer Alger. «Les négociations de réadmission des Subsahariens doivent impliquer l'Algérie, d'où transitent environ 95% des immigrés vers le Maroc», lance Mehdi Lahlou, chercheur sur la question migratoire. Le projet de réadmission des clandestins dans leur pays d'origine fait partie de la politique d'externationalisation de la question migratoire. D'abord, l'UE a créé dans son espace des centres de rétention où les législations nationales ne s'appliquent pas. Mais face aux dénonciations de la société civile, Bruxelles a négocié des accords bilatéraux de réadmission avec l'Albanie en 2005 et Moldavie en 2007. La Turquie va aussi conclure un accord similaire avec l'UE. « Le Maroc à l'instar de la Turquie est partenaire de l'UE depuis les années 60 et il vient d'obtenir le statut avancé.
Le dénominateur commun de ces pays, c'est soit qu'ils ont un projet d'intégration ou bien ils sont candidats à long terme à l'UE comme la Macédoine et l'Ukraine. L'aspiration de ces Etats à adhérer un jour à l'UE est liée à des conditions : gouvernance, droits de l'Homme, migration, etc.», souligne Smail Kouttroub, professeur de droit international et responsable de l'axe de recherche « Migration et sécurité en Méditerranée occidentale » à l'Institut universitaire de recherche scientifique (IURS) de Rabat. Le Maroc ne devrait pas avoir honte de jouer le gendarme pour l'UE. Déjà Ankara exerce ce rôle au Moyen-Orient, les ex-républiques yougoslaves le remplissent en Europe centrale, etc. « Le Maroc qui a lié son avenir à l'UE doit partager avec elle ses soucis, ses préoccupations et son destin, il devra signer un jour l'accord de réadmission des clandestins sur son territoire. Mais en contrepartie, il doit demander l'accélération du processus d'intégration du Royaume à l'UE et l'instauration de la zone de libre-échange», ajoute M. Kouttroub. La mise en œuvre de l'accord de réadmission rencontrera des problèmes liés au respect des droits de l'Homme. La lutte contre l'immigration clandestine nécessite des méthodes musclées qui seront dénoncées par les associations de défense des droits de l'Homme.
De même, la réadmission de ces Subsahariens nécessite des moyens énormes pour les accueillir et les assister. Ainsi, cet accord va demander la construction de centres de rétention pour abriter ces clandestins. Il faut aussi sécuriser ces camps et assurer une vie digne dans ces lieux : soin des malades, accompagnement psychologique, assistance sociale, identification des refoulés, traduction et aide juridique pour les candidats à l'exil politique, etc. Toutefois, des interrogations persistent. L'UE est-elle prête à financer la construction de ces centres de rétention et former les Marocains à les gérer ? Qui paiera le transport aérien, l'entretien (santé, nourriture, logement, etc.) pour transférer ces refoulés dans de bonnes conditions vers leur pays ? Le Maroc aura-t-il les moyens d'intégrer parmi ces clandestins ceux qui demandent le droit d'asile ou les apatrides qui eux n'ont pas de statut juridique et seront condamnés à rester au Maroc ? Pour ce qui est de la position officielle marocaine concernant la réadmission, Rabat indique que lors du Sommet Maroc-UE de Grenade, le Royaume a insisté que l'approche concertée et solidaire doit être suivie dès lors qu'il s'agira de traiter des mouvements humains entre le Maroc et l'Europe.
Par ailleurs, « e Royaume souligne l'importance d'inclure dans le dispositif de l'accord les mesures d'accompagnement nécessaires et s'engage à trouver les compromis nécessaires sur les quelques questions qui demeurent en suspens », indique une source autorisée au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.
Et d'ajouter : « Rabat espère aussi que l'UE ait des accords similaires avec les pays du voisinage méditerranéen et les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), et ce, en conformité avec l'engagement pris lors de la première Conférence euro-africaine sur la migration et le développement de Rabat.
Le Maroc souligne enfin l'importance d'ouvrir des négociations sur la conclusion d'un accord sur la facilitation des visas ».
Sécurisation des frontières
Dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine, le Maroc a reçu, il y a quelques années 70, millions d'euros, alors que le contrôle des frontières nécessite des moyens financiers énormes.
Aujourd'hui, la sécurisation des frontières (caméra thermique, radars, moyens terrestres et marine, hommes, etc.) se calcule au kilomètre carré et coûte des centaines de millions de dollars comme cela se fait entre la frontière américaine et mexicaine.
Source : Le Matin
En réponse à une question orale à la chambre des représentants sur l'impact de la crise économique mondiale sur les réserves de devises, M. Mezouar a souligné que la politique de son département dans ce domaine est fondée sur la poursuite des réformes structurelles, particulièrement la réforme du commerce extérieur et l'amélioration du climat des affaires afin de drainer le plus grand nombre d'investissements étrangers.
Il a rappelé, à cet égard, les efforts entrepris par le gouvernement afin d'atténuer l'impact de la crise mondiale sur la baisse des réserves de devises, à travers l'adoption d'une approche de gestion des effets de la crise dans le cadre du comité de veille stratégique qui a pour mission d'assurer le suivi des principaux indicateurs de la conjoncture économique et de proposer des mesures appropriées pour surmonter les effets de la crise.
S'agissant des mesures prises par le gouvernement pour remédier à la baisse des investissements extérieurs et des transferts en devises des Marocains résidant à l'étranger (Maroc), le ministre a cité les politiques mises en place, notamment dans les secteurs industriel, énergétique et agricole.
M. Mezouar a, également, évoqué l'encouragement des transferts des MRE, à travers la suppression des frais perçus sur le transfert des devises, et l'encouragement des investissements par le biais d'une subvention de l'Etat atteignant 10% de la valeur de l'investissement.
Il a, par ailleurs, mis l'accent sur les mesures prises par le gouvernement pour soutenir les exportations, contribuer au coût de leur assurance dans le cadre du fonds spécial de promotion des exportations et mettre en place une assurance publique complémentaire.
Source : Le Matin/MAP
Comme chaque année, Royal Air Maroc met en place un dispositif approprié pour assurer le bon déroulement de l’opération Marhaba 2010 et le transport sur ses lignes des Marocains Résidents à l’Etranger dans les meilleures conditions durant les périodes de vacances d’été à destination du Maroc.
Renforcement de l’Offre :
En 2010, la compagnie lance de nouvelles lignes vers plusieurs marchés européens en vue de faciliter le transport des MRE dans ces destinations vers leur pays d’origine. Les nouvelles dessertes sont : Vérone (Italie), Vérone (Italie), Zurich (Suisse), Munich et Berlin (Allemagne), Malaga (Espagne), Varsovie (Pologne), Moscou (Russie).
Pour la pointe Eté, Royal Air Maroc entend répondre aux attentes des MREs à travers une progression de l’offre internationale de 19% en Juin-Juillet et de 14% en Août.
Dans le détail, la compagnie renforcera son offre sur des marchés MRE particuliers:
Très forte progression de l’offre sur l’Amérique du Nord : +39% en Juin, +22% en Juillet et +14% en Août, 22 fréquences en B-747 CASA MONTREAL CASA ont été programmées entre le 20Juin et le 10 Juillet,
Progression de l’offre CASA NEW-YORK de 15%,
Injection de la 7ème fréquence sur Casablanca – Paris, 4 fréquences quotidiennes sur Marrakech – Paris,
Double quotidien sur Casablanca – Marseille,
Double quotidiens sur Casablanca –Milan // Casablanca – Bruxelles,
Renforcement du réseau Point à Point MRE avec densification des fréquences de vols au départ de Brussells/Amsterdam/Frankfurt/Dusseldorf et à destination de Nador-Oujda et Tanger, soit une augmentation de l’offre de +30%.
Dispositifs d’accueil et d’assistance:
Royal Air Maroc a tout mis en oeuvre pour assurer une gestion fluide du retour des MREs vers leur pays d’origine. A cet effet, un dispositif d’accueil a été mis en place dans les aéroports.
La compagnie nationale a par ailleurs lancé une campagne de sensibilisation de l’ensemble du personnel afin de porter une attention particulière et d’assurer une assistance spéciale et une meilleure qualité de service à nos Ressortissants Marocains Résidant à l’Etranger au niveau de nos agences, aéroports et à bord de nos avions. Cette campagne de sensibilisation concerne également des organismes d’assistance (dans les escales où cette activité est assurée par une société spécialisée) pour les inciter au déploiement des moyens logistiques nécessaires à la qualité de l’assistance apportée aux clients.
Accueil et le transit des MRE au niveau des escales :
Royal Air Maroc a pris toutes les dispositions nécessaires pour assurer l’accueil, l’assistance et le transport des MRE dans de meilleures conditions de confort et de sécurité.
- Renforcement des équipes de l’exploitation au niveau des Escales, pendant la campagne MRE par une mobilisation du personnel de la Compagnie. pour faciliter au maximum les modalités d’enregistrement et d’embarquement des MRE.
- Collaboration étroite avec les Autorités et les Gestionnaires des Aéroports pour veiller au bon fonctionnement du matériel de Communication dans les salles d’embarquement, de la signalétique (balisage, supports physiques d’information ……) et fluidifier le circuit de passage à l’intérieur des aéroports.
- Anticipation des besoins en personnel de renfort au niveau de l’ensemble des escales
- Renforcement de la dotation en fauteuils roulants et autres matériels,
- Ouverture de comptoirs d’enregistrement supplémentaires, dans les aéroports qui le permettent, en cas d’encombrement dans les escales,
- Suivi rigoureux des litiges bagages pour informer les clients concernés.
Tarification :
La Compagnie met à la disposition de sa clientèle MRE une variété de produits tarifaires avec des niveaux et des conditions très avantageuses.
Les tarifs MRE sont positionnés dans des classes de réservation largement disponibles avec une validité d’une année ou la possibilité de changement de réservation sans aucune pénalité.
Par ailleurs, Royal Air Maroc propose à compter du 15 avril et dans le cadre d’un partenariat avec la Banque Centrale Populaire, un nouveau produit dédié aux MREs. Il s’agit du « Bladi Asfar » qui est une offre co-brandée comportant de nombreux avantages autour des conditions d’achat de billets d’avions et des modalités de financement du voyage.
Cette offre est accessible aux Marocains du Monde à partir de l’ensemble des agences Royal Air Maroc ainsi qu’au niveau de ses call center via des numéros dédiés par pays.
A noter que dès 2009, Royal Air Maroc, en partenariat avec le Ministère Délégué auprès du Premier Ministre chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger, a mis en place des mesures incitatives encourageant le tourisme des MRE au Maroc, notamment pour les enfants, les jeunes et les familles nombreuses, à travers l’offre de produits spécifiques « MRE Tourisme » sous forme de packages montés avec les opérateurs touristiques.
Ces mesures visent à encourager le tourisme de cette communauté dans son pays d’origine.
Source : emarrakech
La semaine du Sénégal au Maroc saura, sans doute, répondre aux attentes des deux peuples, notamment dans les domaines de coopération culturels, artistiques et économiques a souligné, jeudi à Casablanca, le ministre des Sénégalais de l'Extérieur, M. Sada Ndiaye.
Le ministre sénégalais, qui s'exprimait à l'ouverture de la 4ème édition de la semaine du Sénégal au Maroc, qui se tient du 24 au 28 juin courant dans le royaume, a ajouté que cette édition qui voit la participation de haut niveau d'éminentes personnalités marocaines et sénégalaises aura des impacts positifs sur les relations bilatérales et contribuera à consolider l'excellence des relations qui existent entre les deux Pays.
Abordant la question de la migration, un phénomène mondial évoluant à un rythme accéléré et revêtant un caractère multidimenntiel, M. Ndiaye a indiqué qu'au Sénégal, les orientations politiques visent à faire des Sénégalais de l'Extérieur une force socio-économique, politique et culturelle.
Après avoir mis en relief la réussite d'intégration des émigrés sénégalais dans le pays de résidence, tout en aspirant à participer à la vie politique, économique et culturelle de leur pays d'origine, le ministre sénégalais a rappelé la ferme volonté des autorités de son pays de créer les conditions réelles d'épanouissement des Sénégalais de l'Extérieur dans leurs pays d'accueil et à leur assurer une réinsertion harmonieuse dans le tissu socio-économique de leur pays d'origine.
Source : MAP
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