mercredi 27 novembre 2024 19:41

La banque Western Union a annoncé la baisse dans ses agences de la Banque Postale, de ses tarifs de transfert de l'argent des migrants, indique l’AFP. Cette annonce a été faite ce mercredi lors d’une cérémonie dans ue quartier parisien de Barbès en présence du ministre de l'immigration Eric Besson.

Le ministre ambitionne depuis longtemps de faire baisser le coût des transferts d’argent des immigrés, et il avait réuni à cet effet, des organismes bancaires le mois dernier, afin de parvenir à un accord. Ce mercredi, Eric Besson n’a pas caché sa satisfaction, après avoir essayé le système, en envoyant sa « cotisation » à l'association des anciens élèves du pensionnat où il était scolarisé au Maroc jusqu'à l'âge de 17 ans.

« Je me félicite que le principal opérateur des transferts de fonds des migrants, Western Union, ait pris l'engagement d'une baisse très importante de ses tarifs qui entre en vigueur dès aujourd'hui dans toutes les agences de la Banque Postale de France », a-t-il dit. La réduction appliquée, a poursuivi Besson, « est de l'ordre de 15% à 20% pour le envois jusqu'à 300 euros et au delà de 1 000 euros et de l'ordre de 5% pour les envois entre 300 et 1 000 euros ».

Eric Besson a profité de l’occasion pour déclarer avoir trouvé un accord avec Maroc Telecom (détenu majoritairement par Vivendi Universal), à l'occasion du récent sommet France-Afrique à Nice (sud-est de la France). Cet accord porte sur la mise en œuvre par l’opérateur téléphonique national, d'une première solution de transfert d'argent par téléphonie mobile entre la France et des pays africains, et ce, d'ici le 1er juin prochain. L’objectif est surtout de pallier à une faible bancarisation dans les pays d’origine des immigrés.

Selon l’AFP, la société américaine financière et de communication, spécialisée dans le transfert d'argent, Western Union, détient 18% du marché mondial des transferts d’argent. Elle est fortement représentée en Afrique.

Source : Yabiladi

En marge du lancement de l'opération Marhaba 2010, ce samedi 5 juin, ce sont surtout les tarifs de la traversée du détroit qui intéressent les MRE qui veulent venir au Maroc. Après une forte inflation en 2009, certains trajets sont devenus moins chers cette année, d'autres ont encore augmenté. Enquête et réactions.

Comparer les prix pour trouver le meilleur moyen de passer de l'Europe au Maroc, déjà réputé pour être un des détroits les plus cher à passer en bateau, est un véritable casse-tête. Quel trajet, port de départ et d'arrivée choisir? Quelle compagnie? Vaut-il la peine de passer par une agence de voyage?

En règle générale, une agence de voyage sera toujours plus chère que si l'on prend les billets directement auprès des compagnies navales, mais parfois, en connaissant bien le marché par ailleurs plutôt opaque, elles peuvent faire bénéficier leurs clients d'offres intéressantes. Sur notre forum, une petite agence de Los Barrios Cadiz, pas loin de Algeciras, a ainsi été citée en exemple.

Un véritable comparateur en ligne qui prendrait en compte les prix des trois grands opérateurs – Acciona, Comarit et FRS – pour les différents trajets n'existe pas. De plus, ces compagnies ne facilitent pas la chose en ne dévoilant leurs tarifs qu'à la dernière minute, ce qui est particulièrement flagrant cette année. Ainsi, même si la mise en service du port de Tanger Med a été annoncé comme la grande nouvelle de cette année, les réservations sur ce trajets ne sont possibles seulement à moins de deux semaines avant le départ. Les prix pour la période de pointe qui débute en mi-juillet restent incertains.

Almeria-Melilla, moitié moins cher que Almeria-Nador en fauteuil touriste

A titre indicatif, nous avons pu comparer les tarifs qui devraient intéresser les Marocains originaires de la région de l'Oriental: les trajets Almeria-Nador et Almeria-Melilla, proposés sur internet par Acciona (qui regroupe FerriMaroc, Trasmeditteranea et EuroFerrys). En 2009, les prix pour les passages en fauteuil touriste entre Almeria-Nador et Almeria-Melilla étaient au même prix, à 50€ chacun. En 2010, ces tarifs ont beaucoup évolués – et en sens inverses. Pour la date du 14 juillet, Almeria-Nador serait à 65 euros, soit une augmentation de 30%. En choisissant Melilla comme destination, une personne devrait seulement payer 33,70 euros ce même jour, ce qui représente un baisse de 33% sur le prix de l'année dernière, et presque moitié prix par rapport aux trajet Almeria-Nador! Pourtant, les deux ports ne sont situés qu'à quelques kilomètres l'un de l'autre.

Par contre, en voiture les prix varient moins, si ce n'est en comparaison à l'année dernière. Un passager en fauteuil touriste avec son véhicule de moins de 1,80m fois 4,5m payera 249 euros le trajet Almeria-Melilla et 259 euros le trajet Almeria-Nador. Mais selon les grilles de 2009, les usagers ne payaient que 144 euros pour ces trajets dans les même conditions l'année dernière. La dessus, Acciona se serait donc permis une augmentation de 73% et de 80% respectivement!

Les Marocains résidants à l’étranger demandent l'intervention des autorités

Les réactions à ces augmentations ne se sont pas faites attendre. De nombreuses discussions sur les forums ainsi que des commentaires sur les articles correspondant en témoignent. Les associations réagissent. Ainsi, l'association pour l'amitié Europe Maroc (AAEM), basée à Creil, a déploré dans un récent communiqué de presse « cette augmentation insupportable et l’opportunisme et la rapacité des compagnies maritimes. » Dans un contexte où, selon l'association, les Marocains d'Europe étaient les premiers à être touchés par la crise, et qu'en même temps, le Maroc a besoin de ses concitoyens à l'étranger pour participer à l'économie nationale, l'AAEM se pose des questions quant aux autorités marocaines.

« Le Ministre des MRE va-t-il intervenir cette fois-ci? », demande Amar el Farissi, président de l'AAEM, dans son communiqué du 30 mai. « Le haut Conseil des MRE va-t-il répondre présent par la prise en charge de cette question et trouver une solution rapide? » continue-t-il, et se pose finalement la question si, « comme toujours », les MRE resteront les « vaches à lait » des sociétés maritimes? A entendre cela, l'opération marhaba risque de ne pas suffir pour atténuer la colère des Marocains résidants à l’étranger.

Source : Yabiladi

Plusieurs villes de Catalogne (nord-est), région d'Espagne avec une population immigrée importante, envisagent d'interdire le voile intégral à l'image de la décision prise cette semaine par Lérida, indiquent mercredi plusieurs journaux.

"La croisade des partis politiques contre la Burqa s'étend en Catalogne face à la perplexité des musulmans", écrit le quotidien El Pais indiquant que six municipalités de cette riche région autonome vont débattre d'un arrêté pour interdire le voile intégral dans des lieux publics.

Le journal catalan La Vanguardia relève la préparation de textes en ce sens à Reus, El Vendrell, Tarragone, Tarrega et Cervera par le parti d'opposition Parti populaire (PP, droite), par les nationalistes catalans de CiU (centre-droit) ou bien par le petit parti d'extrême droite Partit per Cataluna.

La maire socialiste de la municipalité de Cunit, Judith Alberich, devait parallèlement présenter mercredi une motion devant son conseil pour interdire le port du voile intégral dans les édifices municipaux.

Cunit devrait ainsi être la deuxième ville espagnole à interdire le voile intégral dans les espaces municipaux après l'adoption d'un arrêté en ce sens par la ville de Lérida, dirigée par les socialistes.

Mme Alberich qui est également sénatrice, prévoit de présenter une motion au Sénat afin de "poser le problème de l'interdiction du voile intégral en Espagne", selon La Vanguardia qui cite l'édile. "Cette question doit s'étendre à toute la Catalogne et au reste de l'Etat", a affirmé l'élue socialiste.

La secrétaire d'Etat à l'Immigration Anna Terron a écarté l'engagement d'un débat national sur le thème indiquant que "ce gouvernement cherche à se concentrer sur les problèmes réels" alors que les interdictions en Catalogne relève d'une "peur diffuse face à la différence".

L'Espagne est un pays où l'immigration explose depuis les années 1990. La population issue de pays musulmans, notamment du Maroc, a fortement augmenté. Une importante communauté pakistanaise réside en Catalogne.

Une interdiction du voile intégral islamique fait débat dans plusieurs pays européens, comme la France et la Belgique.

Source : AFP

Quelques semaines après la nomination médiatisée de sa nouvelle présidente, la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), est enterrée. Brutalement, au détour d'un amendement de la commission des lois du Sénat. Sans consultation, la voici cannibalisée par ce nouveau défenseur des droits qui avait déjà englouti la défenseure des enfants, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) et le médiateur.

La réforme constitutionnelle de 2008 avait donné naissance à un fantôme au nom séducteur, le défenseur des droits, mais sans chair ni os, sans contenu ni périmètre. Depuis, cette créature bureaucratique a vampirisé quatre autorités indépendantes, qui avaient en commun d'avoir irrité le pouvoir. La CNDS a stigmatisé les abus de gardes à vue ou la pratique systématique de la fouille à nu ; la défenseure des enfants a émis de vives critiques sur le traitement des mineurs dans les centres de rétention.

La Halde, créée en 2004 pour satisfaire une exigence européenne, a elle aussi souvent déplu à l'exécutif. Ses avis sur les statistiques ethniques et sur l'introduction de tests ADN dans les procédures de regroupement familial ont contrecarré les projets gouvernementaux. Et la Halde a franchi les frontières de l'acceptable en publiant les résultats accablants d'un testing réalisé sur les entreprises du CAC 40. La lutte contre les discriminations s'arrête aux amis du Fouquet's...

De 2005 à 2009, le nombre de réclamations adressées à la Halde a été décuplé pour dépasser 10 000. Connue par 40 % des Français, elle s'est affirmée comme l'une des autorités administratives indépendantes les plus dynamiques. La Halde a-t-elle failli ? Ou bien, au contraire, trop connue, trop efficace, est-elle devenue si gênante qu'elle devait rentrer dans le rang ?

Les partisans de cette absorption assurent faire disparaître la Halde pour mieux la fortifier. Cet amour du paradoxe cache mal une manoeuvre que nous devons dénoncer. Comme les autres autorités administratives indépendantes qui seront fusionnées, la Halde sortira dénaturée de cette opération. Aujourd'hui, elle dispose d'un président inamovible, nommé pour cinq ans, d'un pouvoir de recommandation générale, d'un rapport annuel, autant d'éléments qui ont contribué à son indépendance et à son influence.

A la différence des autres autorités, la Halde disposait également, en plus de son collège, d'un comité consultatif. Cette instance, qui participe à l'élaboration des délibérations, constituait un véritable lien avec la société civile, et a largement contribué à faire connaître la Halde et affirmer sa légitimité auprès des associations et du public.

Demain, l'autorité indépendante deviendra un rouage parmi d'autres dans une grande machine qui décidera de son orientation, de ses publications, de ses recommandations. Son délégué sera révocable à tout moment, son collège n'aura qu'une voix consultative, ses délégations régionales ne sont pas assurées de continuer d'exister, et le dialogue continu avec les acteurs sociaux sera définitivement rompu.

La création de la Halde procédait d'une prise de conscience des discriminations dans notre société. Enfin, elles étaient considérées comme de nouvelles inégalités à combattre. Enfin, les victimes pouvaient espérer que leur sexe, leur origine, leur orientation sexuelle ou leur handicap cessent de les exposer à une mort sociale. La Halde démontrait que l'égalité républicaine pouvait être un droit réel, et non un simple slogan de campagne électorale.

La dilution de la Halde s'inscrit dans une longue liste de renoncements et de reculades du gouvernement en matière d'égalité et de cohésion sociale. Le fameux plan Marshall des banlieues a fait long feu ; le CV anonyme, adopté par le Parlement, n'a jamais été appliqué. Que reste-t-il des promesses faites par le candidat Sarkozy aux jeunes des quartiers populaires ? Rien. D'autres chantiers ont été jugés prioritaires : le funeste débat sur l'identité nationale et l'obsession de la burqa...

Source : Le Monde

Il aura fallu plus de 40 ans pour que les autorités françaises se décident à supprimer les discriminations au détriment des anciens combattants étrangers. Toutefois, pour la militante d’origine marocaine Naïma Charaï, il est trop tôt pour crier victoire.

Les anciens combattants étrangers attendaient une telle décision depuis plusieurs décennies: l’égalité des pensions entre anciens combattants français et ceux issus des anciennes colonies.

Le Conseil constitutionnel français a en effet décidé d’abroger plusieurs lois passées en 1981, 2002 et 2006, qui maintenaient l’inégalité de traitement décidée dans les années 1950. A l’époque, il avait été décidé de “cristalliser” les pensions des anciens combattants dépourvus de la nationalité française sous prétexte de prendre en compte les différences de coût de la vie dans chaque pays. Résultat: des écarts de pensions de un à dix entre un ancien combattant marocain et son collègue français. L’émotion suscitée par le film Indigènes avec Djamel Debbouze avait provoqué une réforme permettant une amélioration limitée des revenus, mais sans jamais atteindre l’égalité complète.

Or c’est ce que recommande le Conseil constitutionnel français dans sa décision rendue publique la semaine dernière. Saisis dans le cadre d’une nouvelle procédure –la question prioritaire de constitutionnalité-, permettant à n’importe quel citoyen s’estimant lésé par une loi qu’il ne jugerait pas en conformité avec la constitution, les sages ont demandé au gouvernement de présenter aux députés un nouveau texte permettant l’égalité entre tous les anciens combattants.

Cette décision pourrait concerner plusieurs dizaines de milliers de personnes.

Naïma Charaï, conseillère régionale socialiste et présidente de l’association “Les Oubliés de la république”, reconnaît qu’il s’agit d’une “décision historique” qui vient clore une bataille de 40 ans menée par les associations et les victimes de cette injustice, notamment devant les tribunaux. Mais elle tient à rester vigilante:

Selon Naïma Charaï, “La décision du Conseil constitutionnel indique la date butoir du 1er janvier 2011, mais nous ignorons si le gouvernement sera prêt à cette date. Peut-être sera-t-il tenté de traîner les pieds, car après la loi, il faut publier les décrets d’application, ce qui peut parfois ne jamais se produire.”

Mais ce qui l’inquiète le plus est l’ambiguïté qui réside dans le texte des sages où il est question de rétablir une égalité de traitement entre anciens combattants sur la base du lieu de résidence et non pas de la nationalité.

Ce qui pourrait aboutir à une égalité entre résidents français, mais pas entre résidents marocains et résidents français par exemple. Naïma Charaï, dont le père est un ancien combattant marocain, entend bien rappeler au gouvernement qu’une proposition de loi a été déposée dès 2008 par le député et président de la région Aquitaine Alain Rousset visant à rétablir l’égalité complète…

Source : Aufait

Les dispositions du code de la famille dénotent l'intérêt pour la promotion de la situation notamment de la femme et de l'enfant marocains en général aussi bien dans le Royaume que dans les pays d'accueil, a indiqué, mardi à Hasselt en Belgique, Anas Loukili, juge attaché à l'ambassade du Maroc en Belgique et au Luxembourg.

Animant une rencontre-débat avec des membres de la Communauté marocaine de la province flamande du Limbourg, M. Loukili a souligné que ce code s'inscrit dans le processus de développement global que connaît le Royaume et contribue à la consolidation des bases de la société marocaine démocratique et moderne et au renforcement des liens des MRE avec leur pays d'origine.
Le magistrat a dans ce sens indiqué que des campagnes de sensibilisation ainsi qu'une série de mesures ont été prises pour l'application des dispositions du Code de la famille, mettant en relief les mécanismes d'accompagnement juridique pour son application à la communauté marocaine dans les pays d'accueil.

Rappelant les différentes étapes qui ont précédé l'adoption de ce code, M. Loukili a donné un aperçu sur les nouveautés apportées, entre autres, le droit du divorce par consentement mutuel, le mariage de la femme sans l'autorisation préalable de son père ou de son tuteur, et la protection du droit des enfants, tout en intégrant les accords internationaux relatifs aux droits de l'enfant auxquels a souscrit le Maroc.

A l'issue de cette présentation, le magistrat a animé un débat avec l'assistance et explicité plusieurs questions relatives au mariage, au divorce, à la nationalité de l'enfant issu de mère marocaine et à l'héritage.

Intervenant à cette occasion, l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, Samir Addahre a mis l'accent sur les spécificités culturelles, sociales, politiques et économiques des pays d'accueil et les questions qui en découlent en matière d'application de ce code, soulignant l'intérêt particulier accordé par S.M. le Roi Mohammed VI à la situation de la femme et de la famille marocaine notamment à l'étranger.

Le diplomate a rappelé que ce texte s'inscrit dans la droite ligne d'un processus de modernisation voulu par S.M. le Roi à plusieurs niveaux tant économique, politique, culturel que social.

Qualifiant de «révolution majeur» ce code de la famille, M. Addahre a souligné que le Maroc est désormais «en avant-garde» des pays arabo-musulmans.

Cette rencontre, marquée par la présence d'une centaine de membres de la communauté marocaine, a été organisée par l'ambassade du Maroc en Belgique et au Luxembourg en partenariat avec la Province du Limbourg et l'association «Voem» des MRE active dans cette région flamande de la Belgique.

Source : MAP

La soprano marocaine Samira Kadiri sera à Paris le 5 juin prochain pour recevoir la médaille que lui décernera l'Académie des Arts-Sciences-Lettres, lors d'une cérémonie qui aura lieu au Salon “Opéra” de l'hôtel Intercontinental.

Cette distinction récompense les efforts déployés dans les divers domaines des Arts, des Sciences et des Lettres.

Outre Samira, quatre autres personnalités marocaines représentant des domaines aussi divers que la musique, la peinture et l’écriture seront primées à cette occasion. Il s'agit du plasticien Mohammed Sanoussi, du docteur Robert Chastel et de Me Saad Lahrichi.

La société académique des Arts-Sciences-Lettres occupe depuis 1915 - date de sa création - une place privilégiée dans le cadre de l’encouragement et de la promotion de l’art, de la culture et de la francophonie.

Source : Aufait

Le quotidien italien La Republicca a révélé que plusieurs assureurs italiens pratiquent un « tarif ethnique » pour l'assurance auto. Un « risque pays », c'est la formule qu'ils ont trouvé pour augmenter les primes des populations immigrées en Italie. Selon l'enquête, les ressortissants roumains et marocains sont les premières cibles de ces tarifs, qui peuvent être jusqu'à 20% plus cher que ceux appliqués aux Italiens.

Les ressortissant des États-Unis ne seraient pas considérés « à risque », ni les Allemands ou Français par exemple. Mais pour les Roumains et Marocains, c'est autre chose. En faisant des recherches auprès des centres d'appel des assurances et à travers des formulaires de devis d'assurance en ligne, le journaliste Vladimiro Polchi a pu constater des divergences importantes.

La multinationale Zurich Connest était l'une des assurances testées. Ainsi, toutes choses égales par ailleurs, un client masculin, célibataire, résidant à Rome, diplomate, né le 24.02.1973, qui veut assurer une Fiat 500 C1.2 Lounge (essence), neuve, immatriculée en janvier 2010 et assurée pour la première fois, payera 1040,76 euros s'il est Italien ou Étasunien. S'il est Roumain ou Marocain, il payera 1251,14 euros, soit 210 euros de plus. Pour l'assureur Carige Assicurazioni du groupe bancaire Carige, le journaliste en arrive à une différence de 295 euros par an pour une voiture d'occasion.

Tous les assureurs italiens ne pratiquent des « tarifs ethniques »; La Republicca cite Genialloyd et la Milano Assicurazioni. Mais ce genre de discrimination serait tout à fait légal, selon l'association des consommateurs Altroconsumo. Selon elle, depuis la libéralisation de 1994, toute entreprise a le droit d'appliquer ses propres tarifs, du moment qu'elle les dépose à l'ISVAP (Institut de vigilance sur les assurances privées et d'intérêt collectif). Si elle considère un groupe d'un certaine nationalité à plus haut risque, elle peut se baser là dessus pour augmenter le tarif. « Le client doit alors espérer sur la libre concurrence » pour que d'autres assureurs proposent des meilleurs tarifs.

Interrogé par le journaliste à ce sujet, l'ISVAP, chargé de veiller sur le marché des assurances en Italie, ne s'est pas exprimé.

Pourtant, l'avocat Maître Paggi estime que cette politique tarifaire est clairement contraire à la loi sur l'immigration en Italie, qui stipule à l'article 43 que l'accès différencié à un service, basé seulement sur la nationalité d'une personne, est discriminatoire et, par conséquent, interdit.

Ce traitement discriminatoire a poussé Anna, une Roumaine qui a vu sa prime d'assurance augmenter de 250 euros, à se poser des questions. « En somme, faisons nous plus d'accidents que les autres ou sommes nous considérés comme un peuple de voyous? ».

Source : Yabiladi

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