mercredi 27 novembre 2024 16:51

L'extrême-droite qui vient de battre des records de popularité dimanche en Suède a surtout profité d'un ras-le-bol d'électeurs à l'encontre des partis politiques traditionnels plutôt que d'un vote raciste et anti-immigrés, estiment analystes et politiciens.

"Je pense qu'il y a eu surtout une grande insatisfaction à l'encontre des Sociaux-démocrates que les électeurs n'ont pas pu exprimer autrement", dit à l'AFP Aake Hammarstedt, le maire social-démocrate de Bromölla.

Cette petite ville à majorité pourtant socialiste du sud de la Suède est une de celles qui a le plus voté pour les Démocrates de Suède (SD- extrême-droite) lors des élections générales dimanche.

Le parti y a recueilli 15,4% des voix, presque trois fois plus que le score enregistré au niveau national par les SD (5,7%) qui entrent pour la première fois au Parlement.

La formation d'extrême-droite enregistre une forte progression en Suède, doublant presque son électorat en quatre ans, suscitant des interrogations sur la montée de la xénophobie dans ce pays scandinave.

"La forte poussée des Démocrates de Suède est très effrayante, surtout depuis qu'ils ont centré leurs attaques sur les musulmans qu'ils considérent comme la principale menace contre la Suède", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'Association islamique de Suède, Omar Mustafa.

L'immigration et son lien présumé avec la criminalité constitue le thème favori du parti d'extrême-droite dans un pays où 19% de la population est née à l'étranger ou bien possède des parents immigrés. Le nombre d'immigrés s'accroît en outre chaque année, passant de 65.000 en 2005 à 102.000 en 2010.

La Suède n'enregistre pas de statistiques démographiques à caractère ethniques ou religieuses mais on estime à 250.000 le nombre de musulmans pour une population de 9,4 millions d'habitants.

"Le fait que nous soyons au Parlement va forcer les autres partis à se référer à nous et à notre politique", a déclaré lundi le leader des SD Jimmie Aakesson, 31 ans.

"Ils vont devoir aussi changer, surtout sur l'immigration, s'ils ne veulent pas continuer à perdre des voix en notre faveur", a ajouté le jeune dirigeant.

C'est exactement ce que craint Mustafa: "Dans les autres pays européens nous avons vu que beaucoup des programmes et politiques amenés par ce type de parti au Parlement tendent à être adoptés par les autres partis".

Mais d'autres observateurs soulignent que si les sentiments anti-immigrés existent bien en Suède ils ont tout de même diminué ces dernières décennies.

Pour le professeur de sciences politiques à l'Université de Göteborg, Ulf Bjereld, les Démocrates de Suède ont clairement profité d'un vote de mécontentement adressé aux partis traditionnels suédois.

"Le fait que nous avons eu pour la première fois deux blocs politiques (la coalition de gauche face à celle des quatre partis de droite) signifie que les Démocrates de Suède ont été perçus comme la seule alternative à cet establishment", a-t-il expliqué.

Le maire de Bromölla soutient cette analyse: dans sa ville, qui ne compte que 40 immigrés sur 12.300 habitants, les Démocrates de Suède n'ont pratiquement pas fait campagne, pas même sur la menace que constituerait l'immigration, souligne-t-il.

"En un mot, (les électeurs de Bromölla) ont exprimé leur mécontentement des Sociaux-démocrates en votant Démocrates de Suède", reconnait le maire.

Source : AFP

Inquiète de l’état actuel d’isolement dans lequel se trouve le village de Hassi Elgah (province de Guelmim, sud du Maroc), l’Association de la tribu Ait Yassine en France (AAYF) a récemment lancé un cri du cœur en direction des hautes sphères de l’Etat.

C’est dans un communiqué de presse qui nous avons reçu que l’AAYF a dénoncé « la situation dramatique » des habitants de Hassi Elgah, d’où sont originaires ses ressortissants. Ce village sahraoui serait plongé dans le dénuement total, en l'absence des services et des structures élémentaires (eau potable, électricité, dispensaires...).

Les populations de Hassi Elgah seraient donc livrées à leur sort depuis de longues années, en dépit de promesses des élus locaux, une situation que déplore Zine El Abidine Aït Bahia, président de l'AAYF. Selon lui, elle aurait contraint de nombreux habitants à l’exode vers les provinces et les régions voisines, à la recherche de meilleures conditions de vie.

Sentant leur région d’origine discriminée des projets régionaux de développement, les membres de l’AAYF souhaite donc relayer la récente mobilisation des habitants du village, en lançant un appel aux responsables gouvernementaux. Ils demandent que des actions soient entreprises pour le désenclavement et l’amélioration des conditions de vie des populations de Hassi Elgah.

Zine El Abidine précise qu'"aujourd’hui, [le village est] sans courant électrique, sans eau potable, sans réseau de communication, sans structures de soin, sans infrastructure routière…". Il ajoute que "des enfants, des femmes et des vieillards sont (...) privés des besoins vitaux".

L’AAYF demande en l’occurrence, la mise en place d’une politique de développement, dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), pour que ce village sahraoui puisse être équipé du minimum susceptible d’assurer la survie de ses populations. Ce cri du cœur trouvera-t-il une oreille attentive auprès des autorités ?

Source : Yabiladi

C’est à Versailles que le 21 Décembre 2002 se sont tenues les premières assises d’associations marocaines consciente de la nécessité de créer un Conseil pour fédérer les Marocains de France. L’année 2004 sera marquée par une importante activité et rencontre dans plusieurs villes relais du Conseil : Grenoble, Labourerai, Dijon, Évreux, Cholet, Marseille, Tourcoing. Depuis l’association se propose de rassembler, conseiller, accompagner, représenter les franco-marocains et les marocains de France et d’agir pour la défense de leurs droits dans tous les domaines.

Source : Synergie TV

Lors du colloque international du sport organisé par le CCME, L’équipe a rencontré un Marocain résidant à l’étranger à part : Grand spécialiste du marathon qui défit régulièrement les dunes du désert marocain, les immenses forêts amazoniennes, les hauteurs de l'Himalaya, la muraille de Chine...

Karim MOSTA, natif de Casablanca, ancien boxeur, puis coach, aujourd'hui installé en Bourgogne, compte 142 participations au prestigieux « Raid du globe ». Il vient de remporter, à 56 ans, le "Brasil Running Adventure 2010".

Source : Synergie TV

Les anciens travailleurs migrants, hommes et femmes vivant dans notre pays, de nationalité étrangère ou devenus français, vont être sur-représentés parmi les victimes de la réforme des retraites.

Le durcissement visant à porter à 62 ans l’âge minimum pour partir à la retraite et limitant les mesures dites de « pénibilité » aux seules personnes en incapacité permanente très sévère va être payé cash par les anciens travailleurs et les anciennes travailleuses migrant/es usés et sans travail, maintenus dans la misère et survivant avec des prestations de chômage ou d’assistance dans l’attente de pouvoir liquider leurs droits.

Le durcissement des conditions d’obtention d’une retraite à « taux plein » va également pénaliser toutes les personnes ayant commencé tard leur carrière ou ayant connu le chômage et la maladie, parmi lesquelles continueront à être surreprésentées les femmes de notre pays mais aussi toutes celles et tous ceux entrés difficilement sur le marché du travail ou encore ayant été victimes du chômage ou de problèmes de santé.

Une majorité de vieux et vieilles immigré/es connaissent ces difficultés. Beaucoup sont entrés tard sur le marché du travail français, n’ont pas toujours pu faire valoir les périodes travaillées dans leur pays d’origine et ont connu, sous le coup des discriminations, des carrières accidentées, des conditions de travail pénibles à l’origine de problèmes de santé et ont été évacués du marché du travail bien avant l’âge de la retraite.

Rappelons, à titre d’exemples, que les étrangers sont proportionnellement trois fois plus souvent touchés par les accidents du travail entraînant une incapacité du travail permanente ou la mort ; qu’ils ont été les premiers licenciés au cours des restructurations industrielles des années 1980 : alors qu’ils représentaient de 10 à 15 % des effectifs à la fin des années 1970, ils ont absorbé à eux seuls de 40 à 50 % des suppressions d’emploi dans l’industrie et le bâtiment. En outre, ces vieux et vieilles immigré/es paient au prix fort les pratiques illégales, mais pourtant généralisées dans certains secteurs, d’employeurs peu scrupuleux qui n’ont pas versé de cotisations et qui ont été protégés par la passivité complice des pouvoirs publics pendant des décennies. Ainsi, de nombreuses périodes travaillées manquent sur leur relevé de carrière, sans qu’il ne soit possible de le justifier plusieurs années après. Une réforme des retraites juste devrait en tenir compte.

Le cumul des handicaps explique que les droits à pension des immigré/es sont des plus faibles. Beaucoup vivent ainsi avec le « minimum vieillesse » (allocation de solidarité aux personnes âgées). Leur situation, déjà précaire, va encore s’aggraver avec une réforme des retraites dépourvue de toute considération pour la justice sociale et qui consiste à faire payer la note d’abord à celles et ceux qui sont les plus discriminés et défavorisés de notre société.

Source : Site de GISTI

Retracer l’histoire de l’immigration non-européenne en France, c’est le pari que c’était lancé le groupe de recherche ACHAC en 1999. Une décennie plus tard, le projet a abouti à l’édition d’un coffret spécial de huit livres, intitulé « Un Siècle D’immigration Des Suds En France ». Leur contenu revisite la présence non-européenne dans différentes régions de France à partir de la fin du 19e siècle.

Les objectifs assignés par les auteurs sont : « valoriser les territoires d’immigration français ; informer sur la façon dont ces territoires ont accueilli et regardé ces immigrations ; lier les mémoires entre les générations », lit-on dans la brochure de présentation.

Les 8 ouvrages de la collection retracent dans les grandes lignes l’histoire de la présence étrangère non-européenne en France. Le récit donne un panorama très large sur les différents peuples ayant sillonné l’Hexagone, mais aussi des principales régions de destination.

Suivant cette approche, un de ces ouvrages, intitulé « Paris-Arabe » s’intéresse à la présence des Orientaux et des Maghrébins dans la capitale française. Il y sera notamment question de ces familles, de ces artistes, ou encore de ces opposants, venus d'Afrique du nord et du Proche-Orient qui ont trouvé refuge dans la capitale française.

En gros, la collection fait appel à l’un des témoins les plus crédibles de l’histoire qui soit : l’image. Des documents inédits sont ainsi reproduits des photographies aux cartes postales de l’époque, pour appuyer les témoignages des différents auteurs.

Notons que parmi ces auteurs, figure Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), qui a d’ailleurs dirigé les travaux de la rédaction de « Paris-Arabe », un apport qui aura eu son poids, au moment d’aborder l’immigration marocaine dans l’Hexagone.

Le projet aurait mobilisé plus de 150 chercheurs qui ont participé à leur élaboration, en relation avec 75 partenaires institutionnels ou associatifs. Disponible en édition limitée, la collection peut être commandée depuis le site qui lui est dédié.

Source : Yabiladi

Pour fêter son 80e anniversaire, la Foire d'Auxerre, qui a ouvert ses portes le  jeudi 16 septembre 2010 à l’Auxerrexpo, aura le Maroc comme invité d’honneur. Les visiteurs pourront, jusqu’au lundi 20 septembre, découvrir des trésors de l’artisanat marocain et goûter aux douceurs de la gastronomie du royaume, entre autres…

120 exposants sont attendus depuis ce jeudi pour la traditionnelle foire d’Auxerre qui souffle cette année ses 80 bougies. Après le Mexique en 2009, c’est le Maroc qui sera la principale attraction de la manifestation cette année. Un espace de 500 m² est ainsi dédié aux représentants du Royaume à cette foire.

Les tapis, broderies, et autres costumes traditionnels marocains garniront le stand marocain, où les visiteurs pourront croiser au passage des "guerrabs", les traditionnels porteurs d’eau, mais aussi d’habiles calligraphes et potiers.

Les gourmets auront également l’occasion de goûter à certaines douceurs typiques de notre terroir, comme le couscous, les tajines, les pâtisseries, et l’incontournable thé à la menthe. Un spectacle de musique et de musique et de danses populaires est même prévu ce vendredi.

En marge de cette immersion dans la culture marocaine, de nombreuses activités sont prévues pour le plaisir des plus petits, notamment des manèges, et des stands de Kart. La gastronomie tiendra une place de choix dans la programmation, avec des concours de cuisine, démonstrations de chefs, dégustations en tous genres, et aussi des ateliers.

La foire est ouverte de 10h à 20 h. L’entrée sera gratuite pour les moins de 12 ans, et à 2 euros pour les autres visiteurs. Une navette gratuite à mise à la disposition des visiteurs toutes les 30 minutes pour les trajets Porte de Paris-Auxerrexpo et Arquebuse-Auxerrexpo, indique France 3 sur son

Source : Yabiladi

Dans son appartement rbati, aux allures de galerie d'art et de bibliothèque, Edmond Amran El Maleh reçoit ses invités avec hospitalité. Souriant et chaleureux, l'homme se prête volontiers au jeu des questions-réponses.

Derrière ses lunettes grises et sa moustache blanche, un regard vif et un sourire sincère, le propre d'un homme encore dans la force de l'âge. "Je lis, j'écrisàdonc, j'existe ", lance-t-il, avant de poursuivre: "Je prends toujours part activement à la vie quotidienne. Je refuse de me recroqueviller en attendant le destin!". Voilà ce qui rassure sur la santé de l'un des monuments de la scène littéraire nationale !

Du haut de ses 93 ans, le natif de Safi ne rechigne pas à parler de cette longue existence qui est une sorte de "parcours immobile", avec un brin de douceur et de nostalgie pour les trente printemps passés dans la capitale des Lumières. "Paris a donné de la matière à mes œuvres. J'y ai passé une trentaine d'années durant lesquelles le Maroc était toujours resté en moi", raconte-t-il, avec émotion.

Pour lui, la personnalité se construit à partir de l'environnement, du patrimoine et de l'histoire, entre autres composantes. Ses racines sont au Maroc et il entretient une relation fusionnelle avec son pays, au point d'affirmer: "Quand je quitte le Maroc, je me déplace sans me déplacer".

Une affirmation philosophique qui en dit long sur la relation entre l'homme et la terre natale. "Ce n'est pas une qualité propre à moi tout seul ", ajoute-t-il, non sans modestie.

Ceci étant, il faut se rappeler qu'avant d'être l'écrivain que l'on connaît aujourd'hui, E.A El Maleh avait débuté dans l'enseignement. Ce n'est que lors de son séjour dans l'Hexagone qu'il décide de claquer la porte des salles de classe.

"Je ne voulais plus rester dans l'enseignement. Ce n'était pas comme au Maroc. Dans mon pays, j'étais professeur au lycée Mohammed V (à Casablanca, ndlr) là où ce métier avait un autre goût".

"C'était à l'aube de l'indépendance. A l'époque, nous pensions à l'avenir du Maroc et être enseignant voulait dire participer à la formation des nouveaux cadres du Maroc indépendantàen France, il n'y avait pas lieu de faire la comparaison".

A partir de cette période, E. A El Maleh s'est entièrement consacré à l'écriture et à l'exercice du journalisme. En même temps, il vouait une affection particulière à la peinture et à la photographie.

Son domicile n'a rien à envier à une galerie d'exposition, mais avec une nuance: "Ces toiles ne sont pas un décor, c'est mon environnementàlà où je vis". Pas étonnant, car l'écrivain, poète et journaliste est aussi un fin critique d'art -bien qu'il n'aime pas trop l'appellation.

Quand on lui parle de tableaux et de peinture, il s'extasie. "Ah ! les arts plastiques c'est quelque chose de très important. Ils ont connu un véritable boom durant les dernières années, et de nombreux plasticiens marocains sont devenus des artistes de gros calibre", dit-il fièrement.

"Je m'estime heureux d'avoir eu la chance d'assister à de très nombreux événements liés aux arts plastiques et d'avoir été témoin de l'évolution qu'ils ont connue", ajoute-t-il.

En fait, Edmond Amran El Maleh, ne fait pas partie de ceux-là qui font dans l'hyperbole avec une tendance à dramatiser les choses. Pour lui, la culture ne va pas aussi mal qu'on le dit.

Il refuse, par exemple, de parler d'une "crise" du livre et de la lecture, estimant que la création littéraire est toujours présente et que la manque d'intérêt constaté pour les livres est un " phénomène général, qui ne concerne pas que le Maroc, dû à l'apparition et à la généralisation de nouveaux moyens de communication".

"Il n'y a pas de crise de lecture. L'écriture c'est la vie", dit-il comme pour résumer son propos.

C'est ainsi qu'en parlant de culture, il était impossible de ne pas revenir sur un grand fait d'actualité, qui n'est autre que la triste nouvelle de la disparition du grand intellectuel Mohamed Arkoun. Une nouvelle qu'Edmond affirme avoir appris avec tristesse et affliction."C'est une grande perte, c'était un intellectuel de haute stature qui mérite les hommages les plus appuyés".

Les positions d'Edmond Amran El Maleh sont fermes et non équivoques. C'est ainsi que lorsqu'il est interrogé sur la question palestinienne il répond, sans hésiter, qu'il est du devoir de tous "d'agir avec abnégation et fermeté face aux actes barbares et racistes de l'entité sioniste à l'égard des Palestiniens".

Il a également appelé à l'arrêt de la colonisation, fustigeant avec énergie "les idées sionistes à caractère raciste et qui sont aux antipodes des préceptes du judaïsme".

Source : MAP

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