samedi 30 novembre 2024 04:33

«Travailleurs venus d'ailleurs» lève un voile sur un siècle d'histoire sociale et souligne que le patrimoine
d'une région française est un héritage collectif dont les étrangers font partie.

Un grand-père polonais mineur de fond et un autre espagnol et boulanger: Lydie Szostak, 32 ans, est à la tête de sa petite entreprise de nettoyage industriel à Millau.

Ils sont venus d'Italie dans les années 30 pour travailler dans les exploitations agricoles, de Turquie dans les années 70 pour devenir bûcherons ou de Pologne en 2007 pour ramasser des fruits. Eux, ce sont des travailleurs immigrés qui se sont installés dans l'Hexagone au gré des nécessités économiques, politiques parfois.

Pour raconter leur histoire et finalement leur rendre hommage, l'historienne Laure Teulières, spécialiste de l'histoire des migrations, s'est alliée avec deux photographes Gilles Favier et Sara Jabbar-Allen.

A eux trois, ils ont sillonné les différents départements de la région Midi-Pyrénées durant quatre ans pour recueillir les témoignages de ces hommes et femmes, immigrés, enfants d'immigrés ou petits-enfants d'immigrés. De brefs récits de vie et des anecdotes accompagnent les images, souvent des portraits de famille, dans leur cadre de vie, agricole ou industriel.

«Travailleurs venus d'ailleurs» est un livre profondément humain, une bouffée d'optimisme à l'heure où les questions d'immigration se retrouvent au coeur de l'actualité...

A noter qu'un DVD rassemble des extraits audio de ces entretiens réalisés par des radios locales.

«Travailleurs venus d'ailleurs» par Gilles Favier, Sara Jabbar-Allen, Laure Teulières.

Editions du Rouergue, 30 euros. DVD inclus.

1/6/2011

Source : Charente libre

Dans un rapport remis au premier ministre le 13 avril, le Haut Conseil à l'intégration (HCI) formule plusieurs propositions visant à "enrayer les phénomènes de désintégration". Il recommande notamment de durcir les conditions posées pour l'entrée en France des étrangers mariés à des Français en alignant ces conditions sur celles du regroupement familial : la venue des intéressés ne devrait être autorisée que si le conjoint français dispose d'un logement d'une superficie suffisante et de revenus d'un montant au moins égal au smic sur une période d'un an. Les citoyens français n'ayant pas un emploi stable ou un logement adéquat n'auraient donc plus le droit de vivre en France avec leur conjoint étranger! Le HCI a manifestement une curieuse conception de l'égalité républicaine…

Le HCI rejoint ainsi le gouvernement en plaidant pour une réduction de l'immigration familiale légale qu'il n'hésite pas à ranger lui aussi dans la catégorie "immigration subie". Promouvoir l'intégration tout en signifiant aux étrangers membres de famille que leur venue en France n'est ni "choisie", ni par conséquent souhaitée, n'est au passage pas le moindre des paradoxes… Mais pour le HCI, le durcissement préconisé serait nécessaire. Des études, dont il ne précise pas les références, révéleraient que de nombreuses familles franco-étrangères vivent en situation de précarité sociale en France. Or, "la venue des conjoints, sans que soient exigées des conditions de ressources et de logement, pose dès le départ pour les moins favorisés un handicap en matière d'insertion et d'intégration". Pour éviter à certains étrangers des difficultés d'intégration, le HCI n'a donc rien trouvé de mieux que proposer de leur interdire de rejoindre leur conjoint français !

Et si l'on inversait la logique en redonnant par exemple un accès rapide et automatique à la carte de séjour de dix ans aux étrangers mariés à des Français ? Autrement dit, cesser de les maintenir dans une précarité administrative à l'origine de nombreuses difficultés. Louer un appartement, trouver un CDI, obtenir un prêt pour financer un projet professionnel, etc. : autant de démarches, nécessaires à l'intégration tant exigée, qui sont beaucoup plus difficiles lorsqu'on ne présente qu'un titre de séjour temporaire dont le renouvellement n'est jamais définitivement garanti.

En réalité, la préoccupation du HCI est ailleurs. Affirmant que le mariage franco-étranger est devenu la principale source d'immigration, il souligne qu'"au cours des années 1990, un nouveau mode d'immigration familiale s'est développé. Il concerne les immigrés naturalisés ou enfants issus de l'immigration possédant la nationalité française et allant chercher un conjoint au pays d'origine". Or, poursuit-il, "on peut s'interroger sur la pratique consistant, de façon quasi systématique, à aller chercher un conjoint dans le pays d'origine, perpétuant ainsi une endogamie matrimoniale qui ne peut être considérée comme un facteur d'intégration". Que le caractère "quasi systématique" de ces unions dites "endogames" soit est en partie contredit par des chiffres donnés par le HCI lui-même n'empêche pas ce dernier de conclure sur un ton alarmiste : "à terme, la généralisation de ces pratiques matrimoniales pourrait conduire à la constitution de communautés ethniques, plus favorables au communautarisme qu'à l'intégration". Il faut alors comprendre que limiter l'arrivée d'étrangers mariés à des Français d'"origine étrangère" serait une décision salutaire si l'on veut garantir la cohésion nationale.

Longtemps considéré comme un indicateur de l'intégration des étrangers en France, le développement des mariages franco-étrangers est donc devenu, au yeux du HCI, le révélateur de l'intégration défaillante de certains Français, ceux issus d'une immigration récente, pour l'essentiel africaine. Car de tels mariages, lorsqu'ils sont conclus avec un étranger de même origine, entretiendraient (ou réactiveraient) chez ces Français une "identité étrangère" promettant un développement du communautarisme. Ils questionneraient une intégration qu'on leur demande sans cesse de prouver, y compris désormais à travers leurs choix matrimoniaux, même s'ils sont nés et ont vécu toute leur vie en France. En 2008, le rapport Mazeaud disait déjà la même chose lorsqu'il évoquait "le cas fréquent d'un 'mariage mixte' qui l'est juridiquement, mais non culturellement (l'accueillant, de nationalité française, est issu de l'immigration et son conjoint provient du même pays, de la même région, souvent du même village que sa famille)".

Au contraire, le HCI relève un indicateur, qu'il juge positif, "de la réalité de l'intégration des immigrés dans notre pays : 65 % des descendants d'immigrés vivent en couple avec des personnes de la 'population majoritaire'", c'est-à-dire non seulement de nationalité mais aussi "d'origine" françaises. L'intégration des Français issus de l'immigration n'est alors pas pensée qu'en terme d'assimilation culturelle par le HCI. Elle est aussi, par le métissage des enfants nés de leur union avec des personnes de la "population majoritaire", une assimilation ethnique. Car c'est bien à la constitution de "communautés ethniques", et non simplement culturelles, que nous exposeraient les mariages entre Français et étrangers de même "origine" s'ils devaient se développer…

Suggérer de limiter la présence en France de familles franco-étrangères nées d'unions dites endogames n'est certes pas une nouveauté. Déjà en 2007, le Comité interministériel sur l'immigration avait proposé de soumettre la délivrance d'un titre de séjour aux étrangers mariés à des Français à la condition que le lien du couple avec la France soit plus fort que celui qu'il entretient avec le pays dont est issu le conjoint étranger… Ce sont évidemment les couples impliquant des Français "issus de l'immigration" qui devaient être visés par des refus de séjour et contraints de vivre leur vie familiale hors de France. Mais il semble bien, à la lecture du rapport du HCI que ce soit ce prix à payer si l'on veut préserver l'identité nationale…

31/5/2011

Source : Le Monde

Les Archives du Maroc ont été inaugurées vendredi dernier à la Bibliothèque nationale de Rabat. Lors de sa première sortie médiatique, son directeur général, Jamaâ Baïda, évoque ses grandes missions…Suite

 

Les drames liés à l'émigration clandestine virant à la tragédie par l'accumulation énorme du nombre des victimes de toutes nationalités que leurs proches pleurent dans les pays du Sud, la littérature ne pouvait demeurer en reste tandis que se sont multiples reportages et témoignages dans la presse…Suite

L'artiste Chourouk Hriech exposera ses œuvres récentes, du 31 mai au 16 juillet 2011, à la galerie d'art «L'Atelier 21» de Casablanca. Cette exposition est complètement fondée sur des espaces urbains au Maroc…Suite

Le groupe musical marocain BabelOued Sound se produira le 4 juin prochain en concert à Madrid dans le cadre du Festival "Africa Vive" organisé à l'initiative de la fondation Casa Africa (la maison d'Afrique).

D'autres célèbres musiciens et chanteurs africains comme Femi Kuti, Ex Pavi et Domu Afrika Dub Squad prendront part également à ce concert qui aura lieu au campus de l'université Complutense de Madrid, indique Casa Mediterraneo.

Le Festival "Africa Vive", qui se poursuivra jusqu'au 12 juin prochain dans plusieurs villes espagnoles, vise à renforcer les liens entre le continent africain et l'Espagne avec l'organisation d'une centaine d'activités culturelles, musicales, sociales et sportives.

Le Festival se fixe également comme objectif d'assurer une meilleure connaissance du continent africain auprès du public espagnol.
Composé d'une dizaine de musiciens, BabelOued Sound est un groupe allie différentes cultures et styles musicaux, notamment Gnawa, Hard rock, Raga, Jazz.

30/5/2011

Source : MAP

Rejetée, stigmatisée dans plusieurs pays européens, la communauté musulmane démontre actuellement en Italie, qu’elle peut également être d’un grand apport pour l’économie locale. A Milan, Egyptiens et Marocains, s’affirment comme les principaux acteurs du renouveau économique de la ville.

Par les temps actuels de crise, les étrangers se montrent particulièrement actifs en Italie, ou leur activité génère pas moins de 35 milliards d’euros par année, selon le quotidien espagnol ABC. A titre indicatif, ce titre représente 3,2% du PIB italien. C’est dire leur importance en Italie.

Milan, capitale économique du pays à la Botte, est l’une des villes où cette prospérité est des plus visibles. Le nombre d’entreprises créées par des Italiens aurait connu une croissance de 1,8%. De leur côté, les entreprises gérées par des étrangers ont connu une croissance de l’ordre de 3,2%, près du double.

Les immigrés musulmans prennent une part importante dans cette croissance, avec pas moins de 6000 entreprises créées au cours de l’exercice 2010-2011. Selon la chambre de commerce de Milan, plus de 22 000 PME seraient gérées par des étrangers, dans la capitale lombarde. Les communautés les plus actives se trouvent êtres les Egyptiens (4875 entreprises), suivis des Chinois (3408). Les Marocains complètent le podium, avec près de 1600 PME à leur compte.

Le succès de ces entrepreneurs étrangers s’explique par le fait que ces derniers aient investis des secteurs très peu prisés par les Italiens, ou, liés aux besoins des immigrés. Les étrangers représenteraient 100% des fabricants de tapis, 96% des vendeurs ambulants de tissus et de chaussures, 70% des traducteurs, et même 69% des prestataires de services de transfert d’argent.

Il faut ajouter à cela le « boom » qu’a connu le secteur de la restauration ethnique en Italie. Les entreprises de ce secteur auraient connu une croissance de 76% dans l’ensemble du territoire, et de 14% en Lombardie. Les principaux restaurants dans ce domaine, seraient chinois et arabes.

Il semble toutefois que cette prospérité économique des musulmans de Milan, ne soit pas vue d’un bon œil par tous. Silvio Berlusconi, actuel Président du Conseil italien, serait en ballotage défavorable, dans son fief milanais, en vue des élections municipales de dimanche à lundi prochains. Le Cavaliere a alors récemment déclaré, dans son style caractéristique, que si ses rivaux du Centre-Gauche l’emportaient, « Milan deviendrait une ville islamique ». Au train où vont (bien) les choses, peu de chance que son discours inquiète les électeurs.

30/5/2011, Yann Ngomo

Source : Yabiladi

au Maroc

 M. Mohamed Ameur, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la communauté marocaine résidant a l'étranger, en visite à Stockholm, a appelé les compétences marocaines résidant en Suède à s'impliquer activement dans le processus de réformes institutionnelles au Maroc, tant au niveau du débat d'idées que sur le plan de la participation aux échéances référendaire et électorales.

Saisissant l'occasion de sa rencontre, à la résidence de l'ambassade du Maroc à Stockholm, avec un groupe de hauts cadres, d'élus et d'hommes d'affaires représentant les compétences marocaines dans ce pays, M. Ameur a passé en revue les réformes politiques et institutionnelles annoncées par SM le Roi Mohammed VI, mettant l'accent sur l'ancrage du Maroc dans le pluralisme et la pertinence du processus de démocratisation engagé par le Royaume.

Il a également souligné l'adhésion totale de toutes les forces vives du pays au discours royal du 9 mars dernier et leurs contributions à un débat national et serein autour des réformes constitutionnelles.

Le ministre a insisté, à cet égard, sur l'intérêt particulier porté par la communauté internationale à la démarche prônée par SM le Roi, saluant la clairvoyance et la sagesse du Souverain.

M. Ameur a, ensuite, rappelé les grandes lignes de la politique de mobilisation des compétences marocaines à l'étranger pour le développement du Maroc, axe stratégique suivi par son département qui se concrétise par la mise en place de réseaux de compétences et de partenariats entre le Maroc, les pays d'accueil et les compétences des Marocains du monde.

Il a ainsi invité les Marocains vivant en Suède à s'organiser en instituant un noyau de réseau appelé à réfléchir à un programme de partenariat pour la sauvegarde et la promotion des intérêts économiques, sociaux et culturels de la communauté marocaine en Suède, estimée à environ 15.000 personnes.

Le ministre a exhorté les membres de cette communauté à renforcer les liens d'échange entre les deux pays, à l'instar des expériences des compétences marocaines du Canada, d'Allemagne, de Belgique et de France.

Les compétences marocaines installées en Suède ont saisi cette occasion pour réaffirmer leur attachement à leur pays d'origine et leur ferme engagement à contribuer au processus de réformes politiques et aux chantiers de développement ouverts au Maroc.

30/5/2011

Source : MAP

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