samedi 30 novembre 2024 02:51

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur a entamé lundi une visite de travail au Royaume Uni et en Irlande, indique un communiqué du ministère.

Au cours de cette visite de six jours, M. Ameur aura des entretiens avec notamment le ministre anglais de l'immigration portant sur les moyens de promouvoir les conditions des Marocains établis au Royaume Uni et avec le maire de Londres, avant de rencontrer les compétences marocaines résidant en Grande-Bretagne.

Lors de son déplacement en Irlande, M. Ameur tiendra vendredi une réunion avec les autorités gouvernementales et locales de Dublin pour discuter des moyens permettant de donner une impulsion aux axes de coopération existant entre les deux pays dans les domaines migratoire, social et culturel.

Il rencontrera également les représentants de la communauté marocaine résidant à cette agglomération irlandaise.

Source : MAP

Fin mars, le ministre français de l'immigration, Eric Besson, avait présenté son projet de loi sur l'immigration qui sera discuté à l'Assemblée nationale en septembre. Le Conseil national des marocains de France (CNMF) et de nombreuses autres associations lancent la campagne contre une loi qui instaurera un véritable « bannissement » des étrangers sans papiers à l'arrivée en France.

Le projet de loi Besson relatif à l’entrée, au séjour, à l’éloignement des étrangers et à la nationalité, inquiète plus d'un, et pour cause. Le texte prévoit un pouvoir discrétionnaire des préfets et de l'exécutif en général dans de nombreux domaines, surtout concernant « l'éloignement », véritable euphémisme au vu de ce que prévoit la loi.

Ainsi, ce ne sera plus au bout de 48 heures, mais seulement au bout de cinq jours de détention qu'un étranger sans papiers, venu en France, aura le droit de voir le Juge des Libertés (JDL) si le projet de loi Besson passe les prochaines instances. Accompagné d'un délai minimal de détention avant retour qui risque de passer de 30 jours à 48 heures (!), cette loi pourrait permettre aux autorités françaises de faire sortir les étrangers sans même que la justice ou une instance indépendante ne les ait entendu. Et cela en partant de n'importe où sur le territoire français, car le projet de loi prévoit d'autoriser les préfets de mettre en place des « zones d'attentes temporaires » là où il y aurait « urgence ».

Ces dispositions et d'autres encore, mènent le CNMF, dans un communiqué, à estimer que l'on « assiste à  la création d’une  véritable mesure de 'bannissement' de l’étranger laissée au pouvoir discrétionnaire de l’administration ».

Ce projet de loi ne concerne toutefois pas uniquement la fermeture des frontières aux sans papiers, il se veut une réponse beaucoup plus exhaustive sur la question de qui est le bienvenu en France, qui ne l'est pas, et comment l'exécutif peut s'assurer que ses choix ne soient pas mis en question. Toutes les dispositions s'inscrivent dans une vision de plus en plus élaborée « d'immigration choisie », aux conséquences rudes pour certains. Comme l'explique le CNMF, « ne sera donc 'acceptable' que l’étranger perçu comme rentable pour l’économie du pays. »

Pour qu'une critique argumentée puisse être formulée point pour point, le texte nécessite un scrutin poussé. C'est ce que proposent de plus en plus d'associations en France. Avant que le projet de loi ne soit discuté à l'Assemblée nationale en septembre, l'opinion publique doit être informée pour faire pression sur le gouvernement.

Un premier rendez-vous est donné ce lundi soir, 14 juin à Toulouse. Le Réseau Education Sans Frontières (RESF) invite à une soirée d'informations et de débats sur le projet de loi, à 20h30 dans la Salle du Sénéchal, rue de Rémusat.

Jeudi 17, c'est un collectif d'associations, dont le CNMF, le Groupe d'information et de soutien des immigrés (GISTI), qui a notamment fait un dossier thématique sur le projet de loi, et la Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés (FASTI), qui invitent les Parisiens à se réunir.

Source : Yabiladi

Jusqu'au 18 juin 2010 dans l’Oise et à Paris

Depuis cinq ans, la Ligue de l’enseignement de l’Oise et l'ORPC organisent le festival Les Yeux ouverts sur l’immigration qui se déroule dans l’Oise ainsi qu’à Paris et se propose de mettre en avant une thématique liée à la question des migrations. Après avoir exploré l’an passé la notion de frontières, tant géographiques, physiques que psychologiques, cette cinquième édition baptisée "Histoires d’un peuple" est consacrée aux Etats-Unis et prend comme point de départ l’Amérique latine. "L'immigration est au cœur même de l'identité américaine et de sa construction" expliquent, dans le dossier de presse, les coordinatrices du festival qui entendent bien mettre en perspective les expériences américaine et française. Le principe est toujours le même : à partir d’une petite vingtaine de documentaires, dont, entre autres, celui de Martin Scorsese, de Louis Malle ou de William Klein, il s’agit d’ouvrir le débat en présence d’un expert et de décrypter ces "histoires de migrants et de descendants d'esclaves qui constituent le 'melting pot' américain". Innovation cette année avec deux cartes blanches, l’une donnée à la Cité nationale de l’histoire de l'immigration qui présentera Les Récits d’Ellis Island réalisé par Roger Bober et George Perec, et la seconde à Hamé, cinéaste et rappeur du groupe La Rumeur avec deux films sur le cinéma militant noir des années soixante-dix. A noter qu’une programmation scolaire est prévue.

Source : Cité nationale de l'histoire de l'immigration

L'école marocaine de Montréal a fêté, samedi, la fin de l'année scolaire 2009-2010 dans une ambiance festive et bon enfant au cours de laquelle élèves, parents et professeurs de cet établissement prestigieux ont à l'unisson rendu hommage à l'identité et à la culture marocaines et souligné leur attachement à leur pays d'origine.

Au cours de cette fête, des spectacles de musique et des pièces théâtrales ont été exécutés par les élèves et les éléments les plus méritants ont été récompensés pour leurs brillants résultats et leur capacité à s'adapter, à s'intégrer dans le pays d'accueil et à concilier entre deux cultures.

Les sacrifices consentis par les enseignants et les superviseurs pédagogiques de l'école n'ont pas pour autant été omis lors de cette soirée qui a été rehaussée par le chant de l'hymne national exécuté avec brio par les élèves de l'école.

Pour la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, qui s'est félicitée des actions louables entreprises par l'ensemble du personnel de l'établissement scolaire, ce genre d'activités ne manquera certainement pas de renforcer et consolider chez les enfants des membres de la communauté marocaine établis à Montréal la dévotion et l'attachement à leur patrimoine culturel pour en faire la promotion et l'élévation dans la société d'accueil, tout en préservant des liens solides et profonds avec leur pays d'origine.

Source : MAP

La gestion de l'immigration est au menu des entretiens avec les responsables italiens.

La Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mme Latifa Akharbach effectue une visite de travail à Rome du 14 au 16 juin dans le cadre de consultations politiques entre les deux pays.

Au cours de cette visite, Mme Akharbach s'entretiendra notamment avec la Secrétaire d'Etat italienne aux Affaires étrangères, Mme Stefania Craxi, le Président de la Commission des Affaires étrangères à la Chambre des députés, M. Stefano Stefani, et le Président de la Commission des Affaires étrangères et de l'Immigration au Sénat, M. Lamberto Dini, indique, lundi, un communiqué du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.

Mme Akharbach rencontrera également les membres de l'association parlementaire "Amis du Maroc".

Les entretiens de Mme Akharbach à Rome porteront essentiellement sur les derniers développements de la question nationale, la coopération bilatérale économique et culturelle, les relations entre le Maroc et l'Union européenne (UE), la gestion de l'immigration, le partenariat euro-méditerranéen et le processus de paix au Moyen-Orient, précise la même source.
Source : MAP

 

Un collectif d'associations de marocains résidant à l'étranger, a plaidé, lors d'une rencontre à Dakar, pour la création d'une caisse pour la protection sociale des marocains du monde, plus particulièrement les migrants marocains en Afrique et dans les pays arabes où la couverture sociale et juridique fait cruellement défaut.

La proposition a été faite dans le cadre d'un colloque sur le thème "La protection sociale et juridique des Marocains d'Afrique et du monde Arabe", organisé, ce week-end à Dakar, par le Conseil national des marocains au Sénégal en partenariat avec la Fondation Hassan II des Marocains de l'Etranger, le Ministère chargé des marocains de l'Etranger et le Conseil de la Communauté des Marocains à l'Etranger.

L'idée d'un tel projet émane de la particularité de la situation des MRE en Afrique et dans les pays arabes qui, pour la majorité, s'activent dans des métiers relevant du secteur informel ou en tant qu'employés ne bénéficiant d'aucune couverture pour les prestations sociales fondamentales, comme la retraite et la couverture médicale.

Selon les participants à ce colloque, dont des experts du Bureau international du travail (BIT) et du Comité des Nations Unies pour la protections des travailleurs migrants, les formules de protection sociale à mettre en place au profit des migrants marocains en Afrique subsaharienne et dans les pays arabes ne sont pas exclusives et uniformes, compte tenu des spécificités des communautés ciblées et de leurs attentes.

Ce projet de caisse pour les marocains du monde doit être lancé dans le cadre d'une démarche participative de tous les acteurs marocains concernés, Etat et société civile, avec l'assistance de spécialistes internationaux, ont recommandé les participants à cette rencontre.

La réflexion concertée doit porter notamment sur les questions de la retraite, la couverture médicale des MRE et leurs familles, l'ex portabilité et transférabilité des droits sociaux et la double imposition des prestations, a-t-on précisé à ce sujet.

Si les scénarios d'organisation, de financement, de choix des branches de cette protection sociale sont du ressort des concertations participatives autour de ce projet, les participants au colloque de Dakar ont toutefois dégagé des pistes à explorer.

Ainsi, selon les recommandations du colloque, le financement de cette caisse pourrait être assuré de manière contributive par les bénéficiaires (cotisations), mais aussi par le soutien de la solidarité nationale à travers des subventions ou des taxes spécifiques.

Dans une déclaration à la MAP, Abdelhamid El-Jamri, Président du Comité des Nations Unies pour la protections des travailleurs migrants (ONU-CMW) a souligné que cette initiative s'inscrit dans l'esprit du débat international qui vise à faire évoluer la question de la migration de la dimension économique à la dimension droits.

Cette rencontre a pour objectif de lancer un chantier qui a pour ambition de généraliser la couverture sociale et juridique à l'ensemble des migrants marocains à l'étranger, particulièrement en Afrique et dans les pays arabes, a-t-il expliqué.

Pour ce faire, les recommandations de ce colloque plaident pour une démarche participative qui regroupe l'ensemble des intervenants concernés et particulièrement la CNSS qui a la charge de gérer les conventions de sécurité sociale conclues avec les différents pays d'accueil, a-t-il dit, précisant que les intervenants au colloque de Dakar comptent organiser une conférence au Maroc à ce sujet avec les parties institutionnelles concernée et la participation d'organismes internationaux disposés à aider à la mise sur pied de ce projet.

Le Maroc dispose des structures et institutions nécessaires à même d'assurer une bonne politique migratoire et mener à bien de telles initiatives à la condition d'une meilleure coordination entre ces structures et d'une démarche participative auprès des concernés, a-t-il assuré.

Le problème de la retraite et de la couverture sociale concerne même les MRE dans les pays industrialisés, puisque que dans plusieurs pays européens seule une partie des allocations est transférable (cotisations des bénéficiaires) au contraire de la part du financement du régime de la retraite par les impôts qui se trouve amputée en cas de retour définitif du retraité dans son pays d'origine, a-t-il souligné.

Une telle restriction qui impose à de nombreux migrants retraités de vivre une situation pénible entre le pays d'accueil et celui d'origine, implique la révision des conventions sociales passées avec plusieurs pays européens et dont certaines datent des années 60, a-t-il dit.

Mohamed Farsi, président du conseil national des marocains au Sénégal et membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), relève, pour sa part, que près de 95 pc des travailleurs marocains en Afrique et dans les pays arabes ne bénéficient pas de protection sociale.

Outre le projet de création de la caisse, un travail de sensibilisation s'impose auprès de ces migrants marocains confrontés aux risques d'une précarité totale au terme de leur carrière laborieuse, a-t-il conseillé.

Et d'expliquer, à cet égard, que le projet proposé lors de cette rencontre requiert un recensement de cette frange de la communauté marocaine à l'étranger afin de constituer une base de données fiable qui servira à la mise en place de prestations adaptées aux besoins spécifiques des bénéficiaires.

D'autre part, il a relevé que cette initiative pourrait même bénéficier de certains programmes et projets lancés par des organismes internationaux. Et de citer, à ce sujet, le projet "MGCE" initié par le BIT avec l'aide de pays européens dans l'objectif d'étendre les prestations de la couverture sociale au profit des migrants africains.

Au terme des travaux de ce colloque, qui a connu la participation de plusieurs parlementaires et représentants de syndicats marocains, les participants ont donné lecture à un message de fidélité et de loyalisme adressé à SM le Roi Mohammed VI.

Source : MAP

Le Séminaire avait pour objectif principal de définir une vision globale, intégrée et concertée de la protection sociale et juridique des migrants Marocains…Suite

Trois publications émanant de la Fondation Hassan II ont été présentées, à Rabat, sur la précarité de cette diaspora marocaine, sur ses transferts financiers et la nature de ses investissements.

La migration a connu d'importantes fluctuations ces deux dernières décennies. Les caractéristiques des populations migrantes, leurs âges, leurs niveaux d'éducation et de formation, leur genre, leur mobilité géographique imposent un nouveau regard sur cette migration. Soucieuse de mieux adapter son action aux besoins des MRE et de mieux servir la diaspora marocaine, la Fondation Hassan II a diligenté plusieurs enquêtes sur l'évolution de ces phénomènes et ses multiples effets sur le Maroc.

Trois publications issues de ces enquêtes ont été présentées, à Rabat, par les directeurs des travaux sous la houlette du président délégué de la Fondation Hassan II, Omar Azziman. Ce dernier a tenu à souligner avant toute chose le potentiel de la population migrante et ses multiples apports socio-économiques pour le pays d'origine autant que pour les pays d'accueil. La Fondation tient à sa mission de suivi et d'analyse de l'évolution et des conditions de vie des Marocains de l'extérieur, a déclaré Omar Azziman. C'est pourquoi le premier ouvrage «MRE, précarité et droits humains », de Fouad Ben Makhlouf, met en lumière les différentes catégories de migrants marocains diversement touchés par les aléas socio-économiques des pays d'accueil. Fouad Ben Makhlouf a répertorié 5 catégories de gens comptant parmi les plus démunis et les plus vulnérables: les personnes âgées, les mineurs, les femmes, les détenus et les clandestins.

Pour la petite histoire, l'émigration marocaine vers l'Europe devient véritablement massive au cours des années 1960 et 70. Aussi, les primo-migrants sont-ils aujourd'hui pour un grand nombre d'entre eux retraités. ''Hier ouvriers, ils sont aujourd'hui immigrés, vieux et pauvres'', a affirmé laconiquement Fouad Ben Makhlouf. Les difficultés qui accompagnent la survenue de la retraite, telles que l'accès à la pension, aux soins, à l'hébergement, à l'information et l'absence de politiques locales en leur faveur constituent pour les émigrés français et belges, en particulier, des entraves à une retraite pourtant « bien méritée ». Cette précarité touche dans les mêmes proportions la population carcérale marocaine, en France, en Belgique et en Espagne. Comportements discriminatoires des autorités pénitentiaires, mauvaise ou insuffisance assistance juridique, insuffisance médicale mettent à mal une population exclue par essence.

Autrement dit, tel que l'affirme Malika Benradi, collaboratrice de l'ouvrage, «l'immigré délinquant est à double titre l'individu non conforme. L'étranger est déjà hors la loi; l'humanité cesse aux frontières du groupe social». Le statut social des migrants ne favoriserait-il pas le passage à l'acte ? », se demande à juste titre Malika Benradi. Précarité et exclusion sont aussi le lot des mineurs clandestins. Les jeunes Marocains non accompagnés sont entre 6.500 et 7.000, âgés de 15 à 17 ans à entrer de façon irrégulière en Italie. Leur présence est tout aussi massive en Espagne mais non moins sûre car ainsi que le note Dr Rita Bertozzi, « ils vivent la précarité de l'avenir » car à leur majorité, rares sont ceux qui obtiennent leur autorisation définitive de séjour ».

Il en va de même pour les femmes migrantes qui sont de plus en plus nombreuses à partir seules. Mohamed Charef rappelle que ces dernières cumulent les discriminations de leur genre en plus de celles des hommes migrants. «Dans le domaine migratoire, comme dans le reste..., la femme marocaine souffre toujours d'un manque de visibilité, voire d'une invisibilité tout court ». En Espagne et dans les pays du Golfe, elles sont diversement les victimes expiatoires d'une émigration dégradante et inhumaine. A cet égard, l'enquête en appelle à l'application juste et équitable de la législation en vigueur dans les pays de résidence des MRE et le respect des conventions internationales, nécessités vitales pour lutter contre toutes formes de discriminations. Le second ouvrage se penche cette fois sur l'évolution et «l'utilisation des transferts » financiers de la communauté MRE, actualisant ainsi une première enquête publiée en 2000.

La nouveauté des chercheurs est d'avoir élargi l'enquête de 2007 aux transferts en nature en sus des transferts bancaires. Malgré les mutations sociologiques et géographiques de la diaspora marocaine, «le volume des transferts reste stable dans l'ensemble et quasiment identiques à l'année 2000 » aux dires du directeur des travaux, Bachir Hamdouch, nonobstant le fait que l'enquête a été réalisée avant la crise économique internationale. L'enquête révèle également que les transferts représentent pour l'année 2007, 7,8 milliards de dollars pour le Maroc. Ces transferts représentent une part significative des revenus des MRE. Mais l'effort des transferts reste plus significatif dans les pays d'immigration récente. Les transferts les plus élevés sont effectués par les MRE de 40 à 49 ans et par ceux nés au Maroc par opposition à ceux nés à l'étranger.
«Ces transferts, note cependant Bachir Hamdouch, ont tendance à régresser avec l'élévation du niveau d'éducation et de formation ». Ce qui laisse supposer que l'augmentation du niveau de qualification chez les migrants se traduira fatalement dans les années à venir par une diminution des transferts plutôt que par leur augmentation.

De plus, ajoute Bachir Hamdouch, «l'utilisation de ces transferts concernent pour 70% les dépenses courantes des ménages, les quelque 20% restants étant consacrés à l'épargne». Cette donnée fondamentale révèle la part que les MRE consacrent désormais à leur bien-être et à leurs familles.

La dernière publication, quant à elle, « Remises d'épargne des migrants, expériences et perspectives », est consacrée à l'ensemble des investissements réalisés par les MRE jusqu'à leur concrétisation. Cette publication fait apparaître que les investissements sont essentiellement concentrés dans l'immobilier. « Ce secteur accapare aujourd'hui 86% de l'investissement contre 83,7 en 1998, aux dépens des secteurs productifs, indique Abdessalam El Ftouh, la pierre représentant toujours la valeur refuge pour le migrant».

Un changement de taille, les MRE investissent également dans leurs pays d'accueil, ce qui suppose une plus grande sédentarisation de cette population dans ces pays, un attachement moindre au pays d'origine et par voie de fait, des transferts en monnaies sonnantes et trébuchantes moins importantes.

Ces enquêtes imposent un nouveau regard sur la population migrante et le phénomène migratoire et appellent de facto à rectifier le tir dans les politiques menées dans leur direction, dans l'intérêt des migrants et de la nation.

Source : Le Matin

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