jeudi 28 novembre 2024 20:39

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) prendra part à la 17e édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), qui sera organisé du 11 au 20 février à Casablanca sur le thème "Littératures- Migrations- Méditerranée".

Le SIEL de 2011, organisé par la Direction du Livre du ministère de la Culture, connaît la participation de 150 invités marocains et étrangers, originaires ou résidents dans près de 20 pays, qui font découvrir à travers leurs écrits, leurs réflexions et leurs expériences, la richesse de ce patrimoine partagé, à travers des tables rondes, des conférences, des dialogues d'auteurs, des lectures poétiques et des rencontres, indique le CCME dans un communiqué.

Cette grande manifestation culturelle vient confirmer la volonté du CCME de donner à la culture une place centrale dans la problématique migratoire et démontre l'engagement intellectuel des migrants marocains dans leur pays de résidence et les liens forts qui les attachent à leur pays d'origine, le Maroc. Elle vise également la promotion et la consolidation du dialogue entre eux et confrères méditerranéens.

Fidèle à ses orientations, le CCME publie une dizaine de livres, dont les actes des colloques qu'il a organisés et deux anthologies des écrivains méditerranéens et arabes de l'immigration.

Partenaire des centres culturels étrangers au Maroc, le CCME propose au public une programmation riche et variée hors SIEL, de même qu'une grande bibliothèque de l'immigration avec plus de 1.000 titres, d'un espace-revues et d'un espace-jeunes et enfants.

Le CCME a rendu hommage en 2010, avec ses partenaires, le ministère de la Culture et le ministère délégué chargé de la Communauté marocaine Résidant l'Etranger, aux écrivains marocains du monde, invités d'honneur de la seizième édition du SIEL.

10/02/11

Source : MAP

Une fois de plus, avec le projet de loi sur l'immigration qu'ils ont voté jeudi en première lecture, les sénateurs ont fait de la résistance en adoptant une version largement édulcorée par rapport au projet initial et au texte voté en octobre dernier par les députés.

Les sénateurs ont en effet retoqué les deux mesures-phare du texte, l'extension de la déchéance de nationalité aux meurtriers de représentants de l'autorité publique ainsi que la réforme du contentieux judiciaire pour l'expulsion des sans-papiers.

Le texte, voté à main levée, sera de nouveau examiné pour une seconde lecture par l'Assemblée le 8 mars. Même si de nombreux députés de la majorité avaient eu quelques états d'âme devant les aspects les plus sécuritaires du texte, les mesures-phare du projet initial devraient cependant être rétablies.

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, qui défendait le texte, a d'ailleurs rappelé jeudi que la Constitution donnait le dernier mot aux députés.

Symbolique du discours de Grenoble, l'extension de déchéance de nationalité vise les personnes qui, dans un délai de 10 ans suivant leur accession à la nationalité, ont été condamnées pour meurtre ou violences contre une personne "dépositaire de l'autorité publique".

La mesure avait été incluse à l'automne dans le projet sur l'immigration préparé par le ministre de l'époque Eric Besson, au grand dam des associations de droits de l'homme et de l'opposition de gauche.

Allant au-delà du vote de la commission des Lois qui avait conservé l'extension de cette déchéance, en se bornant à raccourcir la longue liste des "dépositaires de l'autorité publique", le bloc gauche-centre du Sénat a refusé le dispositif.

"Nous ne voulons pas créer deux catégories de Français", ont fait valoir ces sénateurs, en écho aux oppositions manifestées à l'automne, à l'Assemblée, au-delà des rangs de la gauche.

A peu près dans les mêmes proportions (184 voix contre 153), les sénateurs socialistes et centristes ont aussi refusé la réforme du régime de rétention des sans-papiers en instance d'expulsion.

Considérée comme "le coeur de la réforme" par le chef de file des sénateurs UMP Gérard Longuet, la mesure, approuvée en première lecture par les députés, prévoyait de retarder l'intervention, en rétention, du juge des libertés et de la détention (JLD) à cinq jours (au lieu de deux jours actuellement).

Elle visait à une meilleure efficacité des procédures d'éloignement, puisqu'actuellement, moins de 30% des sans-papiers placés en rétention sont finalement reconduits aux frontières.

Si les sénateurs ont adopté sans guère rechigner la transposition dans le droit français de trois directives européennes, ils ont encore refusé d'autres dispositions, notamment la pénalisation des mariages "gris", définis comme "fondés sur une tromperie volontaire".

Ils ont donc choisi d'intégrer le fait de "dissimuler ses intentions à son conjoint" dans la législation sur les mariages frauduleux ou "blancs" et de conserver l'actuelle échelle des peines de 5 ans d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende - contre 7 ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende votés par les députés -.

De même, ils ont refusé de restreindre la possibilité de droit au séjour pour les personnes sans papiers lorsqu'elles sont atteintes de pathologies graves.

10/2/2011, Anne-Marie LADOUES

Source : AFP

Le président français Nicolas Sarkozy a défendu, jeudi soir lors d'un débat télévisé, sa politique intérieure sur plusieurs sujets d'actualité, estimant, à son tour, que le multiculturalisme en France était un "échec".

"Oui, c'est un échec. La vérité c'est que dans toutes nos démocraties, on s'est trop préoccupé de l'identité de celui qui arrivait et pas assez de l'identité du pays qui accueillait", a relevé M. Sarkozy qui était l'invité de l'émission spéciale de la chaîne de télévision privée +TF1+ pour répondre aux questions d'un panel de neuf Français et d'internautes.

"Nous ne voulons pas d'une société dans laquelle les communautés coexistent les unes à côté des autres. Si on vient en France, on accepte de se fondre dans une seule communauté, la communauté nationale. Si on n'accepte pas cela, on ne vient pas en France", a-t-il dit.

Bien que le concept du multiculturalisme n'est pas bien évident dans le cas de la France, le président Sarkozy est le troisième dirigeant européen à dresser ce constat d'échec, après la Chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique David Cameron.

Evoquant la place de l'islam en France, M. Sarkozy a défendu l'idée d'"un islam de France", jugeant "normal" qu'il y ait des mosquées, pour éviter que "l'on prie de façon ostentatoire dans la rue".

"Nos compatriotes musulmans doivent pouvoir vivre et pratiquer leur religion, comme n'importe quel compatriote" d'autres religions, "mais il ne peut s'agir que d'un islam de France et non pas d'un islam en France", a-t-il déclaré.

Des propos de la dirigeante du Front National (FN- parti d'extrême droite), Marine Le Pen avait provoqué une polémique en France récemment. Mme Le Pen avait établi une comparaison entre les prières des musulmans dans les rues et l'Occupation nazie.

Quant à la question d'immigration, M. Sarkozy a refusé de mener des régularisations massives des sans-papiers tant qu'il sera président.

Le président a, par ailleurs, consacré une large partie de son intervention télévisée à rassurer ses compatriotes sur le plan de politique intérieure: la sécurité, l'emploi et le pouvoir d'achat, la polémique sur les vacances des ministres et la réforme de dépendance.

Dans le domaine sécuritaire et judiciaire, M. Sarkozy s'est engagé à adopter de nouvelles mesures contre la délinquance des mineurs et à introduire des jurys populaires dans les tribunaux correctionnels "avant l'été".

Concernant l'emploi, il a annoncé un demi-milliard d'euros supplémentaires pour le budget du ministère de l'Emploi, qui vise notamment à aider les chômeurs de longue durée et les jeunes, ainsi que la mise en place d'un système de "bonus malus" pour encourager les entreprises à embaucher des apprentis.

Selon le président, la création d'"une cinquième branche de la sécurité sociale" qui prendrait en charge les frais engendrés par les soins des personnes dépendantes est aussi prévue cet été.

Source : MAP/Aufait

L'immigration marocaine vers les Pays-Bas a connu, quarante ans durant, une évolution sociodémographique importante se reflétant dans son interaction et son intégration par des contraintes économiques, sociales et culturelles d'un pays qui a modifié sa politique d'émigration.

Par Fadoua Ben Hakka

L'ouvrage "Quarante ans d'immigration marocaine aux Pays-Bas: bilan et perspectives", publié récemment par l'Institut universitaire de la recherche scientifique (Université Mohammed V-Souissi) met en avant les développements et

les spécificités de la communauté marocaine établie en Hollande, ainsi que l'intégration et la participation de cette communauté au sein de la société d'accueil.

La situation des deux premières générations de la communauté marocaine, qui compte 380 mille âmes, soit la 3ème plus importante communauté aux Pays-Bas, a été au centre de plusieurs ouvrages, études et rapports depuis les années 1960.

L'intérêt porté à cette communauté trouve son origine chez les chercheurs néerlandais qui ont constitué une importante documentation dédiée à cette immigration.

40 ans après la convention sur le recrutement et le placement de travailleurs marocains aux Pays-Bas

Le Maroc et les Pays-Bas, liés par des relations ancestrales remontant à 1610, ont célébré, le 14 mai 2009, le 40ème anniversaire de la signature de la convention relative au recrutement et le placement de travailleurs marocains aux Pays-Bas.

En dépit de l'importance de cet accord, le recrutement officiel des travailleurs dans le cadre de cette convention n'est qu'un simple article dans l'histoire de cette émigration. Par la suite, la région du Rif fournira un grand nombre d'immigrés marocains vers ce pays dans le cadre d'une immigration spontanée.

De temporaire, cette émigration s'est transformée en permanente après l'opération du regroupement familial pour passer à une immigration qui dépasse les frontières. Une génération s'est ainsi constituée composée d'entrepreneurs, écrivains et artistes, faisant partie intégrante de la société néerlandaise.

Le poids de la communauté marocaine aux Pays-Bas, particulièrement depuis les années 1980 et la politique du regroupement familial, a soulevé un nombre de problématiques poussant ce pays d'accueil à jeter les bases d'une politique d'intégration basée, dans un premier temps sur une approche purement culturelle et cultuelle.

Le discours dur et croissant à l'égard de l'Islam a poussé par la suite à adopter une politique insistant sur l'identité néerlandaise.

Les Marocains des Pays-Bas face à la marginalisation et au racisme

"Quarante d'immigration marocaine aux Pays-Bas: bilan et perspectives"' analyse les spécificités socioéconomiques de cette communauté au niveau de la répartition géographique, la fertilité, l'éducation et le chômage.

Le taux de chômage le plus élevé dans ce pays comptait parmi la communauté marocaine, eu égard principalement à son niveau bas d'instruction.

Après avoir fourni l'effort nécessaire pour relever son niveau d'instruction, le taux de chômage parmi la communauté marocaine est passé de 18 pc en 2005 à 10 pc en 2008.

En outre, l'image de cette communauté a été affectée dans la société néerlandaise à cause du taux élevé de criminalité. Du fait, les exemples de réussite parmi la communauté marocaine passent sous silence.

L'image de la société néerlandaise, basée sur les libertés, l'égalité et la tolérance religieuse, contraste avec la réalité que vit une majeure partie des Marocains des Pays-Bas. Des études montrent, en effet, que la grande majorité se situe en bas de l'échelle sociale et économique, tout en souffrant du chômage, de l'échec scolaire, de la délinquance, outre les difficultés d'accès au marché de l'emploi.

Dans les médias et au cinéma, l'image de cette communauté est passée de celle de la victime socioéconomique à celle d'une véritable menace aux libertés et à la tolérance, notamment après les événements du 11 septembre 2001 et l'assassinat du réalisateur néerlandais Theo Van Gogh par un jeune néerlandais d'origine marocaine, ce qui a attisé la haine et le racisme envers l'Autre.

La femme immigrée aux Pays-Bas

Sur un autre registre, la présence féminine parmi les Marocains des Pays-Bas s'est renforcée, notamment après l'adoption de la loi sur le regroupement familial. Les femmes marocaines comptaient quelque 150.595 personnes, en 2005, particulièrement après que cette immigration ait changé d'orientation (poursuite des études ou travail).

L'ouvrage focalise sur les mutations sociodémographiques et la réalité quotidienne de cette immigration féminine, tant pour les femmes au foyer que pour les femmes en activité.

Les premières émigrantes marocaines vivaient isolées de la société néerlandaise, leur rôle étant limité à se charger de la famille pendant l'absence du mari.

Cette immigration est marquée actuellement par une orientation vers une catégorie de femmes instruites dotées d'une grande capacité d'intégration dans le pays d'accueil tout en maitrisant le néerlandais. Elles sont actives principalement dans les domaines de l'ingénierie, la médecine et l'enseignement.

La femme marocaine occupe ainsi un rôle économique prépondérant au même titre que l'homme, tant au sein de la société néerlandaise qui bénéficie de ses compétences qu'à travers la contribution à l'amélioration des conditions de vie de sa famille au Maroc (transfert d'argent, services sociaux).

Les transferts d'argent des Marocains des Pays-Bas

Cette immigration a eu un impact concret sur les régions émettrices notamment le Nord et le Sud du Royaume et qui ont connu une hausse sensible de leurs revenus, tout en insufflant une dynamique économique locale.

Selon une étude de terrain, la communauté marocaine établie aux Pays-Bas transfert en moyenne de 9.533 dh par personne annuellement.

Ces transferts en nature ou en argent sont un indice important pour analyser l'immigration.

Une étude publiée dans cet ouvrage indique que ces transferts jouent un rôle vital pour le Maroc et traduisent l'attachement des ces immigrés à leur famille, relevant que ces transferts ne sont pas bien exploités pour un meilleur rendement économique.

Dans ce cadre, l'étude a appelé à assurer un encadrement et un appui technique adéquats à ces immigrés, l'objectif étant de les faire participer aux efforts de développement du pays d'origine, et de bénéficier de leur compétence et de leur transferts financiers.

La communauté marocaine établie aux Pays-Bas vit aujourd'hui une nouvelle étape dans ses rapports avec son pays d'origine.
11/02/11

Source : MAP

" Jeune, indépendante, au chômage et en situation régulière" tel est le profil de la femme immigrée marocaine, installée actuellement dans la communauté autonome de Madrid, selon une étude sociologique publiée dans la capitale Espagnole.

L'étude " La femme marocaine dans la communauté autonome de Madrid : convivialité et participation sociale ", réalisée entre mai et octobre 2010, par le journaliste et sociologue marocain Mohamed Boundi et le philologue et président de l'Association de Solidarité pour l'Intégration sociale de l'Immigré (SISI), Hassan Arabi, révèle que 83 pc des immigrées marocaines sont installées légalement à Madrid et sont originaires majoritairement du Nord du Maroc (46 pc).

La moitié de ces femmes (45 pc) se situent dans la frange d'âge des 30-39 ans. Des données qui démontrent la jeunesse de la main d'Âœuvre féminine marocaine en Espagne. Une grande proportion des femmes Marocaines de Madrid, quelque 58 pc, préfèrent vivre indépendante sans lier leur destin à un homme pour être plus libre dans la recherche d'un emploi ou pour aider la famille restée au Maroc.

Les femmes célibataires sont plus nombreuses avec 29 pc de l'échantillon objet de l'enquête contre 22 pc de divorcées ou séparées. Seules 7 pc sont veuves, selon les résultats de cette enquête financée par le gouvernement régional de la Communauté autonome de Madrid (6.445.499 habitants) et publiée par la maison d'édition " Diwan ".

Femme immigrée marocaine : chômage ou emploi précaire .

L'étude, réalisée sur la base de 240 interviews de femmes marocaines du centre de Madrid, révèle également une grande proportion du chômage parmi ces femmes avec 59 pc qui affirment n'exercer aucune activité économique au moment de l'enquête, un taux très élevé par rapport à la tendance générale du marché du travail en Espagne où le taux du chômage a atteint les 20,8 pc en septembre 2010, selon l'Institut National de la Statistique (INE).

Pour ce qui est des femmes marocaines exerçant une activité rémunérée, la majorité, 83 pc des femmes interviewées, assurent des emplois précaires boudés en général par la population autochtone et ne nécessitant aucune formation.

Ainsi, 55 pc affirment travailler comme domestique, 14 pc comme garde d'enfants (nounous) et 13 pc chez les personnes âgées.

Les autres femmes objets de l'enquête soit 14 pc indiquent travailler dans le troisième secteur comme l'hôtellerie et les activités à caractère administratif.

Seule une proportion très réduite des femmes se dédie à l'agriculture.

La majorité de ces femmes affirment recevoir un traitement correct de la part de leurs employeurs et dans la rue.

Toutefois, 20,5 pc affirment avoir fait l'objet d'insultes dans le cadre de leur travail (13 cas), de discrimination pour son origine, sa façon de se vêtir ou sa nationalité (19 cas), ou d'harcèlement sexuel (10 cas).

Fort attachement aux origines mais volonté franche de s'intégrer dans la société d'accueil.

Mais en dépit de ces traitements vexatoires, la femme immigrée marocaine se dit généralement satisfaite de résider à Madrid : plus d'un tiers des interviewées affirment n'avoir aucun doute de rester en Espagne, contre le un quart qui pense le contraire.

L'étude révèle, également, que la majorité des femmes marocaines maintiennent des liens très forts avec la famille au Maroc, tout en veillant à s'intégrer dans la société d'accueil à travers l'apprentissage de la langue, la participation aux activités sociales et la convivialité par l'adaptation aux coutumes et usages des autochtones.

Cette révélation vient battre en brèche certains préjugés véhiculés dans les médias espagnols sur l'image qui se fait des Marocains en Espagne.

Selon les auteurs, " cet essai sociologique est le premier du genre qui embrasse les aspects de l'intégration de la femme marocaine aux plans culturel, social et professionnel pour s'occuper de ses préoccupations et inquiétudes dans la société d'accueil ".

L'étude retrace également " les étapes du projet migratoire de la Marocaine, les conditions dans lesquelles elle arrive en Espagne, et, repasse l'ensemble de l'arsenal de textes législatifs régissant les relations en matière de protection réciproque de la main d'œuvre, les processus d'engagement et de sélection des travailleurs saisonniers et de l'actualisation des accords et conventions en vigueur entre le Maroc et l'Espagne depuis 1956 ", précisent-ils.

11/02/11

Source : MAP

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger sera présent pour la troisième année consécutive au Salon international de l’édition et du livre (SIEL) de Casablanca. Partenaire du Conseil consultatif des droits de l’Homme en 2009, il a rendu hommage en 2010 avec ses partenaires, le ministère de la Culture et le ministère délégué Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger, aux écrivains marocains du monde, invités d’honneur de la seizième édition du SIEL.

La présence du CCME à l’édition 2011 du SIEL a été rendue possible grâce, notamment, au partenariat établi avec le Secrétariat d’Etat chargé de l’Artisanat. Cette collaboration se traduit par la conception et la réalisation d’un stand de 270 m², sur deux niveaux, grâce au savoir-faire millénaire et à l’excellence des artisans et des décorateurs marocains.

Grâce au partenariat noué avec les centres culturels étrangers au Maroc (le Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France, l’Institut Cervantès de Casablanca, l’Institut Culturel Italien de Rabat et la délégation Wallonie-Bruxelles), une programmation hors SIEL est proposée au public à la Sqala en soirée. De même, une Nuit de l’immigration est organisée en partenariat avec la Villa des Arts de Casablanca.

Fidèle à ses orientations, le CCME publie une dizaine de livres, dont les actes des colloques qu’il a organisés et deux anthologies des écrivains méditerranéens et arabes de l’immigration.

Le public pourra encore cette année profiter de la grande bibliothèque de l’immigration avec plus de 1000 titres, d'un espace-revues et d'un espace-jeunes et enfants.

Cette grande manifestation culturelle vient encore une fois confirmer la volonté du CCME de donner à la culture une place centrale dans la problématique migratoire et démontre l’engagement intellectuel des migrants marocains dans leur pays de résidence et les liens forts qui les attachent à leur pays d’origine, le Maroc. Elle vise également la promotion et la consolidation du dialogue entre eux et confrères méditerranéens. Le SIEL se tiendra du vendredi 11 février au dimanche 20 février 2011, de 10 heures à 20 heures, à la Foire Internationale de Casablanca. La manifestation est organisée par la Direction du Livre du ministère de la Culture.

Consulter le programme

Les Échos quotidien: Quelles étaient les principales conclusions de la première conférence des journalistes marocains du monde organisée le week end dernier?

Driss El Yazami : Cette rencontre a constitué la dernière étape du processus de consultation publique du dialogue national «Médias et société». Elle a rassemblé près de 230 participants, en provenance de 18 pays et travaillant dans près de go médias ( ... ). Ces éléments quantitatifs fondent, à mes yeux, les deux premières conclusions: l'immigration a changé et il nous faut l'associer à tous les grands débats nationaux. Elle peut, sous certaines conditions, enrichir ces débats et constituer une plus-value certaine. Les autres conclusions importantes concernent la formation des journalistes traitant à partir du Maroc de l'émigration et la facilitation de leur accès aux sources d'information, le soutien aux divers médias communautaires, l'évaluation et l'amplification de l'offre médiatique publique en direction de l'émigration.

Selon vous, quelles sont les priorités dans ce chantier médiatique, en ce qui concerne la communauté marocaine à l'étranger?

Il nous faut d'abord finaliser les rapports des quatre ateliers thématiques et des deux séances plénières et voir avec l'Instance du dialogue, comment tout cela sera repris dans le Livre blanc ... Au delà de cet aspect, il faut approfondir la réflexion sur l'offre du pôle public marocain et maintenir les échanges entre les journalistes marocains, en partant de leur situation concrète et de la diversité de leurs interrogations et attentes. L'idée de réunions par régions a été en effet évoquée et elle est légitime : la situation des journalistes travaillant dans le Golfe n'est en effet pas la même que celle de ceux qui sont en Europe par exemple. Une autre priorité immédiate est celle de la formation.

Comment le CCME compte-il s'impliquer par la suite dans ces différents chantiers, auprès des médias nationaux?

Le principe d'une réunion dans les prochaines semaines avec le directeur de l'Institut supérieur de l'information et de la communication (ISIC), a été arrêté, avec l'objectif d'examiner la question de la formation justement. Le CCME est disponible pour y contribuer de manière concrète. L'autre axe concret est de voir avec les directeurs des publications et les journalistes eux-mêmes, comment faciliter leur travail et il ya eu à ce niveau, de nombreuses idées concrètes qui ont été avancées: bourses de séjour dans les pays de résidence, stages dans des rédactions étrangères ou dans des médias communautaires, annuaire des chercheurs et des personnes ressources pour faciliter l'accès à l'information, etc. Il y a enfin la décision de rééditer l'événement. Nous avons en effet décidé de lancer «le forum d'El Jadida des journalistes marocains du monde» en l'élargissant, l'année prochaine, aux responsables des agences de communication et des maisons de production.

Dans quelle mesure est-il possible de constituer un réseau fort de journalistes marocains du monde, voir, même un véritable «Iobbying » comme en ont parlé certains lors des rencontres?

Je ne crois pas qu'il faille réfléchir dans ces termes. Notre première mission est d'offrir un espace pour que ces journalistes continuent à discuter ensemble avec leurs homologues du Maroc (c'est le but du  Forum d'El Jadida), de les informer de la manière la plus objective des dynamiques marocaines et des réformes en cours dans le pays, pour leur permettre de faire leur travail de la manière la plus professionnelle possible ( ... ). Je ne crois pas qu'il faille exiger d'eux de servir leur pays de résidence (dont ils sont de plus en plus des nationaux) ou leur pays d'origine, mais de veiller à les rapprocher.

Propos reccueillis par Sophia Akhmisse

Source : Les Echos

Amnesty international France (AI) a dénoncé les disparités dans l'octroi du droit d'asile dans la zone euro, regrettant une externalisation "aléatoire" de la procédure.

"Demander l'asile au sein de l'Union européenne s'apparente encore aujourd'hui, pour les demandeurs, à une loterie : leur protection dépend du lieu où leur demande sera examinée", a regretté l'Ong, lors d'une conférence de presse pour présenter son "Manifeste des droits humains û Constats et perspectives 2011-2012", lancé jeudi.

Dans ce manifeste, l'AIF demande aux futurs candidats à la présidentielle de 2012 en France de s'engager sur six objectifs politiques respectueux des droits humains, parmi lesquels la défense du droit d'asile et le droit des réfugiés, et la mise en place de politiques efficaces de lutte contre les discriminations.

Concernant le droit d'asile, l'Ong demande aux autorités françaises d'Âœuvrer au sein de l'UE pour réduire de "manière significative" les disparités dans l'octroi du statut de réfugié, quel que soit l'Etat membre où la demande est formulée.
Quelque 37 000 demandes d'asile ont été recensées en 2010 en France, selon AIF qui a rappelé qu'en 2007, (...) elle attendait du gouvernement qu'il s'engage à respecter le principe de non-refoulement en toute circonstance et que chaque demandeur d'asile ait droit à un examen "complet" et "attentif" de son dossier.

"En 2009, plus de 8 000 demandeurs d'asile se sont encore vu appliquer la procédure accélérée dite +prioritaire+ qui les prive d'un recours suspensif devant la Cour national du droit d'asile, les exposant à tout moment à être éloignés du territoire", a regretté l'Ong.

L'autre point jugé crucial sur lequel AIF interpelle les autorités françaises concerne la notion de pays d'origine "surs" dont l'existence même, estime l'Ong, demeure "inacceptable" et "contraire au principe de non discrimination" garanti par la Convention de Genève de 1951.

Est considéré comme pays "sur" celui qui "veille au respect des principes de liberté, de la démocratie et de l'état de droit, ainsi que des droits de l'homme et des libertés fondamentales".

10 février 2011

Source : APS

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